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Echos des luttes antinucléaires

Communiqué commun

"Fukushima plus jamais ça" : manifestation à Nantes samedi 13 mars pour une sortie du nucléaire civil et militaire

Article publié le 9 mars 2021



Signataires : ACEVE | ACIRAD-Centre | Attac 44 | CEDRA | Collectif Alarme Nucléaire Orléans | Collectif anti-nucléaire Ouest | Collectif Loire Vienne Zéro nucléaire | Comité Bure en Retz | CSDN79 | Echo Echanges | EELV Centre-Val de Loire | EELV Loire et Cher | EELV Pays de la Loire | EELV 18 | EELV28 | Ensemble ! 44 | FAN Bretagne | Greenpeace Nantes | Les radieux du Gâtinais | LFI Pays de la Loire | NDDL Poursuivre Ensemble | NPA 44 | PEPS 44 | Plogoff Mémoire de lutte | Rezé à Gauche Toute | Solidaires 44 | Sortir du nucléaire Cornouaille | SDN Pays de Saint-Malo | SDN Berry Giennois Puisaye | SDN Pays nantais | SDN 49 | SDN 72 | SDN 79 | Stop EPR Ni à Penly Ni ailleurs | Stop nucléaire 56 Trawalc’h

Dix ans après la fusion des trois cœurs de réacteurs, la catastrophe de Fukushima du 11 mars 2011 n’est pas terminée et impacte toujours la santé et l’environnement. Sous les décombres de la centrale nucléaire accidentée, 880 tonnes de combustibles nucléaires fondus contenant du plutonium nécessitent encore d’être refroidis. Plusieurs zones du Japon restent contaminées tandis que les chercheurs étrangers et les laboratoires indépendants continuent à identifier des points chauds radioactifs particulièrement préoccupants. Dans certaines régions, la contamination radioactive des sols est trop élevée et les habitants mangent des aliments contaminés.

Tandis que le gouvernement prévoit de se débarrasser des milliards de litres d’eau contaminée en les rejetant dans l’océan Pacifique, aux quatre coins du pays des millions de tonnes de déchets radioactifs continuent de s’entasser. Mais en accord avec le lobby international de l’industrie nucléaire, les autorités nippones orchestrent le déni des conséquences de la catastrophe, pourtant toujours bien présentes. Sous prétexte d’un retour à la normale, les habitants sont forcés de retourner vivre dans les territoires contaminés tandis que les limites d’exposition à la radioactivité restent anormalement élevées (le seuil d’exposition maximale avait été relevé de 1mSv/an à 20mSv/an le lendemain de l’accident). Malgré cela, plusieurs épreuves des Jeux Olympiques 2021 sont programmées dans la préfecture de Fukushima cet été.

EPR, enfouissement, nucléaire militaire et vieux réacteurs : relance de la menace atomique

En France, nous exigeons un arrêt du nucléaire afin d’éviter une nouvelle catastrophe. Nous nous opposons à EDF, qui prétend nous imposer, avec la complicité de l’État, la prolongation du fonctionnement des réacteurs nucléaires au-delà de 40 ans. Un tel projet augmenterait le risque d’accident, certaines pièces cruciales pour la sûreté comme la cuve n’étant ni remplaçables ni réparables, et représenterait un coût considérable, chiffré par la Cour des comptes à plus de 100 milliards d’euros. Nous dénonçons également la décision de l’Autorité de sûreté nucléaire, qui a ouvert la voie à cette prolongation. Se pliant aux exigences d’EDF, elle a notamment accepté que les travaux de mise aux normes post-Fukushima soient achevés en moyenne 7 ans après les 40 ans de fonctionnement effectifs des réacteurs. Une décision inquiétante lorsqu’on sait que le recours à la sous-traitance ne fléchit pas et que les incidents sont en augmentation sur l’ensemble du parc. Plombée par une dette de 42 milliards d’euros, EDF risque de rogner sur les marges de sûreté, notamment en cherchant à faire des économies sur la maintenance.

