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9eme anniversaire de Fukushima contre la mascarade des JO radioactifs

Article publié le 11 mars 2020



Cette année, le 9e anniversaire de la catastrophe de Fukushima été marqué par un enjeu particulier : la dénonciation de la tenue des Jeux Olympiques cet été au Japon.

Une mobilisation et des informations pour s’opposer aux JO radioactifs de Tokyo

Le 26 février 2020, une centaine de personnes du Collectif contre les JO de Tokyo ont manifesté devant le CIO (Comité internationale olympique), à Lausanne en Suisse. Les participant.e.s ont dénoncé la mascarade des JO, conçus selon eux pour solder définitivement les conséquences sanitaires de l’accident nucléaire de 2011. Sur les pancartes ont pouvait lire : « Les JO de Tokyo sont utilisés par le gouvernement japonais pour dire qu’après Fukushima tout va bien ! »

Crédit photo : Masato Yamamoto

Après la lecture solennelle de la déclaration commune devant les journalistes (à retrouver ici), une délégation a été reçue par le président du CIO. Elle lui a remis le dossier avec la lettre et la cartographie sur l’état de la contamination radioactive du Japon. Réalisée par Minna-no-data site, cette carte montre que la préfecture de Fukushima et d’autres parties du Japon sont encore contaminées. Pourtant, la flamme olympique partira d’un village situé à 20 kilomètres de la centrale nucléaire accidentée.

Crédit photo : Julien Baldassarra

Bien que les risques pour les athlètes soient faibles, l’organisation des JO est dangereuse car elle normalise le sort des populations contraintes de revenir vivre en territoire contaminé. Conçus comme un divertissement de masse international aux enjeux économiques et politiques forts, les JO sont et seront utilisés par le gouvernement japonais et le lobby nucléaire mondial, comme une manière de décréter un retour à la normale.

Crédit photo : Julien Baldassarra

Le soir même, le scientifique japonais Junichi Ohnuma a présenté le travail du réseau de laboratoires indépendants de mesure de la radioactivité. Le 28 à Lyon puis le 29 à Paris, le scientifique a de nouveau livré les résultats d’analyses citoyennes et a fait le point sur la situation sur place : la gestion chaotique des milliards de tonnes de déchets radioactifs entreposés autour de la centrale nucléaire (principalement de l’eau, des débris et de la terre), la situation radiologique sur l’archipel, l’état de santé des travailleurs qui interviennent sur la centrale nucléaire accidentée, celui des habitants, et enfin l’avancée des travaux sur les 3 réacteurs qui sont rentrés en fusion en 2011.

Crédit photos : Julien Baldassarra

11 mars : commémorer et dénoncer

Le 11 mars à Paris, une centaine de personnes se sont également réunies pour commémorer la mémoire des victimes de l’accident de Fukushima, et de nouveau dénoncer la tenue des JO cet été. Les tambours japonais Taiko ont ouvert l’événement, puis à la tribune, des ONG et des représentants politiques ont fait le point sur la situation à Fukushima et redit leur opposition au nucléaire en France.

Crédit photo : Kolin Kobayashi

Là encore, les participants ont redit le danger de tenir les JO cet été au Japon malgré que les conséquences sanitaires de l’accident de 2011 sont toujours bien présentes. Le texte de Ruiko Muto a été lu, puis une minute de silence a été observée.

Crédit photo : Kolin Kobayashi

Pour clore le rassemblement, deux industriels de l’atome en combinaison de décontamination ont poussé des athlètes à porter la flamme olympique (radioactive) et à courir le 100 mètres, pour entériner la reconstruction fallacieuse du Japon et pour le bien-être de la filière nucléaire.

Crédit photo : Kolin Kobayashi

À Rennes aussi, les militant.e.s de Sortir du nucléaire Pays de Rennes ont organisé une action très visuelle. Devant la mairie puis dans les rues de la ville, un groupe en combinaison blanche a simulé un accident nucléaire, avec une maquette d’une tour de refroidissement accidentée et son panache de fumée avec des fumigènes. Ils ont aussi distribué des pastilles d’iodes factices.

Crédit photo : Sortir du nucléaire Pays de Rennes Régine Ferron, la responsable de l’association, a déclaré : « Avec le réchauffement climatique, certains ont tendance à penser que l’énergie nucléaire est une solution pour le climat. Donc on rappelle que non seulement cela génère des déchets nucléaires mais aussi que c’est dangereux. Les Japonais n’en ont pas fini avec les conséquences de l’accident de Fukushima. Il y a encore beaucoup de risques et personne ne sait combien cela coûtera. »

Crédit photo : Sortir du nucléaire Pays de Rennes

Cette année, le 9e anniversaire de la catastrophe de Fukushima été marqué par un enjeu particulier : la dénonciation de la tenue des Jeux Olympiques cet été au Japon.

