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Projet Cigéo à Bure : non à l’enfouissement des déchets radioactifs !

Bure : c’est dans ce petit village de la Meuse que l’industrie nucléaire veut enfouir ses déchets les plus dangereux, qui resteront radioactifs pendant des centaines de milliers d’années.


Février 2013 : Delphine Batho en visite à Bure : désolant !

5 février 2013 |




Le Réseau "Sortir du nucléaire" s’associe à l’indignation des associations et collectifs locaux contre l’enfouissement des déchets suite à la visite à Bure de Delphine Batho.



Son arrogance et le peu d’attention accordé aux opposants montre bien le peu de cas qu’elle fait des populations locales et de son rôle de ministre de l’environnement.
Madame Batho s’est en effet comportée en porte-parole de l’Agence Nationale pour la gestion des déchets radioactifs, reprenant par coeur son bréviaire. Pour elle, l’enfouissement est "la meilleure solution", et un choix "incontournable". S’il en est ainsi, à quoi sert donc le débat public qui va être organisé au printemps ?

Nous reproduisons ici les communiqués des associations locales.

Communiqué des associations BURESTOP 55, Bure Zone Libre et EODRA (Association des Élus opposés à l’enfouissement des déchets radioactifs)

BURE : boycotter le débat public bidon, une évidence

L’Andra a opéré ce début de semaine une méga opération de communication, incluant la venue à Bure de la ministre de l’environnement, Delphine Batho et de nombreux médias. Mission : amorcer le débat public 2013 sur le site d’enfouissement de déchets nucléaires dit "Cigéo", qui sera lancé demain mercredi 6 février par la Commission particulière du débat public.

Au pays où selon l’Andra, l’argile est miraculeuse, les élus bien conciliants et l’avenir pour les déchets H-M AVL tout tracé et sans écueils, la vraie vie est moins rose. Sur le dossier complexe de Bure, sujet d’opposition depuis 20 ans, le manque flagrant de connaissances dont a fait preuve la ministre de l’Environnement est inacceptable et très alarmant.

Réversibilité ? La ministre insiste sur le caractère primordial de la réversibilité qui permettra aux générations futures de pouvoir mettre en route d’autres solutions. Illusion qu’a aussitôt battu en brèche Mme Dupuis, directrice de l’Andra en charge de la conception du site : "une chose est certaine, la sûreté à long terme passe par la fermeture". Cigéo la poubelle sera bien conçue et construite pour être irréversible.

Sûreté ? Cigéo est selon elle, la solution la plus sûre, une référence absolue : "Le confinement géologique est la solution la plus sûre pour les générations futures. " Et pourtant un expert indépendant (Bertrand Thuillier, ingénieur agronome) a mis en 2012 de nouveau en évidence de nombreux risques : rejets de gaz et de contaminants radioactifs, risques d’explosion et d’incendie, voire même un risque de réactions en chaîne nucléaire... Et pourtant l’Andra n’a toujours pas donné le moindre renseignement quant aux installations nucléaires de surface et aux transports nucléaires qui vont contaminer toute la région dans quelques années.

Des sous ? Ils ont été au menu principal de la réunion inter-élus et opérateurs. Des sous, il y en a eu, beaucoup, il y en aura encore. Combien ? Faut pas être trop gourmand quand même, et la ministre nommera "un sous-préfet spécialiste des questions économiques pour la future zone interdépartementale".

L’Andra ? Elle fait preuve tous les jours, selon Delphine Batho, "de compétence et d’excellence dans le domaine des déchets". Un comble alors qu’une masse immense d’inconnues caractérise ce chantier au fur et à mesure qu’il devient plus concret. Des associations ont révélé que l’Andra a sciemment escamoté des données importantes sur le potentiel géothermique sous BURE. (A savoir que lors de la réunion organisée par le CLIS de Bure mardi 04/02/2013 sur ce sujet, l’Andra n’a pas apporté l’ombre d’une réponse aux accusations des opposants.)

