Déclaration de Sortir du nucléaire Aude à la manifestation du 29 février
Publié le 1er mars 2020
Le samedi 29 février 2020, une manifestation a rassemblé 400 personnes à Narbonne Orano de Malvési (Aude) et ses nouveaux projets polluants et dangereux pour son usine. À cette occasion, l’association Sortir du nucléaire Aude a prononcé un discours.
L’association Sortir du nucléaire Aude milite dans notre département depuis des années pour la sortie du nucléaire. D’autres préfèrent le terme arrêt mais la finalité est la même : en finir avec cette industrie mortifère, polluante à tous les étages, depuis la mine jusqu’aux centrales. Industrie productrice d’énormes quantités de déchets dangereux pour lesquels, à ce jour, il n’existe pas la moindre solution d’élimination. Depuis l’amont où des territoires et leurs populations sont spoliées par l’industrie Française en mal de ressources (Niger, Kazahkstan…) jusqu’aux questions inquiétantes du retraitement et du stockage.
En effet, je me dois de rappeler que la sortie du nucléaire n’est pas une opération simple. Elle doit être planifiée pour répondre à tous les défis auxquels nous sommes exposés : dépollution, démantèlement des installations, plans de gestion des déchets (parfois sur des milliers d’années), conversions sociales et accompagnement des salariés, réorientations industrielles… Sans oublier les productions alternatives et surtout, les indispensables orientations de sobriété électrique alors que nous sommes dans une situation de gabegie. Tous défis qui sont devant nous, que nous en finissions volontairement ou par la force des choses suite à un accident majeur. Alors, avant que cet événement hautement probable se produise, nous devons prendre les devants !
Depuis longtemps, notre usine de Narbonne attirait l’attention des militants anti-nucléaires. Il faut bien le dire, c’était dans une bien grande indifférence de la population. La situation a évoluée peu à peu : rupture des bassins en 2004, révélations sur leur contenu, des articles dans la presse nationale ont mis petit à petit sous la lumière des projecteurs cette usine.
Puis est arrivé le projet TDN/THOR qui a suscité l’émoi dans la population. Grâce à l’action de lanceur d’alerte de Rubresus, à l’information diffusée par le COVIDEM qui s’est constitué il y a maintenant 3 ans, à la mobilisation des Familles Papillons et aux actions de TCNA dont aujourd’hui nous sommes les témoins, les consciences se sont éveillées quant à la réalité de cette « si discrète usine » comme avait écrit une journaliste en 2015 dans la revue XXI.
La question qui nous est posée par TCNA est : êtes-vous pour ou contre NVH (Nouvelle Voie Humide de production de dioxyde d’uranium) ?.
Pour nous, il ne peut y avoir d’ambiguïté. Cette nouvelle activité, autorisée dans la plus grande opacité, vise à conforter la filière de combustible Mox donc à continuer la fuite en avant. Pour nous, c’est NON NON et NON !
L’autre question posée par TCNA est : êtes-vous pour ou contre TDN/THOR ?
Là également, il ne peut y avoir d’ambiguïté, la propagande de l’industriel essaie de nous faire croire que c’est la solution pour traiter les déchets de l’usine. Au vu des contributions des uns et des autres, la question qui vient aux lèvres est : un remède pire que le mal ? Donc en l’état, c’est toujours et encore NON !
En début de semaine, nous avons appris que le port de Port la Nouvelle, port de la transition énergétique, s’apprêtait à recevoir et stocker du charbon. Pour quel usage, on ne sait pas encore mais il est plus que probable qu’il s’agisse d’alimenter le futur four TDN/THOR. Les promoteurs de cette installation ne reculent devant rien et ils avancent rapidement. Faisons-leur barrage !
Cependant, la présence de ce stock de déchets est un problème de santé publique directement pour les narbonnais et les villages alentour et indirectement pour les salariés et sous traitants de l’usine qui viennent d’un peu partout.
Impérativement, une solution devra être trouvée. Peut-être sera-t-elle la moins pire mais ce n’est pas à l’industriel d’en décider seul. Vous tous devrez y être associés. C’est notre santé, c’est l’avenir de notre territoire et celle des générations à venir. En attendant, notre association travaille , en association avec COVIDEM et ADN34 depuis près d’un an, à la mise sur pied d’une opération citoyenne de vigilance radiologique aux abords du site, et ce en collaboration avec la CRIIRAD. La phase opérationnelle va démarrer dans quelques mois pour 2 ans. Elle est financièrement lourde avec un budget de l’ordre de 26 000 € mais nous recevons le soutien d’ONG, d’entreprises, mais aussi de personnes engagées dans la lutte antinucléaire.
