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Echos des luttes antinucléaires

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“Les cochons volent, il fait beau en Normandie, le nucléaire est sûr”

Publié initialement dans la revue Sortir du nucléaire n°102 le 28 juin 2024, mis en ligne le 30 octobre 2024



Le 23 mars 2024, la Coordination antinucléaire Nord-Ouest a rassemblé près de 1000 personnes à Caen, sous une pluie battante, pour dire NON à la mise en service de l’EPR de Flamanville et au projet de relance du nucléaire.



La manifestation organisée à Caen le 23 mars 2024 se voulait un cri d’alerte face à l’annonce du chargement du combustible de l’EPR de Flamanville. Un EPR dont les défauts de construction et de conception sont connus. Un EPR qui a accumulé 12 ans de retard et multiplié par 6 son budget : depuis 2020, la Cour des comptes chiffre ainsi les dépenses à 19,1 milliards d’euros… ce qui reste moins cher qu’une catastrophe !

C’est le long d’un parcours de plusieurs kilomètres allant des bureaux normands de l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) à la préfecture de l’État que voulions tirer la sonnette d’alarme auprès des institutions dont la responsabilité est lourde dans ce fiasco industriel et contre lequel les antinucléaires n’ont cessé d’alerter sans relâche depuis deux décennies. Après la perte d’Areva, ce fiasco pourrait encore causer celle d’EDF… Et devrait logiquement signer la fin du “nouveau nucléaire”.

À Caen : toutes les organisations antinucléaires réunies pour un même combat !

Avec des cars venus de Nantes via Rennes, d’Angers via La Flèche, de Lannion via Saint-Malo, de Cherbourg, de Rouen ou de Paris, nous étions déjà plusieurs centaines à déjeuner sur l’herbe du parking de l’ASN alors que les bourrasques commençaient à peine et avant que la pluie ne se déverse. Les bretons et les normands étaient rassemblés et ne pouvaient craindre quelques gouttes. Certes, nous avons dû annuler la performance pyrotechnique sur la pelouse du château de Caen et le bal folk sur la place du théâtre, mais nous avons défilé au son des percussions, en scandant quelques “évidences” : “La terre est plate, les cochons volent, il fait beau en Normandie, le nucléaire est sûr”.

Mais qui est ce "nous" ?

Nous, c’est la nouvelle Coordination antinucléaire Nord-Ouest, composée d’un nombre important d’organisations. Pourquoi une nouvelle coordination antinucléaire ? Tout simplement car nous ne voulons pas du démarrage d’un EPR qui est défectueux, ni d’une relance qui tient plus de l’absurde que de la lutte contre le réchauffement climatique. Trop lent, trop coûteux, trop risqué, trop vulnérable, trop consommateur en eau, trop polluant et bien trop producteur de déchets ingérables, ce nucléaire ne peut sauver quoi que ce soit.

En plus des organisations régionales, dont le CAN Ouest, le CRILAN, Nucléaire en Questions, Stop EPR Ni à Penly Ni Ailleurs, SDN 72, Sortir du nucléaire Pays de Saint-Malo, Sortir du nucléaire Pays nantais, Sortir du nucléaire 49, Sortir du nucléaire Trégor, le comité Stop Bure en Retz et le collectif Loire Vienne Zéro nucléaire, étaient présents ICAN, Enfants de Tchernobyl Belarus, le Réseau “Sortir du nucléaire”, Greenpeace France et les Soulèvements de la Terre.

Ces derniers ont pris la parole sur le thème de la bataille pour l’eau et contre les méga-bassines. Eau que le nucléaire prélève abondamment pour refroidir les réacteurs et pollue de ses effluents chimiques et radioactifs. Les organisations politiques, représentées notamment par Sandrine Rousseau pour EELV, Maxime Laisney pour LFI et Christine Poupin pour le NPA, ont elles aussi eu le droit à leur temps de parole. Les député·es ont témoigné de l’âpreté de la lutte contre la fusion de l’IRSN dans l’ASN menée au sein de l’Assemblée nationale. Malgré leur engagement, cette fusion a depuis été votée de justesse. Un cortège autonome était également présent pour dire non au projet de relance du nucléaire.

À Caen, les scientifiques aussi contre le démarrage de l’EPR

Bien que n’ayant pas appelé à la manifestation, les scientifiques ont eux aussi alerté en publiant deux semaines avant un communiqué aux noms de l’Association pour le Contrôle de la Radioactivité dans l’Ouest (ACRO), de la Commission de Recherche et d’Information Indépendantes sur la Radioactivité (CRIIRAD), de Global Chance et du Groupement de Scientifiques pour l’Information sur l’Énergie Nucléaire (GSIEN). Une communication que nous avons lue intégralement en début de manifestation. L’ACRO, basée à proximité, a accueilli un public nombreux le matin-même en organisant des portes ouvertes avant le départ, saisissant l’occasion pour informer et discuter.

Caen, et après ? On n’a pas fini de se faire entendre

Le 23 mars 2024, ce fut un rassemblement, une journée de lutte, juste une toute première journée de lutte pour dire que le nucléaire n’est pas une solution, avant de nombreuses actions locales et des temps forts plus visibles. Nous comptons aussi sur votre créativité pour en penser de nouvelles !

La Coordination antinucléaire Nord-Ouest

Action Photo #StopEPR

Face à la relance du nucléaire nous continuons notre action photo #StopEPR.

Qu’est-ce ? Une action simple sur les réseaux sociaux, inspirée par nos amis à Bure, pour dire Non au projet de relance du nucléaire.

