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Echos des luttes antinucléaires

Communiqué de presse du Collectif Loire Vienne Zéro nucléaire

Alerte en Loire : des mesures indépendantes mettent en évidence l’importance des rejets radioactifs et l’inefficacité de leurs contrôles

Article publié le 10 octobre 2020



Ce collectif regroupe 13 associations et groupes locaux :

Pour lire ce communiqué sur le site web de SDN Berry-Giennois-Puisaye, cliquez ici.

De vives inquiétudes se lèvent autour de l’avenir de la Loire et de ses affluents. [1]

La qualité et la quantité de ses eaux se dégradent de manière exponentielle et engagent l’avenir de la biodiversité et de la ressource en eau potable. Les espèces invasives, les techniques d’irrigation, les nitrates, les médicaments etc. sont évoqués par des chercheurs. Mais il est une industrie bien implantée dont l’impact sur le fleuve demeure puissamment occultée : la filière nucléaire.

Rares sont celles et ceux qui prennent le temps de dépouiller les rapports publiés par les centrales concernant leurs rejets : radioactifs (iodes, carbone 14 et, surtout tritium...), chimiques (nitrates, chlore, détergents, métaux lourds...) et thermiques (puisque l’activité nucléaire non seulement prélève des quantités très importantes d’eau pour son refroidissement mais la réchauffe en aval de ses sites).

Cependant, nous, riverains des 14 réacteurs en fonctionnement sur les sites de Belleville, Dampierre, St-Laurent, Chinon et Civaux, savons ce qu’émettent ces centrales dans l’air que nous respirons et dans les cours d’eau que nous buvons. Depuis 2017, nous avons constitué un réseau de préleveurs citoyens, dûment formés.

Nous prélevons régulièrement des échantillons d’eau, de végétation aquatique et de sédiments en amont et en aval des 14 réacteurs en activité. Puis nous les envoyons pour analyses à un laboratoire indépendant, géré par l’Association pour le Contrôle de la Radioactivité dans l’Ouest (ACRO), agréé par l’Autorité de Sûreté Nucléaire. L’ACRO, dans un communiqué auquel nous nous associons, a rendu publics les résultats de ses mesures il y a quelques jours. [2]

Il s’avère que le tritium, petit atome d’hydrogène radioactif, rejeté en quantité... est bien présent en aval des sites et que sa concentration a tendance à se cumuler au fil de l’eau.

Or cet atome peut se combiner avec de l’oxygène pour former une molécule d’eau, radioactive, qui peut intégrer la chaîne du vivant. La norme fixée par les directives européennes est de 100 Bq/l (l’unité en vigueur). Lorsqu’elle est dépassée, une enquête doit être menée. Or nos prélèvements montrent que ça a été le cas en aval de Dampierre le 5 octobre 2019 par exemple (105 Bq/l) et, très largement, en aval de Saumur en janvier 2019 (310 Bq/l).

Ces rejets, non déclarés à l’avance par EDF, sont étroitement surveillés par l’IRSN. Cependant, l’Institut ne prélève pas tous les jours et ses mesures ne sont que des moyennes mensuelles . Si bien que des « pics » de rejets, dûs au fait que ceux-ci ne se mélangent pas de manière homogène dans le fleuve, peuvent ne pas apparaître du tout.

Or les organismes vivants présents dans ces zones (qui, le prélèvement à Saumur en est la preuve, peuvent bien atteindre 20km depuis le point de rejet) peuvent l’absorber et lui faire intégrer la chaîne alimentaire. Comble de malchance, le tritium est si petit que rien ( ni métal, ni béton...) ne peut le piéger... et on peut le retrouver dans les nappes phréatiques, dans l’eau des poissons et dans l’eau de boisson ! [3]

Ces rejets ont lieu 3 à 4 fois par mois, pendant 2 ou 3 jours, depuis toutes les centrales nucléaires riveraines de la Loire, et ceci, en activité normale. Or, le « Livre blanc du tritium » [4] nous rappelle que « nous ne pouvons constater qu’un manque de connaissances assez criant sur le comportement des formes organiques du tritium, avec très peu d’études et la plupart étant anciennes ».

Le tritium produit des rayonnements ionisants, dont nous savons qu’ils peuvent avoir un effet cancérogène, même à faibles doses. [5]

Nous, collectif « Loire Vienne Zéro nucléaire », ne saurions tolérer que, ni maintenant ni dans l’avenir, les êtres vivants soient mis en danger par la pollution de leur ressource en eau. C’est pourquoi nous dénonçons absolument les effets de cette industrie mortifère et exigeons d’en sortir dans les plus brefs délais !