Le nucléaire ? "La particularité de notre filière industrielle nucléaire est qu’elle maîtrise l’ensemble du cycle : combustible, centrale, gestion des déchets et démantèlement." D’une ministre en place pour préserver les intérêts de la nature, au sein d’un gouvernement comptant 3, 4 membres d’EELV, on attendrait un peu plus de lucidité, un peu moins de partialité.

Démocratie ? Le débat public arrive, bichonné et taillé sur mesure pour satisfaire sans trop de casse aux directives européennes. Un bon petit rendez-vous sans risques prévu pour donner aux habitants l’impression qu’ils vont pouvoir s’exprimer, mais sans leur dire que leur intervention n’influera en rien sur leur destin, comme cela a déjà été fait lors du débat public de 2005. Les Pouvoirs Publics vont-ils en plus cette fois oser un déroulement en Juillet Août ?

BURESTOP 55, BZL et L’EODRA appellent à nouveau au boycott du débat public tronqué et trompeur qui s’annonce.

Contacts BURESTOP 55 : 06 86 74 85 11 - 06 85 50 82 77 BZL : 03 29 45 41 77 EODRA : 06 16 27 14 91

***

Communiqué de MIRABEL - Lorraine Nature Environnement

Mme Delphine Batho, Ministre de l’environnement, a rencontré à BURE des associations opposées à l’enfouissement des déchets radioactifs

Dialogue de sourds ! Pas même un mot d’accueil pour ces citoyens qui depuis 19 ans tentent d’alerter sur la dangerosité de la seule solution que le parlement a retenu avec la Loi de 2006 pour la gestion des déchets HA et MAVL. C’est-à-dire in fine, l’enfouissement en grande profondeur de 99% de la radioactivité des déchets produits par l’ensemble des centrales nucléaires françaises : une paille !

Et toujours le même discours convenu, simpliste, si loin de la réalité : transparence, démocratie et réversibilité

Démocratie ? Alors pourquoi Mme la Ministre a-t-elle déjà tout décidé  : Elle a la solution à tous les problèmes et nous l’impose démocratiquement…C’est le Républicain Lorrain qui nous l’apprend ce lundi 4 février, par la plume de Sébastien Georges, qui a eu la chance de pouvoir approcher Madame Delphine Batho, avant tout le monde, avant même la journée avec le Comité de Haut Niveau …..

Problème : les citoyens, indépendants et au dessus de tous soupçons d’intérêt divers que nous sommes, ont un avis bien différent et quand nous demandons à l’exprimer, on nous concède 1/2 H d’entrevue et on prête une oreille discrète à nos interrogations légitimes et néanmoins argumentées, avant de nous asséner la même et immuable bonne parole.

Ah, c’est vrai, tout est prévu pour recevoir nos doléances : un débat public en 2013, alors que le projet CIGEO est déjà entériné de fait dans l’esprit de Mme la Ministre !

Soyons clairs sur la démocratie telle qu’elle est pratiquée dans ce pays : les dirigeants politiques votent des lois qu’ils changent quand bon leur semble. La Loi Bataille de 1991 imposait 3 voies de recherche et 3 « laboratoires » mais la loi de 2006 donne le feu vert à l’enfouissement après étude sur un seul site ! Quant aux citoyens, ils peuvent sans crainte « faire valoir leur point de vue » lors de ces débats publics-bidons puisqu’ils sont sûrs de ne pas être entendus. Cause toujours, tu m’intéresses !

A ce propos, Mme la Ministre, qu’avez-vous retenu de l’intervention des associations que vous avez reçues en délégation ?? Allez-vous prendre connaissance du questionnement des populations et des scientifiques indépendants ?? Allez-vous nous répondre autrement que par 3 mots galvaudés ?? En plus, toujours d’après le Républicain lorrain, il faut convenir que Mme la Ministre ne connait pas grand-chose au dossier : elle vante les mérites du stockage géologique (« solution de référence »…oui, mais la seule retenue et seulement à Bure…) pour des raisons de bon confinement de la radioactivité ; et quelques phrases plus tard, elle promet la réversibilité qui garantit aux générations futures la possibilité de mettre en œuvre d’autres solutions.

