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Echos des luttes antinucléaires

Communiqué du collectif Burestop 55

L’Andra tente de désamorcer l’avis de l’Autorité Environnementale

Article publié le 9 février 2021



Article original : http://burestop.free.fr/spip/spip.php?article986

Jusqu’où allons-nous fermer les yeux sur les défaillances majeures du dossier Cigéo ?

L’Andra, championne de la pensée positive, tente de minimiser l’avis très critique rendu par l’Autorité environnementale sur l’étude d’impact globale qu’elle a fourni dans le cadre de la procédure de DUP. (Est Républicain - 05/02 2021).



Le collectif Burestop55 alerte sur l’inquiétante vacuité – ou vide sidéral - de ses réponses. Parti comme c’est, le feu vert au projet industriel le plus risqué du siècle repose à présent sur un incroyable marché : fermer les yeux sur des risques identifiés et sans solution, reporter à « plus tard » les démonstrations... le tout sur fond de silence acheté à coup de promesses de développement parfaitement illusoire.

Avec Cigéo, on flirte avec un risque de type Tchernobyl, arrêtons de banaliser l’évidence

Cigéo a pour objectif de « de protéger l’homme et l’environnement du danger de ces déchets sur le très long terme ». Problème, l’Andra n’arrive pas à démontrer cette hypothèse. Deux décennies d’étude dans le laboratoire de Bure démontrent le contraire : la radioactivité ne restera pas enfouie à 500m sous terre à Bure. L’Autorité environnementale porte à l’attention du public des probabilités d’accidents majeurs. Incendie souterrain non maîtrisable dû aux déchets bitumés, explosion de colis de déchets nucléaires sous terre, séisme mettant à mal 265 km de galeries, contamination incontrôlable de nappe phréatique et de cours d’eau : le risque est bien de type Tchernobyl ou Fukushima...

Il faut s’appeler Andra pour rester optimiste et déclarer que l’avis rendu est « positif », que la qualité de l’étude d’impact est « plutôt bonne » et que le projet Cigéo intègre « une garantie de sûreté même avec des activités humaines ».

Quand les élus et décideurs vont-ils prendre enfin conscience, ou avouer, que Cigéo serait une dangereuse installation nucléaire de base (INB), pas le stockage idéalisé depuis des années par l’Andra ? L’Autorité environnementale conseille d’ailleurs de stopper tout développement du territoire qui serait impacté.

L’Andra esquive ou reporte à plus tard, c’est selon

Ressource géothermique sous Bure ? Circulez, il n’y a rien à voir, même si l’Autorité environnementale s’en inquiète, à juste titre, et recommande de nouvelles études. Proximité alarmante du fossé tectonique de Gondrecourt ? Cigéo serait construit pour résister « à un séisme supérieur à celui susceptible d’intervenir », comprenne qui pourra cette affirmation quasi magique. Manque notoire de rapport de sécurité ? L’Andra prend son temps et produira ses démonstrations en temps voulu, après, une fois la DUP acquise et la DAC en bonne voie.

Des millions d’euros ont été consacrés aux études dans le « laboratoire » de Bure, la seconde phase d’investissement pourrait embarquer le pays sur une voie sans aucune issue.

En effet, la phase pilote (5 Md€ + 5,7md€ pour l’extension progressive du stockage) s’apparente à une gigantesque, juteuse et unique opération de BTP, sur fond de gaspillage d’argent public. A ce niveau d’investissement et de destruction territoriale, l’étape censée « valider une démonstration de sûreté » ne tient pas la route.

Retrouvez la tribune dans Le Monde 05/02 2021 : « Ne poursuivons pas sur la voie sans retour du stockage géologique des déchets radioactifs »

Le collectif BURESTOP 55

Le collectif Burestop55 alerte sur l’inquiétante vacuité – ou vide sidéral - de ses réponses. Parti comme c’est, le feu vert au projet industriel le plus risqué du siècle repose à présent sur un incroyable marché : fermer les yeux sur des risques identifiés et sans solution, reporter à « plus tard » les démonstrations... le tout sur fond de silence acheté à coup de promesses de développement parfaitement illusoire.

Avec Cigéo, on flirte avec un risque de type Tchernobyl, arrêtons de banaliser l’évidence

Cigéo a pour objectif de « de protéger l’homme et l’environnement du danger de ces déchets sur le très long terme ». Problème, l’Andra n’arrive pas à démontrer cette hypothèse. Deux décennies d’étude dans le laboratoire de Bure démontrent le contraire : la radioactivité ne restera pas enfouie à 500m sous terre à Bure. L’Autorité environnementale porte à l’attention du public des probabilités d’accidents majeurs. Incendie souterrain non maîtrisable dû aux déchets bitumés, explosion de colis de déchets nucléaires sous terre, séisme mettant à mal 265 km de galeries, contamination incontrôlable de nappe phréatique et de cours d’eau : le risque est bien de type Tchernobyl ou Fukushima...

Il faut s’appeler Andra pour rester optimiste et déclarer que l’avis rendu est « positif », que la qualité de l’étude d’impact est « plutôt bonne » et que le projet Cigéo intègre « une garantie de sûreté même avec des activités humaines ».

Quand les élus et décideurs vont-ils prendre enfin conscience, ou avouer, que Cigéo serait une dangereuse installation nucléaire de base (INB), pas le stockage idéalisé depuis des années par l’Andra ? L’Autorité environnementale conseille d’ailleurs de stopper tout développement du territoire qui serait impacté.

L’Andra esquive ou reporte à plus tard, c’est selon

Ressource géothermique sous Bure ? Circulez, il n’y a rien à voir, même si l’Autorité environnementale s’en inquiète, à juste titre, et recommande de nouvelles études. Proximité alarmante du fossé tectonique de Gondrecourt ? Cigéo serait construit pour résister « à un séisme supérieur à celui susceptible d’intervenir », comprenne qui pourra cette affirmation quasi magique. Manque notoire de rapport de sécurité ? L’Andra prend son temps et produira ses démonstrations en temps voulu, après, une fois la DUP acquise et la DAC en bonne voie.

Des millions d’euros ont été consacrés aux études dans le « laboratoire » de Bure, la seconde phase d’investissement pourrait embarquer le pays sur une voie sans aucune issue.

En effet, la phase pilote (5 Md€ + 5,7md€ pour l’extension progressive du stockage) s’apparente à une gigantesque, juteuse et unique opération de BTP, sur fond de gaspillage d’argent public. A ce niveau d’investissement et de destruction territoriale, l’étape censée « valider une démonstration de sûreté » ne tient pas la route.

Retrouvez la tribune dans Le Monde 05/02 2021 : « Ne poursuivons pas sur la voie sans retour du stockage géologique des déchets radioactifs »

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