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Echos des luttes antinucléaires

Centrale nucléaire du Bugey : "eau secours" pour la population de l’agglomération lyonnaise (Mercredi 12 juillet 2023)

Communiqué de presse de Sortir du nucléaire Bugey

Article publié le 18 juillet 2023



La centrale nucléaire du Bugey, située à 35 kilomètres du centre de Lyon, crée des dégâts considérables à une ressource vitale pour les habitants de l’agglomération : l’eau potable distribuée par le Grand Lyon. Celle-ci provient à 88% du Rhône et plus précisément d’un champ captant (Crépieux-Charmy) situé en aval de la centrale nucléaire. Or ses diverses pollutions mettent en péril la potabilité de l’eau.



La pollution thermique rend l’eau impropre à la consommation. C’est pourquoi la réglementation a fixé une température maximale de distribution d’eau à ne pas dépasser (25°C) pour éviter la prolifération des bactéries pathogènes. Pourtant la centrale nucléaire est autorisée à réchauffer l’eau du Rhône jusqu’à 26°C, c’est-à-dire au-delà de la température maximale autorisée par la réglementation sanitaire. Et l’autorité de sûreté nucléaire (ASN) accorde même des dérogations à EDF pour dépasser cette limite en périodes chaudes.

Un cocktail de pollutions chimiques et radioactives contamine durablement l’eau du Rhône. Les seuils réglementaires de concentration en polluants ne sont généralement pas dépassés mais d’une part ils sont exprimés en valeurs moyennes, ce qui autorise des pics de pollutions, et d’autre part, il n’y a aucun seuil en dessous duquel une pollution chimique ou radioactive serait sans effet sur la santé. La combinaison des pollutions (effet cocktail) est en outre un facteur aggravant. L’explosion des cas de cancers, annoncée récemment par les autorités médicales et les medias, devrait nous alerter sur ces pollutions systématiques autorisées.

Mais ce n’est pas tout. Pour le refroidissement de ses quatre réacteurs la centrale nucléaire du Bugey est autorisée à puiser dans le Rhône des quantités d’eau considérables (106 m3/s de débit instantané maximal alors que le débit minimum moyen journalier constaté a été de 121 m3/s le 02/01/1990). Une partie de l’eau pompée n’est d’ailleurs pas restituée au fleuve : elle est évaporée par quatre tours de refroidissement bien visibles à côté des réacteurs. Ainsi 18 millions de m3 d’eau ont été soustraits au Rhône en 2021. C’est plus du quart de la consommation d’eau potable de l’agglomération lyonnaise issue du Rhône la même année (66 millions de m3).

A l’heure où la population est appelée à économiser l’eau, il serait opportun de s’interroger sur la pertinence d’un mode de production d’électricité qui en consomme des quantités considérables et qui pollue notablement celle qu’elle rejette dans la principale source d’alimentation en eau de l’agglomération.

Malgré la création d’un collectif de 200 élus qui se sont prononcés publiquement contre le projet de nouveaux réacteurs nucléaires au Bugey, de nombreux élus du Département de l’Ain et des communes proches de la centrale nucléaire, abreuvés par la « manne nucléaire », ne se soucient guère des dégâts sur la ressource en eau. Ils soutiennent en effet le projet d’EDF de poursuivre l’exploitation de quatre réacteurs ayant dépassé 40 ans et d’en construire deux nouveaux de type EPR. Or ceux-ci seraient deux fois plus puissants que les deux réacteurs actuels équipés de tours de refroidissement, celles qui évaporent l’eau prélevée dans le Rhône. Et les élus de Saint-Vulbas, commune d’implantation de la centrale nucléaire, viennent d’accorder de manière tacite un permis de construire à la société américaine Unitech pour une blanchisserie nucléaire centralisée sur le Parc Industriel de la Plaine de l’Ain : de nouvelles consommations d’eau et pollutions radioactives en perspectives !

De son côté l’entreprise EDF, désormais propriété à 100% de l’Etat français, poursuit une fuite en avant désastreuse à tous points de vues. Elle sait pourtant que la production d’électricité nucléaire met en péril l’eau du Rhône, ressource vitale pour plus de 2,3 millions de personnes qui dépendent du fleuve pour leur alimentation en eau potable et pour un nombre encore plus considérable d’organismes vivants qui en dépendent et dont nous dépendons. Une étude réalisée par l’entreprise, dont les principaux résultats ont été publiés en 2016, démontre que les centrales nucléaires refroidies par les eaux du Rhône sont responsables à 86% du réchauffement du fleuve. Le réchauffement climatique, attribué à l’augmentation de la concentration en gaz à effet de serre de l’atmosphère, n’a qu’un effet très limité dans l’affaire.