Etonnant, les notions de confinement et de réversibilité ne sont donc pas contradictoires ?? Au passage, il faut remarquer que la réversibilité est de longue durée pour les générations futures… Elles vont rigoler les générations présentes et futures si un incendie se déclare en grande profondeur au bout de 2 ans et s’il faut 2 mois pour l’éteindre comme à Stocamine en Alsace…faudra t-il attendre 10 ans, comme à Stocamine, 100 ans, 1000ans… pour ne pas savoir comment et à moindre coût récupérer les colis qui auront subi les affres d’un incendie et qui cracheront en permanence leur radioactivité ? ça ne vous rappelle pas Tchernobyl, Fukushima ??

Reste la transparence… Depuis 10 ans, des géologues et hydrogéologues indépendants demandent que l’on fasse la lumière sur les potentialités de la ressource géothermique pressentie sous Bure. 10 ans, c’est long, mais visiblement nos décideurs ne semblent pas pressés de passer à la transition énergétique hormis celle des gaz de schiste, l’enfouissement du CO2…

Eh bien, la séance plénière du CLIS le même soir, à Ancerville, ouverte au public, n’a pas permis de comprendre pourquoi c’est une pompe à faible débit qui a été utilisée pour mesurer le débit potentiel d’eau chaude (d’où, évidemment, un débit mesuré faible et correspondant à la capacité de la pompe). Quand même, M. Drouot du cabinet Erdyn, incriminé par Antoine Godinot –géologue indépendant qui défendait la ressource exceptionnelle du lieu - a reconnu à demi-mot et après moult circonvolutions, qu’il avait pu se tromper et que certaines interprétations étaient possibles… Interpellée par un de ses membres, l’Assemblée générale du CLIS a décidé de faire rapidement tout ce qu’il faut pour conclure enfin : oui ou non y a t-il, comme le soutiennent ces géologues et hydrogéologues indépendants, une ressource géothermique sous le projet CIGEO ; et dans ce cas, l’ANDRA est-elle autorisée à la condamner en poursuivant ses travaux ?? Nous exigeons que la réponse à cette question soit apportée immédiatement et avant toute autorisation d’exploitation du site de Bure.

Mme la Ministre, le rêve de vendre notre technologie nucléaire à l’étranger vous rend sourde à tout bon sens et au principe de précaution inscrite dans notre constitution, mais avez-vous -une seconde- pensé que, décideurs ou simples citoyens, nous sommes tous embarqués dans la même galère.

Tous cobayes d’un futur accident nucléaire français de grande ampleur, Tous liquidateurs d’une catastrophe majeure… Pour tout savoir sur CIGEO :https://pandor.at

Contacts presse : MIRABEL-LNE – 09.81.98.30.12 / 09.50.30.95.60 – mirabel-lne@wanadoo.fr

***

Communiqué de la Fédération Grand-Est STOP déchets nucléaires

Sidérant !

Pi-toy-able !

En déplacement ce lundi à Bure (Lorraine/Champagne), Delphine Batho, ministre du développement durable et autres casquettes aura réussi à démontrer qu’en matière de politique un vigoureux coup de balai devient incontournable, et urgentissime.

Déchets nucléaires : Hollande/Sarkozy, mêmes délires

Le CHAN-GE-MENT, avait-il clamé dans les moindres recoins de France. Ah que oui qu’il était attendu, le changement, en matière de déchets nucléaires et de leur ‘gouvernance’ : à Bure, à Soulaines, à Morvilliers, et ailleurs. Pourtant, rien ne venait, rien, aucun signe depuis la fameuse élection présidentielle. Et c’est par la bande que les populations ont appris le déplacement à Bure de la représentante du gouvernement. C’est à leur initiative, émaillée de savoureuses « péripéties » que les collectifs de citoyens/élus ont obtenu une entrevue avec la ministre.

