Communiqué de presse du CEDRA
Unitech pense implanter une blanchisserie nucléaire à Joinville (52), mais on ne le laissera pas faire !
Publié le 29 mars 2018
Le 4 février 2016, il y a plus de deux ans, nous apprenions qu’un projet de laverie nucléaire mené par le groupe américain Unitech allait s’implanter dans la campagne haut-marnaise sur la zone de la Joinchère jouxtant Joinville, prenant ainsi la relève de l’activité d’Areva à la Hague.
Deux ans se sont écoulés depuis, pendant lesquels l’omerta coutumière aux nucléophiles a entouré ce projet. Deux années pendant lesquelles nous avons tenté d’obtenir auprès de différentes structures de l’information, de la documentation, de connaître les impacts d’une activité qui n’a rien d’anodin : laver tout le linge sale (entendons-nous bien : contaminé par la radioactivité !) du nucléaire français (et étranger par la suite) à Joinville, au sein d’une région qui souffre déjà d’une nucléarisation et d’une désertification intensives. Démarches infructueuses, au point que nous pouvions penser que le projet n’était plus dans les rouages de l’administration.
Après l’épisode du « Bison » (projet avorté en 2017 d’une base de tri, de traitement, et de conditionnement de déchets radioactifs TFA et FA à quelques kilomètres de Joinville chassé par l’association Gudmont-dit-Non, lire cet article) les élu-es locaux apprendraient-ils de leurs erreurs ? Auraient-ils compris qu’ils ne peuvent pas imposer à leur population des projets néfastes et pour des retombées économiques illusoires ? Que le silence et la rétention d’informations ne vont pas de pair avec la démocratie environnementale qui doit rythmer les décisions ?
Il faut croire que non.
Nous avons appris par voie de presse locale que la demande d’autorisation d’exploitation et le permis de construire avaient été déposés par Unitech le 18 janvier 2018.
Les élu-es devraient avoir honte d’agiter le spectre des quelques emplois d’une industrie sale, dangereuse, couteuse et non viable pour légitimer l’implantation de cette laverie au lieu de s’employer à valoriser les atouts naturels de leur département. Les habitant-es, touristes, passant-es qui aiment la Haute-Marne apprécient sa campagne, ses forêts… ses eaux. Et il s’agit bien du milieu qui en pâtira le plus. Ils ne viennent pas pour se prendre une dose de radioactivité.
Nous ne sommes pas dupes :
Joinville, « village étape », « petite cité de caractère » a surtout la malchance de se situer dans le rayonnement de Bure. 21 petits kilomètres séparent les deux cousins d’infortune.
L’un comme l’autre font partie de la destruction programmée du grand est au profit d’une poignée d’industriels nucléocrates et du gouvernement. Une grande région sacrifiée pour tenter de sauver une filière à bout de souffle. Dans le langage « nucléadict », la Meuse et la Haute-Marne deviendraient des « pôles d’excellence en matière de connaissance et de compétence nucléaire » : ou comment présenter comme une région d’avenir un territoire qui a vocation à accueillir les externalités, les suites et les vestiges d’une énergie du passé, vieillissante, voire déjà obsolète.
Mais à Bure comme à Joinville, rien n’est joué, rien n’est acté.
Nous nous opposerons à ce projet mortifère : un comité qui rassemble des univers larges a déjà été créé !
Vous pouvez le joindre à cette adresse : joinville-lave-plus-blanc@gmail.com
Vous pourrez suivre les actualités relatives au projet et à la lutte que l’on va organiser ici
Deux ans se sont écoulés depuis, pendant lesquels l’omerta coutumière aux nucléophiles a entouré ce projet. Deux années pendant lesquelles nous avons tenté d’obtenir auprès de différentes structures de l’information, de la documentation, de connaître les impacts d’une activité qui n’a rien d’anodin : laver tout le linge sale (entendons-nous bien : contaminé par la radioactivité !) du nucléaire français (et étranger par la suite) à Joinville, au sein d’une région qui souffre déjà d’une nucléarisation et d’une désertification intensives. Démarches infructueuses, au point que nous pouvions penser que le projet n’était plus dans les rouages de l’administration.
Après l’épisode du « Bison » (projet avorté en 2017 d’une base de tri, de traitement, et de conditionnement de déchets radioactifs TFA et FA à quelques kilomètres de Joinville chassé par l’association Gudmont-dit-Non, lire cet article) les élu-es locaux apprendraient-ils de leurs erreurs ? Auraient-ils compris qu’ils ne peuvent pas imposer à leur population des projets néfastes et pour des retombées économiques illusoires ? Que le silence et la rétention d’informations ne vont pas de pair avec la démocratie environnementale qui doit rythmer les décisions ?
Il faut croire que non.
Nous avons appris par voie de presse locale que la demande d’autorisation d’exploitation et le permis de construire avaient été déposés par Unitech le 18 janvier 2018.
Les élu-es devraient avoir honte d’agiter le spectre des quelques emplois d’une industrie sale, dangereuse, couteuse et non viable pour légitimer l’implantation de cette laverie au lieu de s’employer à valoriser les atouts naturels de leur département. Les habitant-es, touristes, passant-es qui aiment la Haute-Marne apprécient sa campagne, ses forêts… ses eaux. Et il s’agit bien du milieu qui en pâtira le plus. Ils ne viennent pas pour se prendre une dose de radioactivité.
Nous ne sommes pas dupes :
Joinville, « village étape », « petite cité de caractère » a surtout la malchance de se situer dans le rayonnement de Bure. 21 petits kilomètres séparent les deux cousins d’infortune.
L’un comme l’autre font partie de la destruction programmée du grand est au profit d’une poignée d’industriels nucléocrates et du gouvernement. Une grande région sacrifiée pour tenter de sauver une filière à bout de souffle. Dans le langage « nucléadict », la Meuse et la Haute-Marne deviendraient des « pôles d’excellence en matière de connaissance et de compétence nucléaire » : ou comment présenter comme une région d’avenir un territoire qui a vocation à accueillir les externalités, les suites et les vestiges d’une énergie du passé, vieillissante, voire déjà obsolète.
Mais à Bure comme à Joinville, rien n’est joué, rien n’est acté.
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