Alors même que la mise en service de l’EPR de Flamanville (Manche) n’est pas garantie, EDF souhaite construire 6 nouveaux réacteurs. Estimé à 47 milliards d’euros, ce projet dangereux entraînerait la production de déchets radioactifs ingérables supplémentaires. Mais EDF joue la stratégie du fait accompli : à Flamanville, l’entreprise achemine déjà le combustible destiné à l’EPR, en dépit d’une mise en service prévue pour 2023 au plus tôt. Idem pour ses projets de six nouveaux EPR : alors qu’aucune décision officielle ne doit être prise avant le prochain quinquennat, EDF mise sur des effets d’annonce et peut compter sur le relais d’élus locaux pro-nucléaires qui réclament dans les médias l’implantation de nouveaux réacteurs dans leur région.

Dans ce plan de communication ou ce grand bluff bien rôdé mais antidémocratique, les habitants des départements concernés n’ont pas voix au chapitre. Que ce soit à Penly (Seine-Maritime), Bugey (Ain), Tricastin (Drôme & Vaucluse) Gravelines (Nord), Belleville-sur-Loire (Cher) ou ailleurs, nous refusons un nouveau fiasco industriel et financier. Nous nous opposons donc vigoureusement à l’implantation de nouveaux réacteurs sur ces sites, ainsi qu’à tout autre projet (Cigéo à Bure, méga-piscine centralisée de combustibles usés à la Hague, sous-marins nucléaires, usine THOR à Malvési, etc.).

Concernant le nucléaire militaire, le gouvernement français refuse de signer le Traité d’interdiction des armes nucléaires (TIAN). Ce traité, ratifié par 52 pays et entré en vigueur en janvier 2021, rend illégal la possession d’armes atomiques et la politique de dissuasion nucléaire aux yeux du droit international. Nous exigeons que la France s’intègre à ce traité de désarmement mutuel et concerté afin de construire un monde débarrassé de la menace que fait peser un petit club de pays et leurs arsenaux nucléaires. Par ailleurs, le Conseil régional des Pays de la Loire doit cesser de subventionner et d’héberger Naval Group et le Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA Tech). Les autres régions françaises doivent aussi cesser de subventionner et d’héberger le CEA.

Pour que l’exception nucléaire française cesse

Par ses choix, le gouvernement entérine la poursuite de l’accumulation de rejets radioactifs et chimiques dans l’environnement. Même en fonctionnement normal, les installations nucléaires comme l’usine de traitement des combustibles usés de la Hague, l’usine de conversion d’uranium de Malvési, les centres d’entreposage de déchets atomiques ou les centrales nucléaires polluent l’eau, l’air et la terre. Ces pollutions occasionnent des effets sur la santé difficilement quantifiables et parfois mal connus, comme avec le tritium. Par ailleurs, la relance de la filière nucléaire serait synonyme de nouveaux déchets ingérables légués aux 5 000 générations futures. Le projet d’enfouissement Cigéo à Bure (Meuse) trahit le fait qu’il n’existe pas de solution sûre et pérenne pour la gestion de déchets qui resteront dangereux pendant des centaines de milliers d’années et que l’on ne sait pas neutraliser.

Les lobbyistes du nucléaire le vendent comme une solution au changement climatique : c’est faux. Polluante, trop complexe et trop longue à déployer, trop chère et trop peu résiliente face au dérèglement climatique, l’option nucléaire n’est pas une solution. Pourtant avec ses 56 réacteurs, la France est le pays le plus nucléarisé rapporté au nombre d’habitants. En s’entêtant dans l’impasse atomique, la France aggrave son retard sur ses voisins européens en matière de développement des énergies renouvelables. Idem sur la rénovation énergétique, qui est pourtant une des conditions de la bifurcation écologique vers un modèle énergétique sobre, citoyen et relocalisé.

RTE, ADEME, négaWatt, Global Chance : on ne compte plus les études qui démontrent la faisabilité technique et financière des scénarios 100% renouvelables à moyen terme, à condition de miser sur la sobriété et l’efficacité énergétiques. Il existe donc des alternatives faiblement carbonées, moins dangereuses et moins coûteuses que le nucléaire. Avec de la volonté politique, la France a la capacité de sortir du nucléaire.