Risques démesurés, démocratie pipée, populations bafouées, dossiers travestis… tout a été mis sur la table devant Delphine Batho. Réaction de l’intéressée ? Un petit caporal, qui n’a pu qu’ânonner : « J’ai 3 principes : le principe de réversibilité, le principe de démocratie, le principe de transparence ». En matière de changement, les 3 témoins de la délégation de la Fédération Grand-Est STOP déchets nucléaires/MIRABEL ont souri en faisant remarquer que voilà maintenant 19 années que ces 3 arlésiennes étaient régulièrement sorties du placard et agitées en sautillant.

BURE : contamination massive à l’oseille

Hollande, clone de Sarkozy dans le cloaque des déchets du nucléaire ? La question posée à la représentante ministre, allait donner la température du corps gouvernement/présidence : « Dans un système démocratique, cette débauche d’argent - si rare par ailleurs - CHOQUE. Jusqu’à un récent député du secteur de Bure - PS - qui se désolait que ‘’ici, l’argent dégouline’’. Puisque l’élection de l’actuel président a été basée sur le changement et l’assainissement de la vie publique - en un mot l’ETHIQUE - ces formes de corruption légalisée sont-elles STOPPÉES, là ? » Réponse, propre à tuer les espoirs de toutes celles et ceux qui aspiraient à une évolution positive de nos dirigeants : « non, on continue »

Voilà donc une majorité de gauche, prônant des valeurs morales opposées notamment à la cupidité, qui s’en va poursuivre une débauche d’argent - pris dans notre poche à tous et à notre insu – pour le distribuer à des élus d’opposition bavant d’envie, et fossoyeurs de « leur » territoire : les Namy, Sido, Cornut-Gentille, Chatel, Pancher, Longuet… oh que la liste est longue. On a même vu cette majorité de gauche, au parlement, mettre à la présidence d’un comité « éminence grise » (l’OPECST) le dénommé Sido, pourtant bien connu pour ses « qualités » !

Pas trop subtil, le sieur président, à avoir délégué à Bure une telle ambassadrice. Il est vrai que pour la subtilité… il se dit ainsi qu’un document devrait bientôt être rendu public sur le parcours chaotique et éclairant de François Hollande, depuis 1991, dans le domaine des déchets du nucléaire.

de l’indignation à l’ACTION

Mis à part les profiteurs, il serait étonnant que beaucoup de Françaises et de Français se retrouvent dans ce genre de frasques. La France qui subit va-t-elle encore longtemps accepter ces manières de gouverner, par la corruption (abus de faiblesse, suivant l’analyse d’un maire local) et par le pouvoir (il fallait voir hier à Bure les huiles se réfugier derrière leurs men in black) ?

Ne plus subir > de l’indignation à l’ACTION !

Tel : + 33 (0)3 25 04 91 41 / + 33 (0)6 66 959 777

Son arrogance et le peu d’attention accordé aux opposants montre bien le peu de cas qu’elle fait des populations locales et de son rôle de ministre de l’environnement.
Madame Batho s’est en effet comportée en porte-parole de l’Agence Nationale pour la gestion des déchets radioactifs, reprenant par coeur son bréviaire. Pour elle, l’enfouissement est "la meilleure solution", et un choix "incontournable". S’il en est ainsi, à quoi sert donc le débat public qui va être organisé au printemps ?

Nous reproduisons ici les communiqués des associations locales.

Communiqué des associations BURESTOP 55, Bure Zone Libre et EODRA (Association des Élus opposés à l’enfouissement des déchets radioactifs)

BURE : boycotter le débat public bidon, une évidence

L’Andra a opéré ce début de semaine une méga opération de communication, incluant la venue à Bure de la ministre de l’environnement, Delphine Batho et de nombreux médias. Mission : amorcer le débat public 2013 sur le site d’enfouissement de déchets nucléaires dit "Cigéo", qui sera lancé demain mercredi 6 février par la Commission particulière du débat public.

