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Rencontres des luttes paysannes et rurales - La lutte s’enracine à Bure
Publié initialement dans la revue Sortir du nucléaire n°100, mis en ligne le 15 janvier 2024
Du 26 août au 3 septembre 2023, les Rencontres des luttes paysannes et rurales ont eu lieu à Cirfontaines-en-Ornois, près de Bure. Plus d’un millier de personnes ont participé aux quelques 150 ateliers, conférences, discussions, concerts et spectacles au programme. L’événement a été un grand succès et probablement un point fort de la bataille antinucléaire en France cette année. Nous avons pu ouvrir nos esprits et débattre des nuits durant, pour enrichir nos idées et projections pour une paysannerie d’avenir.
L’objectif de décloisonnement des luttes s’est reflété dans l’importante diversité d’âges, d’horizons et d’origines sociales des participant·es. Nous avons pu discuter entre éleveur·euses et antispécistes, des différentes approches de l’agronomie, des modèles économiques et sociaux très divers et des méthodes de nos luttes, à la campagne et en ville. Nous avons également renforcé nos positionnements contre la relance du nucléaire et pour des perspectives d’avenir désirables dans nos territoires. Nous en sortons enrichies et repartons plein·es d’espoir pour que de nouveaux réseaux et groupes de travail continuent de bâtir un mouvement paysan, écologiste et révolutionnaire, en Europe et au-delà.
Si les Rencontres ont été majoritairement portées par des personnes de France et d’Europe de l’Ouest, la participation d’une délégation internationale a constitué l’un des points forts, avec des intervenant·es venant de Palestine, du Maghreb, d’Afrique subsaharienne et des Amériques. Que ce soit sur les questions de foncier ou d’extractivisme, le changement climatique, les enjeux d’antiracisme, d’anticolonialisme, de féminisme et de lutte des classes, cette largeur de perspectives nous a toutes et tous éblouies. Sans pouvoir énumérer toutes les thématiques abordées, nous souhaitons soulever le travail fait sur les luttes des travailleureuses détachées et de l’exploitation des migrantes par l’industrie agricole. Cette injustice portée par les destructeurices du vivant devra s’attendre à une forte opposition par le bas, comme l’ont notamment soulignées les femmes de Huelva (Andalousie) ou encore les collectifs A4 ou le Codetras.
Enfin, la manifestation du samedi 2 septembre a clôturé ces Rencontres avec joie sous le slogan « C’est sans le nucléaire que vivront nos terres ». Nous avons pu souligner la nécessité de s’opposer au projet Cigéo et de le faire de manière transnationale. Tout s’est déroulé sans incidents majeurs, malgré une pression policière (internationale) et une surveillance constante.
Un grand merci à tous les groupes, collectifs et structures qui se sont engagées en amont et durant le campement. Une incroyable aventure s’achève mais la lutte continue !
Déjà certaines d’entre nous rêvent d’une nouvelle édition des Rencontres en 2025 pour célébrer les 500 ans des révoltes paysannes, qui avaient bouleversé les pouvoirs centraux – et le feront à nouveau.
L’avenir sera paysan ou le vivant foutra le camp ! CIGÉO ne se fera jamais, Andra dégage, la lutte est fertile !
Les luttes paysannes et rurales
L’objectif de décloisonnement des luttes s’est reflété dans l’importante diversité d’âges, d’horizons et d’origines sociales des participant·es. Nous avons pu discuter entre éleveur·euses et antispécistes, des différentes approches de l’agronomie, des modèles économiques et sociaux très divers et des méthodes de nos luttes, à la campagne et en ville. Nous avons également renforcé nos positionnements contre la relance du nucléaire et pour des perspectives d’avenir désirables dans nos territoires. Nous en sortons enrichies et repartons plein·es d’espoir pour que de nouveaux réseaux et groupes de travail continuent de bâtir un mouvement paysan, écologiste et révolutionnaire, en Europe et au-delà.
Si les Rencontres ont été majoritairement portées par des personnes de France et d’Europe de l’Ouest, la participation d’une délégation internationale a constitué l’un des points forts, avec des intervenant·es venant de Palestine, du Maghreb, d’Afrique subsaharienne et des Amériques. Que ce soit sur les questions de foncier ou d’extractivisme, le changement climatique, les enjeux d’antiracisme, d’anticolonialisme, de féminisme et de lutte des classes, cette largeur de perspectives nous a toutes et tous éblouies. Sans pouvoir énumérer toutes les thématiques abordées, nous souhaitons soulever le travail fait sur les luttes des travailleureuses détachées et de l’exploitation des migrantes par l’industrie agricole. Cette injustice portée par les destructeurices du vivant devra s’attendre à une forte opposition par le bas, comme l’ont notamment soulignées les femmes de Huelva (Andalousie) ou encore les collectifs A4 ou le Codetras.
Enfin, la manifestation du samedi 2 septembre a clôturé ces Rencontres avec joie sous le slogan « C’est sans le nucléaire que vivront nos terres ». Nous avons pu souligner la nécessité de s’opposer au projet Cigéo et de le faire de manière transnationale. Tout s’est déroulé sans incidents majeurs, malgré une pression policière (internationale) et une surveillance constante.
Un grand merci à tous les groupes, collectifs et structures qui se sont engagées en amont et durant le campement. Une incroyable aventure s’achève mais la lutte continue !
Déjà certaines d’entre nous rêvent d’une nouvelle édition des Rencontres en 2025 pour célébrer les 500 ans des révoltes paysannes, qui avaient bouleversé les pouvoirs centraux – et le feront à nouveau.
L’avenir sera paysan ou le vivant foutra le camp ! CIGÉO ne se fera jamais, Andra dégage, la lutte est fertile !
Les luttes paysannes et rurales
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