Ce collectif regroupe 13 associations et groupes locaux :

Pour lire ce communiqué sur le site web de SDN Berry-Giennois-Puisaye, cliquez ici.

De vives inquiétudes se lèvent autour de l’avenir de la Loire et de ses affluents. [1]

La qualité et la quantité de ses eaux se dégradent de manière exponentielle et engagent l’avenir de la biodiversité et de la ressource en eau potable. Les espèces invasives, les techniques d’irrigation, les nitrates, les médicaments etc. sont évoqués par des chercheurs. Mais il est une industrie bien implantée dont l’impact sur le fleuve demeure puissamment occultée : la filière nucléaire.

Rares sont celles et ceux qui prennent le temps de dépouiller les rapports publiés par les centrales concernant leurs rejets : radioactifs (iodes, carbone 14 et, surtout tritium...), chimiques (nitrates, chlore, détergents, métaux lourds...) et thermiques (puisque l’activité nucléaire non seulement prélève des quantités très importantes d’eau pour son refroidissement mais la réchauffe en aval de ses sites).

Cependant, nous, riverains des 14 réacteurs en fonctionnement sur les sites de Belleville, Dampierre, St-Laurent, Chinon et Civaux, savons ce qu’émettent ces centrales dans l’air que nous respirons et dans les cours d’eau que nous buvons. Depuis 2017, nous avons constitué un réseau de préleveurs citoyens, dûment formés.

Nous prélevons régulièrement des échantillons d’eau, de végétation aquatique et de sédiments en amont et en aval des 14 réacteurs en activité. Puis nous les envoyons pour analyses à un laboratoire indépendant, géré par l’Association pour le Contrôle de la Radioactivité dans l’Ouest (ACRO), agréé par l’Autorité de Sûreté Nucléaire. L’ACRO, dans un communiqué auquel nous nous associons, a rendu publics les résultats de ses mesures il y a quelques jours. [2]

Il s’avère que le tritium, petit atome d’hydrogène radioactif, rejeté en quantité... est bien présent en aval des sites et que sa concentration a tendance à se cumuler au fil de l’eau.

Or cet atome peut se combiner avec de l’oxygène pour former une molécule d’eau, radioactive, qui peut intégrer la chaîne du vivant. La norme fixée par les directives européennes est de 100 Bq/l (l’unité en vigueur). Lorsqu’elle est dépassée, une enquête doit être menée. Or nos prélèvements montrent que ça a été le cas en aval de Dampierre le 5 octobre 2019 par exemple (105 Bq/l) et, très largement, en aval de Saumur en janvier 2019 (310 Bq/l).

Ces rejets, non déclarés à l’avance par EDF, sont étroitement surveillés par l’IRSN. Cependant, l’Institut ne prélève pas tous les jours et ses mesures ne sont que des moyennes mensuelles . Si bien que des « pics » de rejets, dûs au fait que ceux-ci ne se mélangent pas de manière homogène dans le fleuve, peuvent ne pas apparaître du tout.

Or les organismes vivants présents dans ces zones (qui, le prélèvement à Saumur en est la preuve, peuvent bien atteindre 20km depuis le point de rejet) peuvent l’absorber et lui faire intégrer la chaîne alimentaire. Comble de malchance, le tritium est si petit que rien ( ni métal, ni béton...) ne peut le piéger... et on peut le retrouver dans les nappes phréatiques, dans l’eau des poissons et dans l’eau de boisson ! [3]

Ces rejets ont lieu 3 à 4 fois par mois, pendant 2 ou 3 jours, depuis toutes les centrales nucléaires riveraines de la Loire, et ceci, en activité normale. Or, le « Livre blanc du tritium » [4] nous rappelle que « nous ne pouvons constater qu’un manque de connaissances assez criant sur le comportement des formes organiques du tritium, avec très peu d’études et la plupart étant anciennes ».

Le tritium produit des rayonnements ionisants, dont nous savons qu’ils peuvent avoir un effet cancérogène, même à faibles doses. [5]

Nous, collectif « Loire Vienne Zéro nucléaire », ne saurions tolérer que, ni maintenant ni dans l’avenir, les êtres vivants soient mis en danger par la pollution de leur ressource en eau. C’est pourquoi nous dénonçons absolument les effets de cette industrie mortifère et exigeons d’en sortir dans les plus brefs délais !



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