Au pays où selon l’Andra, l’argile est miraculeuse, les élus bien conciliants et l’avenir pour les déchets H-M AVL tout tracé et sans écueils, la vraie vie est moins rose. Sur le dossier complexe de Bure, sujet d’opposition depuis 20 ans, le manque flagrant de connaissances dont a fait preuve la ministre de l’Environnement est inacceptable et très alarmant.

Réversibilité ? La ministre insiste sur le caractère primordial de la réversibilité qui permettra aux générations futures de pouvoir mettre en route d’autres solutions. Illusion qu’a aussitôt battu en brèche Mme Dupuis, directrice de l’Andra en charge de la conception du site : "une chose est certaine, la sûreté à long terme passe par la fermeture". Cigéo la poubelle sera bien conçue et construite pour être irréversible.

Sûreté ? Cigéo est selon elle, la solution la plus sûre, une référence absolue : "Le confinement géologique est la solution la plus sûre pour les générations futures. " Et pourtant un expert indépendant (Bertrand Thuillier, ingénieur agronome) a mis en 2012 de nouveau en évidence de nombreux risques : rejets de gaz et de contaminants radioactifs, risques d’explosion et d’incendie, voire même un risque de réactions en chaîne nucléaire... Et pourtant l’Andra n’a toujours pas donné le moindre renseignement quant aux installations nucléaires de surface et aux transports nucléaires qui vont contaminer toute la région dans quelques années.

Des sous ? Ils ont été au menu principal de la réunion inter-élus et opérateurs. Des sous, il y en a eu, beaucoup, il y en aura encore. Combien ? Faut pas être trop gourmand quand même, et la ministre nommera "un sous-préfet spécialiste des questions économiques pour la future zone interdépartementale".

L’Andra ? Elle fait preuve tous les jours, selon Delphine Batho, "de compétence et d’excellence dans le domaine des déchets". Un comble alors qu’une masse immense d’inconnues caractérise ce chantier au fur et à mesure qu’il devient plus concret. Des associations ont révélé que l’Andra a sciemment escamoté des données importantes sur le potentiel géothermique sous BURE. (A savoir que lors de la réunion organisée par le CLIS de Bure mardi 04/02/2013 sur ce sujet, l’Andra n’a pas apporté l’ombre d’une réponse aux accusations des opposants.)

Le nucléaire ? "La particularité de notre filière industrielle nucléaire est qu’elle maîtrise l’ensemble du cycle : combustible, centrale, gestion des déchets et démantèlement." D’une ministre en place pour préserver les intérêts de la nature, au sein d’un gouvernement comptant 3, 4 membres d’EELV, on attendrait un peu plus de lucidité, un peu moins de partialité.

Démocratie ? Le débat public arrive, bichonné et taillé sur mesure pour satisfaire sans trop de casse aux directives européennes. Un bon petit rendez-vous sans risques prévu pour donner aux habitants l’impression qu’ils vont pouvoir s’exprimer, mais sans leur dire que leur intervention n’influera en rien sur leur destin, comme cela a déjà été fait lors du débat public de 2005. Les Pouvoirs Publics vont-ils en plus cette fois oser un déroulement en Juillet Août ?

BURESTOP 55, BZL et L’EODRA appellent à nouveau au boycott du débat public tronqué et trompeur qui s’annonce.

Contacts BURESTOP 55 : 06 86 74 85 11 - 06 85 50 82 77 BZL : 03 29 45 41 77 EODRA : 06 16 27 14 91

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Communiqué de MIRABEL - Lorraine Nature Environnement

Mme Delphine Batho, Ministre de l’environnement, a rencontré à BURE des associations opposées à l’enfouissement des déchets radioactifs

Dialogue de sourds ! Pas même un mot d’accueil pour ces citoyens qui depuis 19 ans tentent d’alerter sur la dangerosité de la seule solution que le parlement a retenu avec la Loi de 2006 pour la gestion des déchets HA et MAVL. C’est-à-dire in fine, l’enfouissement en grande profondeur de 99% de la radioactivité des déchets produits par l’ensemble des centrales nucléaires françaises : une paille !

