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Echos des luttes antinucléaires

Communiqué commun des associations allemandes, françaises et russes

Gardons l’Allemagne sans nucléaire !

Article publié le 7 juin 2021



En 2022, l’Allemagne fermera sa dernière centrale nucléaire... mais peut-être pas ses autres installations nucléaires ! En effet, l’entreprise Framatome, implantée dans la ville de Lingen, y possède une usine de combustible qu’elle n’a pas l’intention de fermer malgré une situation financière dégradée. Selon les dernières informations, elle souhaite conclure une joint-venture avec l’entreprise d’État russe Rosatom, très proche du pouvoir politique, pour maintenir l’usine en fonctionnement et continuer à expédier du combustible dans toute l’Europe. Les groupes antinucléaires allemands et russes s’y opposent et ont publié une résolution internationale contre ce projet, que nous avons également signée.



Communiqué commun des associations et collectifs :

 Bündnis AgiEL – AtomkraftgegnerInnen im Emsland (Allemagne)

 Réseau Sortir du nucléaire (France)

 Ecodefense (Russie)

Contre la coopération entre Framatome et Rosatom sur les barres de combustible nucléaire à Lingen.

Mettre fin à la production de barres de combustible – avancer la sortie du nucléaire !

En février 2021, la société française Framatome a annoncé son intention de créer une entreprise commune avec la société russe Rosatom, pour assurer la production de barres de combustible nucléaire à Lingen, dans le Nord-Ouest de l’Allemagne. L’usine de barres de combustibles de Lingen est la seule d’Allemagne. Elle fournit notamment des réacteurs à haut risque en Belgique, en France, en Suisse, aux Pays-Bas, en Grande-Bretagne, en Espagne, en Suède et en Finlande. Framatome est une filiale d’EDF, entreprise détenue à plus de 80% par l’État. Rosatom est une entreprise d’État et donc sous le contrôle du Kremlin - à Lingen, c’est sa filiale TVEL qui doit entrer en scène.

En mars 2021 déjà, l’Office fédéral allemand de lutte contre les cartels a approuvé la Joint-Venture – une évaluation politique par le gouvernement allemand à Berlin n’a à ce jour pas encore eu lieu. Les informations pertinentes ont été données de façon confidentielle aux membres du Parlement ayant posé des questions. Toutefois, le magazine d’information "Der Spiegel" a rapporté en avril que la filiale Rosatom recevrait 25 % de l’entreprise commune de Lingen.

Nous exigeons que les gouvernements français et russe renoncent immédiatement à cette coopération nucléaire en Allemagne. Nous attendons du président Macron et du président Poutine qu’ils respectent, et ne sapent pas la sortie du nucléaire en Allemagne. Concrètement, cela signifie que l’usine de combustible nucléaire de Lingen soit complètement fermée et non artificiellement maintenue en activité par une nouvelle entreprise commune.

Nous demandons également au gouvernement allemand de mettre fin à cette coopération nucléaire et d’entamer plutôt le démantèlement de l’installation nucléaire de Lingen. Jusqu’à présent, l’usine d’éléments combustibles de Lingen, tout comme l’usine d’enrichissement d’uranium située à Gronau, est la seule installation nucléaire allemande exemptée de la sortie du nucléaire, entérinée pour la fin 2022. L’usine de barres de combustibles ne fonctionne plus à plein régime depuis la catastrophe de Fukushima, car de plus en plus de réacteurs vieillissants sont retirés du réseau. Malgré tout, Lingen menace de devenir une plaque tournante nucléaire franco-russe en approvisionnant les centrales nucléaires vieillissantes de nombreux pays européens.

Plus précisément, nous craignons que la coopération entre Framatome et Rosatom ne conduise l’industrie nucléaire russe à vouloir externaliser une partie de sa production de combustible de la Russie vers l’Allemagne, en partie pour contourner les sanctions de l’UE dans le domaine nucléaire. Rosatom est également impliquée dans des projets nucléaires militaires. Emmanuel Macron prône publiquement une ligne de conduite stricte à l’égard de la Russie - mais dans le secteur nucléaire, il ouvre sciemment les portes de l’UE à Rosatom. Que le gouvernement allemand joue le jeu de cette hypocrisie nucléaire est incompréhensible et inacceptable.

Framatome et Rosatom veulent également relancer la construction de la centrale nucléaire de Beléné, en Bulgarie, depuis longtemps abandonnée. La succursale de Framatome à Erlangen, en Bavière, jouerait un rôle important dans ce scénario cauchemardesque. La France et la Russie forment ainsi une alliance pour une nouvelle expansion nucléaire. Nous considérons que cela est irresponsable.

Nous exigeons également que l’Allemagne, la France et la Russie ne concluent plus aucun accord dans le domaine de l’enrichissement d’uranium - ni pour l’uranium enrichi, ni pour les déchets d’uranium appauvri, transportés en Russie pour être stockés définitivement à l’air libre dans des "villes fermées".