Comment participer ? Il suffit de vous prendre en photo, en tenant la pancarte #StopEPR que vous pouvez télécharger au format A4 sur le site du Réseau ou de Nucléaire en Questions.

Vous pouvez ensuite :

  • Poster votre photo accompagnée de la mention #StopEPR sur les réseaux sociaux.
  • Nous l’envoyer à nucleaireenquestions@gmail.com. Les photos collectées nous permettent de réaliser de grands collages diffusés sur les réseaux sociaux et qui seront potentiellement
  • imprimés par la suite.
  • Faire circuler les affiches déjà créées en les repartageant sur les réseaux sociaux.

La manifestation organisée à Caen le 23 mars 2024 se voulait un cri d’alerte face à l’annonce du chargement du combustible de l’EPR de Flamanville. Un EPR dont les défauts de construction et de conception sont connus. Un EPR qui a accumulé 12 ans de retard et multiplié par 6 son budget : depuis 2020, la Cour des comptes chiffre ainsi les dépenses à 19,1 milliards d’euros… ce qui reste moins cher qu’une catastrophe !

C’est le long d’un parcours de plusieurs kilomètres allant des bureaux normands de l’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) à la préfecture de l’État que voulions tirer la sonnette d’alarme auprès des institutions dont la responsabilité est lourde dans ce fiasco industriel et contre lequel les antinucléaires n’ont cessé d’alerter sans relâche depuis deux décennies. Après la perte d’Areva, ce fiasco pourrait encore causer celle d’EDF… Et devrait logiquement signer la fin du “nouveau nucléaire”.

À Caen : toutes les organisations antinucléaires réunies pour un même combat !

Avec des cars venus de Nantes via Rennes, d’Angers via La Flèche, de Lannion via Saint-Malo, de Cherbourg, de Rouen ou de Paris, nous étions déjà plusieurs centaines à déjeuner sur l’herbe du parking de l’ASN alors que les bourrasques commençaient à peine et avant que la pluie ne se déverse. Les bretons et les normands étaient rassemblés et ne pouvaient craindre quelques gouttes. Certes, nous avons dû annuler la performance pyrotechnique sur la pelouse du château de Caen et le bal folk sur la place du théâtre, mais nous avons défilé au son des percussions, en scandant quelques “évidences” : “La terre est plate, les cochons volent, il fait beau en Normandie, le nucléaire est sûr”.

Mais qui est ce "nous" ?

Nous, c’est la nouvelle Coordination antinucléaire Nord-Ouest, composée d’un nombre important d’organisations. Pourquoi une nouvelle coordination antinucléaire ? Tout simplement car nous ne voulons pas du démarrage d’un EPR qui est défectueux, ni d’une relance qui tient plus de l’absurde que de la lutte contre le réchauffement climatique. Trop lent, trop coûteux, trop risqué, trop vulnérable, trop consommateur en eau, trop polluant et bien trop producteur de déchets ingérables, ce nucléaire ne peut sauver quoi que ce soit.

En plus des organisations régionales, dont le CAN Ouest, le CRILAN, Nucléaire en Questions, Stop EPR Ni à Penly Ni Ailleurs, SDN 72, Sortir du nucléaire Pays de Saint-Malo, Sortir du nucléaire Pays nantais, Sortir du nucléaire 49, Sortir du nucléaire Trégor, le comité Stop Bure en Retz et le collectif Loire Vienne Zéro nucléaire, étaient présents ICAN, Enfants de Tchernobyl Belarus, le Réseau “Sortir du nucléaire”, Greenpeace France et les Soulèvements de la Terre.

Ces derniers ont pris la parole sur le thème de la bataille pour l’eau et contre les méga-bassines. Eau que le nucléaire prélève abondamment pour refroidir les réacteurs et pollue de ses effluents chimiques et radioactifs. Les organisations politiques, représentées notamment par Sandrine Rousseau pour EELV, Maxime Laisney pour LFI et Christine Poupin pour le NPA, ont elles aussi eu le droit à leur temps de parole. Les député·es ont témoigné de l’âpreté de la lutte contre la fusion de l’IRSN dans l’ASN menée au sein de l’Assemblée nationale. Malgré leur engagement, cette fusion a depuis été votée de justesse. Un cortège autonome était également présent pour dire non au projet de relance du nucléaire.

À Caen, les scientifiques aussi contre le démarrage de l’EPR

Bien que n’ayant pas appelé à la manifestation, les scientifiques ont eux aussi alerté en publiant deux semaines avant un communiqué aux noms de l’Association pour le Contrôle de la Radioactivité dans l’Ouest (ACRO), de la Commission de Recherche et d’Information Indépendantes sur la Radioactivité (CRIIRAD), de Global Chance et du Groupement de Scientifiques pour l’Information sur l’Énergie Nucléaire (GSIEN). Une communication que nous avons lue intégralement en début de manifestation. L’ACRO, basée à proximité, a accueilli un public nombreux le matin-même en organisant des portes ouvertes avant le départ, saisissant l’occasion pour informer et discuter.

Caen, et après ? On n’a pas fini de se faire entendre

Le 23 mars 2024, ce fut un rassemblement, une journée de lutte, juste une toute première journée de lutte pour dire que le nucléaire n’est pas une solution, avant de nombreuses actions locales et des temps forts plus visibles. Nous comptons aussi sur votre créativité pour en penser de nouvelles !

La Coordination antinucléaire Nord-Ouest

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