Pour en savoir plus, rendez-vous :

MERCREDI 10 MARS À 18H30 SUR FACEBOOK pour le webinaire en direct :

https://www.sortirdunucleaire.org/WEBINAIRE-Fukushima-10-ans-apres-ou-en-est-on-au

SAMEDI 13 MARS À 14H00 À NANTES pour la manifestation :

https://www.sortirdunucleaire.org/nantes

Contacts presse :

Françoise Pouzet : 06 64 33 91 29

Martial Château : 06 45 30 74 66

Damien Renault : 07 82 39 87 28

Signataires : ACEVE | ACIRAD-Centre | Attac 44 | CEDRA | Collectif Alarme Nucléaire Orléans | Collectif anti-nucléaire Ouest | Collectif Loire Vienne Zéro nucléaire | Comité Bure en Retz | CSDN79 | Echo Echanges | EELV Centre-Val de Loire | EELV Loire et Cher | EELV Pays de la Loire | EELV 18 | EELV28 | Ensemble ! 44 | FAN Bretagne | Greenpeace Nantes | Les radieux du Gâtinais | LFI Pays de la Loire | NDDL Poursuivre Ensemble | NPA 44 | PEPS 44 | Plogoff Mémoire de lutte | Rezé à Gauche Toute | Solidaires 44 | Sortir du nucléaire Cornouaille | SDN Pays de Saint-Malo | SDN Berry Giennois Puisaye | SDN Pays nantais | SDN 49 | SDN 72 | SDN 79 | Stop EPR Ni à Penly Ni ailleurs | Stop nucléaire 56 Trawalc’h

Dix ans après la fusion des trois cœurs de réacteurs, la catastrophe de Fukushima du 11 mars 2011 n’est pas terminée et impacte toujours la santé et l’environnement. Sous les décombres de la centrale nucléaire accidentée, 880 tonnes de combustibles nucléaires fondus contenant du plutonium nécessitent encore d’être refroidis. Plusieurs zones du Japon restent contaminées tandis que les chercheurs étrangers et les laboratoires indépendants continuent à identifier des points chauds radioactifs particulièrement préoccupants. Dans certaines régions, la contamination radioactive des sols est trop élevée et les habitants mangent des aliments contaminés.

Tandis que le gouvernement prévoit de se débarrasser des milliards de litres d’eau contaminée en les rejetant dans l’océan Pacifique, aux quatre coins du pays des millions de tonnes de déchets radioactifs continuent de s’entasser. Mais en accord avec le lobby international de l’industrie nucléaire, les autorités nippones orchestrent le déni des conséquences de la catastrophe, pourtant toujours bien présentes. Sous prétexte d’un retour à la normale, les habitants sont forcés de retourner vivre dans les territoires contaminés tandis que les limites d’exposition à la radioactivité restent anormalement élevées (le seuil d’exposition maximale avait été relevé de 1mSv/an à 20mSv/an le lendemain de l’accident). Malgré cela, plusieurs épreuves des Jeux Olympiques 2021 sont programmées dans la préfecture de Fukushima cet été.

EPR, enfouissement, nucléaire militaire et vieux réacteurs : relance de la menace atomique

En France, nous exigeons un arrêt du nucléaire afin d’éviter une nouvelle catastrophe. Nous nous opposons à EDF, qui prétend nous imposer, avec la complicité de l’État, la prolongation du fonctionnement des réacteurs nucléaires au-delà de 40 ans. Un tel projet augmenterait le risque d’accident, certaines pièces cruciales pour la sûreté comme la cuve n’étant ni remplaçables ni réparables, et représenterait un coût considérable, chiffré par la Cour des comptes à plus de 100 milliards d’euros. Nous dénonçons également la décision de l’Autorité de sûreté nucléaire, qui a ouvert la voie à cette prolongation. Se pliant aux exigences d’EDF, elle a notamment accepté que les travaux de mise aux normes post-Fukushima soient achevés en moyenne 7 ans après les 40 ans de fonctionnement effectifs des réacteurs. Une décision inquiétante lorsqu’on sait que le recours à la sous-traitance ne fléchit pas et que les incidents sont en augmentation sur l’ensemble du parc. Plombée par une dette de 42 milliards d’euros, EDF risque de rogner sur les marges de sûreté, notamment en cherchant à faire des économies sur la maintenance.