En conclusion, il est grand temps d’arrêter l’ensemble des pollutions générées par les centrales nucléaires qui affectent directement l’eau que nous buvons et les aliments que nous consommons.

La seule manière d’y arriver est d’arrêter ce mode de production d’électricité, extrêmement dangereux, polluant et coûteux.

SDN BUGEY - (contacts Jean-Pierre Collet : 06 81 09 75 87 / François Vallet : 06 37 88 36 41)

RETROUVEZ CE COMMUNIQUÉ EN FORMAT PDF CI-DESSOUS :

La pollution thermique rend l’eau impropre à la consommation. C’est pourquoi la réglementation a fixé une température maximale de distribution d’eau à ne pas dépasser (25°C) pour éviter la prolifération des bactéries pathogènes. Pourtant la centrale nucléaire est autorisée à réchauffer l’eau du Rhône jusqu’à 26°C, c’est-à-dire au-delà de la température maximale autorisée par la réglementation sanitaire. Et l’autorité de sûreté nucléaire (ASN) accorde même des dérogations à EDF pour dépasser cette limite en périodes chaudes.

Un cocktail de pollutions chimiques et radioactives contamine durablement l’eau du Rhône. Les seuils réglementaires de concentration en polluants ne sont généralement pas dépassés mais d’une part ils sont exprimés en valeurs moyennes, ce qui autorise des pics de pollutions, et d’autre part, il n’y a aucun seuil en dessous duquel une pollution chimique ou radioactive serait sans effet sur la santé. La combinaison des pollutions (effet cocktail) est en outre un facteur aggravant. L’explosion des cas de cancers, annoncée récemment par les autorités médicales et les medias, devrait nous alerter sur ces pollutions systématiques autorisées.

Mais ce n’est pas tout. Pour le refroidissement de ses quatre réacteurs la centrale nucléaire du Bugey est autorisée à puiser dans le Rhône des quantités d’eau considérables (106 m3/s de débit instantané maximal alors que le débit minimum moyen journalier constaté a été de 121 m3/s le 02/01/1990). Une partie de l’eau pompée n’est d’ailleurs pas restituée au fleuve : elle est évaporée par quatre tours de refroidissement bien visibles à côté des réacteurs. Ainsi 18 millions de m3 d’eau ont été soustraits au Rhône en 2021. C’est plus du quart de la consommation d’eau potable de l’agglomération lyonnaise issue du Rhône la même année (66 millions de m3).

A l’heure où la population est appelée à économiser l’eau, il serait opportun de s’interroger sur la pertinence d’un mode de production d’électricité qui en consomme des quantités considérables et qui pollue notablement celle qu’elle rejette dans la principale source d’alimentation en eau de l’agglomération.

Malgré la création d’un collectif de 200 élus qui se sont prononcés publiquement contre le projet de nouveaux réacteurs nucléaires au Bugey, de nombreux élus du Département de l’Ain et des communes proches de la centrale nucléaire, abreuvés par la « manne nucléaire », ne se soucient guère des dégâts sur la ressource en eau. Ils soutiennent en effet le projet d’EDF de poursuivre l’exploitation de quatre réacteurs ayant dépassé 40 ans et d’en construire deux nouveaux de type EPR. Or ceux-ci seraient deux fois plus puissants que les deux réacteurs actuels équipés de tours de refroidissement, celles qui évaporent l’eau prélevée dans le Rhône. Et les élus de Saint-Vulbas, commune d’implantation de la centrale nucléaire, viennent d’accorder de manière tacite un permis de construire à la société américaine Unitech pour une blanchisserie nucléaire centralisée sur le Parc Industriel de la Plaine de l’Ain : de nouvelles consommations d’eau et pollutions radioactives en perspectives !

De son côté l’entreprise EDF, désormais propriété à 100% de l’Etat français, poursuit une fuite en avant désastreuse à tous points de vues. Elle sait pourtant que la production d’électricité nucléaire met en péril l’eau du Rhône, ressource vitale pour plus de 2,3 millions de personnes qui dépendent du fleuve pour leur alimentation en eau potable et pour un nombre encore plus considérable d’organismes vivants qui en dépendent et dont nous dépendons. Une étude réalisée par l’entreprise, dont les principaux résultats ont été publiés en 2016, démontre que les centrales nucléaires refroidies par les eaux du Rhône sont responsables à 86% du réchauffement du fleuve. Le réchauffement climatique, attribué à l’augmentation de la concentration en gaz à effet de serre de l’atmosphère, n’a qu’un effet très limité dans l’affaire.

En conclusion, il est grand temps d’arrêter l’ensemble des pollutions générées par les centrales nucléaires qui affectent directement l’eau que nous buvons et les aliments que nous consommons.

La seule manière d’y arriver est d’arrêter ce mode de production d’électricité, extrêmement dangereux, polluant et coûteux.

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