L’association Sortir du nucléaire Aude milite dans notre département depuis des années pour la sortie du nucléaire. D’autres préfèrent le terme arrêt mais la finalité est la même : en finir avec cette industrie mortifère, polluante à tous les étages, depuis la mine jusqu’aux centrales. Industrie productrice d’énormes quantités de déchets dangereux pour lesquels, à ce jour, il n’existe pas la moindre solution d’élimination. Depuis l’amont où des territoires et leurs populations sont spoliées par l’industrie Française en mal de ressources (Niger, Kazahkstan…) jusqu’aux questions inquiétantes du retraitement et du stockage.
En effet, je me dois de rappeler que la sortie du nucléaire n’est pas une opération simple. Elle doit être planifiée pour répondre à tous les défis auxquels nous sommes exposés : dépollution, démantèlement des installations, plans de gestion des déchets (parfois sur des milliers d’années), conversions sociales et accompagnement des salariés, réorientations industrielles… Sans oublier les productions alternatives et surtout, les indispensables orientations de sobriété électrique alors que nous sommes dans une situation de gabegie. Tous défis qui sont devant nous, que nous en finissions volontairement ou par la force des choses suite à un accident majeur. Alors, avant que cet événement hautement probable se produise, nous devons prendre les devants !
Depuis longtemps, notre usine de Narbonne attirait l’attention des militants anti-nucléaires. Il faut bien le dire, c’était dans une bien grande indifférence de la population. La situation a évoluée peu à peu : rupture des bassins en 2004, révélations sur leur contenu, des articles dans la presse nationale ont mis petit à petit sous la lumière des projecteurs cette usine.
Puis est arrivé le projet TDN/THOR qui a suscité l’émoi dans la population. Grâce à l’action de lanceur d’alerte de Rubresus, à l’information diffusée par le COVIDEM qui s’est constitué il y a maintenant 3 ans, à la mobilisation des Familles Papillons et aux actions de TCNA dont aujourd’hui nous sommes les témoins, les consciences se sont éveillées quant à la réalité de cette « si discrète usine » comme avait écrit une journaliste en 2015 dans la revue XXI.
La question qui nous est posée par TCNA est : êtes-vous pour ou contre NVH (Nouvelle Voie Humide de production de dioxyde d’uranium) ?.
Pour nous, il ne peut y avoir d’ambiguïté. Cette nouvelle activité, autorisée dans la plus grande opacité, vise à conforter la filière de combustible Mox donc à continuer la fuite en avant. Pour nous, c’est NON NON et NON !
L’autre question posée par TCNA est : êtes-vous pour ou contre TDN/THOR ?
Là également, il ne peut y avoir d’ambiguïté, la propagande de l’industriel essaie de nous faire croire que c’est la solution pour traiter les déchets de l’usine. Au vu des contributions des uns et des autres, la question qui vient aux lèvres est : un remède pire que le mal ? Donc en l’état, c’est toujours et encore NON !
En début de semaine, nous avons appris que le port de Port la Nouvelle, port de la transition énergétique, s’apprêtait à recevoir et stocker du charbon. Pour quel usage, on ne sait pas encore mais il est plus que probable qu’il s’agisse d’alimenter le futur four TDN/THOR. Les promoteurs de cette installation ne reculent devant rien et ils avancent rapidement. Faisons-leur barrage !
Cependant, la présence de ce stock de déchets est un problème de santé publique directement pour les narbonnais et les villages alentour et indirectement pour les salariés et sous traitants de l’usine qui viennent d’un peu partout.
Impérativement, une solution devra être trouvée. Peut-être sera-t-elle la moins pire mais ce n’est pas à l’industriel d’en décider seul. Vous tous devrez y être associés. C’est notre santé, c’est l’avenir de notre territoire et celle des générations à venir. En attendant, notre association travaille , en association avec COVIDEM et ADN34 depuis près d’un an, à la mise sur pied d’une opération citoyenne de vigilance radiologique aux abords du site, et ce en collaboration avec la CRIIRAD. La phase opérationnelle va démarrer dans quelques mois pour 2 ans. Elle est financièrement lourde avec un budget de l’ordre de 26 000 € mais nous recevons le soutien d’ONG, d’entreprises, mais aussi de personnes engagées dans la lutte antinucléaire.
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