Alors même que la mise en service de l’EPR de Flamanville (Manche) n’est pas garantie, EDF souhaite construire 6 nouveaux réacteurs. Estimé à 47 milliards d’euros, ce projet dangereux entraînerait la production de déchets radioactifs ingérables supplémentaires. Mais EDF joue la stratégie du fait accompli : à Flamanville, l’entreprise achemine déjà le combustible destiné à l’EPR, en dépit d’une mise en service prévue pour 2023 au plus tôt. Idem pour ses projets de six nouveaux EPR : alors qu’aucune décision officielle ne doit être prise avant le prochain quinquennat, EDF mise sur des effets d’annonce et peut compter sur le relais d’élus locaux pro-nucléaires qui réclament dans les médias l’implantation de nouveaux réacteurs dans leur région.

Dans ce plan de communication ou ce grand bluff bien rôdé mais antidémocratique, les habitants des départements concernés n’ont pas voix au chapitre. Que ce soit à Penly (Seine-Maritime), Bugey (Ain), Tricastin (Drôme & Vaucluse) Gravelines (Nord), Belleville-sur-Loire (Cher) ou ailleurs, nous refusons un nouveau fiasco industriel et financier. Nous nous opposons donc vigoureusement à l’implantation de nouveaux réacteurs sur ces sites, ainsi qu’à tout autre projet (Cigéo à Bure, méga-piscine centralisée de combustibles usés à la Hague, sous-marins nucléaires, usine THOR à Malvési, etc.).

Concernant le nucléaire militaire, le gouvernement français refuse de signer le Traité d’interdiction des armes nucléaires (TIAN). Ce traité, ratifié par 52 pays et entré en vigueur en janvier 2021, rend illégal la possession d’armes atomiques et la politique de dissuasion nucléaire aux yeux du droit international. Nous exigeons que la France s’intègre à ce traité de désarmement mutuel et concerté afin de construire un monde débarrassé de la menace que fait peser un petit club de pays et leurs arsenaux nucléaires. Par ailleurs, le Conseil régional des Pays de la Loire doit cesser de subventionner et d’héberger Naval Group et le Commissariat à l’énergie atomique et aux énergies alternatives (CEA Tech). Les autres régions françaises doivent aussi cesser de subventionner et d’héberger le CEA.

Pour que l’exception nucléaire française cesse

Par ses choix, le gouvernement entérine la poursuite de l’accumulation de rejets radioactifs et chimiques dans l’environnement. Même en fonctionnement normal, les installations nucléaires comme l’usine de traitement des combustibles usés de la Hague, l’usine de conversion d’uranium de Malvési, les centres d’entreposage de déchets atomiques ou les centrales nucléaires polluent l’eau, l’air et la terre. Ces pollutions occasionnent des effets sur la santé difficilement quantifiables et parfois mal connus, comme avec le tritium. Par ailleurs, la relance de la filière nucléaire serait synonyme de nouveaux déchets ingérables légués aux 5 000 générations futures. Le projet d’enfouissement Cigéo à Bure (Meuse) trahit le fait qu’il n’existe pas de solution sûre et pérenne pour la gestion de déchets qui resteront dangereux pendant des centaines de milliers d’années et que l’on ne sait pas neutraliser.

Les lobbyistes du nucléaire le vendent comme une solution au changement climatique : c’est faux. Polluante, trop complexe et trop longue à déployer, trop chère et trop peu résiliente face au dérèglement climatique, l’option nucléaire n’est pas une solution. Pourtant avec ses 56 réacteurs, la France est le pays le plus nucléarisé rapporté au nombre d’habitants. En s’entêtant dans l’impasse atomique, la France aggrave son retard sur ses voisins européens en matière de développement des énergies renouvelables. Idem sur la rénovation énergétique, qui est pourtant une des conditions de la bifurcation écologique vers un modèle énergétique sobre, citoyen et relocalisé.

RTE, ADEME, négaWatt, Global Chance : on ne compte plus les études qui démontrent la faisabilité technique et financière des scénarios 100% renouvelables à moyen terme, à condition de miser sur la sobriété et l’efficacité énergétiques. Il existe donc des alternatives faiblement carbonées, moins dangereuses et moins coûteuses que le nucléaire. Avec de la volonté politique, la France a la capacité de sortir du nucléaire.

Pour en savoir plus, rendez-vous :

MERCREDI 10 MARS À 18H30 SUR FACEBOOK pour le webinaire en direct :

https://www.sortirdunucleaire.org/WEBINAIRE-Fukushima-10-ans-apres-ou-en-est-on-au

SAMEDI 13 MARS À 14H00 À NANTES pour la manifestation :

https://www.sortirdunucleaire.org/nantes

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