Une mobilisation et des informations pour s’opposer aux JO radioactifs de Tokyo

Le 26 février 2020, une centaine de personnes du Collectif contre les JO de Tokyo ont manifesté devant le CIO (Comité internationale olympique), à Lausanne en Suisse. Les participant.e.s ont dénoncé la mascarade des JO, conçus selon eux pour solder définitivement les conséquences sanitaires de l’accident nucléaire de 2011. Sur les pancartes ont pouvait lire : « Les JO de Tokyo sont utilisés par le gouvernement japonais pour dire qu’après Fukushima tout va bien ! »

Crédit photo : Masato Yamamoto

Après la lecture solennelle de la déclaration commune devant les journalistes (à retrouver ici), une délégation a été reçue par le président du CIO. Elle lui a remis le dossier avec la lettre et la cartographie sur l’état de la contamination radioactive du Japon. Réalisée par Minna-no-data site, cette carte montre que la préfecture de Fukushima et d’autres parties du Japon sont encore contaminées. Pourtant, la flamme olympique partira d’un village situé à 20 kilomètres de la centrale nucléaire accidentée.

Crédit photo : Julien Baldassarra

Bien que les risques pour les athlètes soient faibles, l’organisation des JO est dangereuse car elle normalise le sort des populations contraintes de revenir vivre en territoire contaminé. Conçus comme un divertissement de masse international aux enjeux économiques et politiques forts, les JO sont et seront utilisés par le gouvernement japonais et le lobby nucléaire mondial, comme une manière de décréter un retour à la normale.

Crédit photo : Julien Baldassarra

Le soir même, le scientifique japonais Junichi Ohnuma a présenté le travail du réseau de laboratoires indépendants de mesure de la radioactivité. Le 28 à Lyon puis le 29 à Paris, le scientifique a de nouveau livré les résultats d’analyses citoyennes et a fait le point sur la situation sur place : la gestion chaotique des milliards de tonnes de déchets radioactifs entreposés autour de la centrale nucléaire (principalement de l’eau, des débris et de la terre), la situation radiologique sur l’archipel, l’état de santé des travailleurs qui interviennent sur la centrale nucléaire accidentée, celui des habitants, et enfin l’avancée des travaux sur les 3 réacteurs qui sont rentrés en fusion en 2011.

Crédit photos : Julien Baldassarra

11 mars : commémorer et dénoncer

Le 11 mars à Paris, une centaine de personnes se sont également réunies pour commémorer la mémoire des victimes de l’accident de Fukushima, et de nouveau dénoncer la tenue des JO cet été. Les tambours japonais Taiko ont ouvert l’événement, puis à la tribune, des ONG et des représentants politiques ont fait le point sur la situation à Fukushima et redit leur opposition au nucléaire en France.

Crédit photo : Kolin Kobayashi

Là encore, les participants ont redit le danger de tenir les JO cet été au Japon malgré que les conséquences sanitaires de l’accident de 2011 sont toujours bien présentes. Le texte de Ruiko Muto a été lu, puis une minute de silence a été observée.

Crédit photo : Kolin Kobayashi

Pour clore le rassemblement, deux industriels de l’atome en combinaison de décontamination ont poussé des athlètes à porter la flamme olympique (radioactive) et à courir le 100 mètres, pour entériner la reconstruction fallacieuse du Japon et pour le bien-être de la filière nucléaire.

Crédit photo : Kolin Kobayashi

À Rennes aussi, les militant.e.s de Sortir du nucléaire Pays de Rennes ont organisé une action très visuelle. Devant la mairie puis dans les rues de la ville, un groupe en combinaison blanche a simulé un accident nucléaire, avec une maquette d’une tour de refroidissement accidentée et son panache de fumée avec des fumigènes. Ils ont aussi distribué des pastilles d’iodes factices.

Crédit photo : Sortir du nucléaire Pays de Rennes Régine Ferron, la responsable de l’association, a déclaré : « Avec le réchauffement climatique, certains ont tendance à penser que l’énergie nucléaire est une solution pour le climat. Donc on rappelle que non seulement cela génère des déchets nucléaires mais aussi que c’est dangereux. Les Japonais n’en ont pas fini avec les conséquences de l’accident de Fukushima. Il y a encore beaucoup de risques et personne ne sait combien cela coûtera. »

Crédit photo : Sortir du nucléaire Pays de Rennes



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