Nous convenons que l’Europe a besoin de toute urgence d’une dénucléarisation - qui implique inévitablement le démantèlement de toutes les installations nucléaires en service - en Allemagne, en France et en Russie. C’est pourquoi nous rejetons systématiquement tous les accords qui pourraient conduire à une prolongation de l’ère nucléaire. L’énergie nucléaire est extrêmement dangereuse et ne contribue pas à la protection du climat au niveau international. En matière de politique énergétique, l’avenir de l’Europe passe par les énergies renouvelables. Tous les efforts doivent être orientés dans ce sens.

Communiqué commun des associations et collectifs :

 Bündnis AgiEL – AtomkraftgegnerInnen im Emsland (Allemagne)

 Réseau Sortir du nucléaire (France)

 Ecodefense (Russie)

Contre la coopération entre Framatome et Rosatom sur les barres de combustible nucléaire à Lingen.

Mettre fin à la production de barres de combustible – avancer la sortie du nucléaire !

En février 2021, la société française Framatome a annoncé son intention de créer une entreprise commune avec la société russe Rosatom, pour assurer la production de barres de combustible nucléaire à Lingen, dans le Nord-Ouest de l’Allemagne. L’usine de barres de combustibles de Lingen est la seule d’Allemagne. Elle fournit notamment des réacteurs à haut risque en Belgique, en France, en Suisse, aux Pays-Bas, en Grande-Bretagne, en Espagne, en Suède et en Finlande. Framatome est une filiale d’EDF, entreprise détenue à plus de 80% par l’État. Rosatom est une entreprise d’État et donc sous le contrôle du Kremlin - à Lingen, c’est sa filiale TVEL qui doit entrer en scène.

En mars 2021 déjà, l’Office fédéral allemand de lutte contre les cartels a approuvé la Joint-Venture – une évaluation politique par le gouvernement allemand à Berlin n’a à ce jour pas encore eu lieu. Les informations pertinentes ont été données de façon confidentielle aux membres du Parlement ayant posé des questions. Toutefois, le magazine d’information "Der Spiegel" a rapporté en avril que la filiale Rosatom recevrait 25 % de l’entreprise commune de Lingen.

Nous exigeons que les gouvernements français et russe renoncent immédiatement à cette coopération nucléaire en Allemagne. Nous attendons du président Macron et du président Poutine qu’ils respectent, et ne sapent pas la sortie du nucléaire en Allemagne. Concrètement, cela signifie que l’usine de combustible nucléaire de Lingen soit complètement fermée et non artificiellement maintenue en activité par une nouvelle entreprise commune.

Nous demandons également au gouvernement allemand de mettre fin à cette coopération nucléaire et d’entamer plutôt le démantèlement de l’installation nucléaire de Lingen. Jusqu’à présent, l’usine d’éléments combustibles de Lingen, tout comme l’usine d’enrichissement d’uranium située à Gronau, est la seule installation nucléaire allemande exemptée de la sortie du nucléaire, entérinée pour la fin 2022. L’usine de barres de combustibles ne fonctionne plus à plein régime depuis la catastrophe de Fukushima, car de plus en plus de réacteurs vieillissants sont retirés du réseau. Malgré tout, Lingen menace de devenir une plaque tournante nucléaire franco-russe en approvisionnant les centrales nucléaires vieillissantes de nombreux pays européens.

Plus précisément, nous craignons que la coopération entre Framatome et Rosatom ne conduise l’industrie nucléaire russe à vouloir externaliser une partie de sa production de combustible de la Russie vers l’Allemagne, en partie pour contourner les sanctions de l’UE dans le domaine nucléaire. Rosatom est également impliquée dans des projets nucléaires militaires. Emmanuel Macron prône publiquement une ligne de conduite stricte à l’égard de la Russie - mais dans le secteur nucléaire, il ouvre sciemment les portes de l’UE à Rosatom. Que le gouvernement allemand joue le jeu de cette hypocrisie nucléaire est incompréhensible et inacceptable.

Framatome et Rosatom veulent également relancer la construction de la centrale nucléaire de Beléné, en Bulgarie, depuis longtemps abandonnée. La succursale de Framatome à Erlangen, en Bavière, jouerait un rôle important dans ce scénario cauchemardesque. La France et la Russie forment ainsi une alliance pour une nouvelle expansion nucléaire. Nous considérons que cela est irresponsable.

Nous exigeons également que l’Allemagne, la France et la Russie ne concluent plus aucun accord dans le domaine de l’enrichissement d’uranium - ni pour l’uranium enrichi, ni pour les déchets d’uranium appauvri, transportés en Russie pour être stockés définitivement à l’air libre dans des "villes fermées".

Nous convenons que l’Europe a besoin de toute urgence d’une dénucléarisation - qui implique inévitablement le démantèlement de toutes les installations nucléaires en service - en Allemagne, en France et en Russie. C’est pourquoi nous rejetons systématiquement tous les accords qui pourraient conduire à une prolongation de l’ère nucléaire. L’énergie nucléaire est extrêmement dangereuse et ne contribue pas à la protection du climat au niveau international. En matière de politique énergétique, l’avenir de l’Europe passe par les énergies renouvelables. Tous les efforts doivent être orientés dans ce sens.



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