Et toujours le même discours convenu, simpliste, si loin de la réalité : transparence, démocratie et réversibilité

Démocratie ? Alors pourquoi Mme la Ministre a-t-elle déjà tout décidé  : Elle a la solution à tous les problèmes et nous l’impose démocratiquement…C’est le Républicain Lorrain qui nous l’apprend ce lundi 4 février, par la plume de Sébastien Georges, qui a eu la chance de pouvoir approcher Madame Delphine Batho, avant tout le monde, avant même la journée avec le Comité de Haut Niveau …..

Problème : les citoyens, indépendants et au dessus de tous soupçons d’intérêt divers que nous sommes, ont un avis bien différent et quand nous demandons à l’exprimer, on nous concède 1/2 H d’entrevue et on prête une oreille discrète à nos interrogations légitimes et néanmoins argumentées, avant de nous asséner la même et immuable bonne parole.

Ah, c’est vrai, tout est prévu pour recevoir nos doléances : un débat public en 2013, alors que le projet CIGEO est déjà entériné de fait dans l’esprit de Mme la Ministre !

Soyons clairs sur la démocratie telle qu’elle est pratiquée dans ce pays : les dirigeants politiques votent des lois qu’ils changent quand bon leur semble. La Loi Bataille de 1991 imposait 3 voies de recherche et 3 « laboratoires » mais la loi de 2006 donne le feu vert à l’enfouissement après étude sur un seul site ! Quant aux citoyens, ils peuvent sans crainte « faire valoir leur point de vue » lors de ces débats publics-bidons puisqu’ils sont sûrs de ne pas être entendus. Cause toujours, tu m’intéresses !

A ce propos, Mme la Ministre, qu’avez-vous retenu de l’intervention des associations que vous avez reçues en délégation ?? Allez-vous prendre connaissance du questionnement des populations et des scientifiques indépendants ?? Allez-vous nous répondre autrement que par 3 mots galvaudés ?? En plus, toujours d’après le Républicain lorrain, il faut convenir que Mme la Ministre ne connait pas grand-chose au dossier : elle vante les mérites du stockage géologique (« solution de référence »…oui, mais la seule retenue et seulement à Bure…) pour des raisons de bon confinement de la radioactivité ; et quelques phrases plus tard, elle promet la réversibilité qui garantit aux générations futures la possibilité de mettre en œuvre d’autres solutions.

Etonnant, les notions de confinement et de réversibilité ne sont donc pas contradictoires ?? Au passage, il faut remarquer que la réversibilité est de longue durée pour les générations futures… Elles vont rigoler les générations présentes et futures si un incendie se déclare en grande profondeur au bout de 2 ans et s’il faut 2 mois pour l’éteindre comme à Stocamine en Alsace…faudra t-il attendre 10 ans, comme à Stocamine, 100 ans, 1000ans… pour ne pas savoir comment et à moindre coût récupérer les colis qui auront subi les affres d’un incendie et qui cracheront en permanence leur radioactivité ? ça ne vous rappelle pas Tchernobyl, Fukushima ??

Reste la transparence… Depuis 10 ans, des géologues et hydrogéologues indépendants demandent que l’on fasse la lumière sur les potentialités de la ressource géothermique pressentie sous Bure. 10 ans, c’est long, mais visiblement nos décideurs ne semblent pas pressés de passer à la transition énergétique hormis celle des gaz de schiste, l’enfouissement du CO2…

Eh bien, la séance plénière du CLIS le même soir, à Ancerville, ouverte au public, n’a pas permis de comprendre pourquoi c’est une pompe à faible débit qui a été utilisée pour mesurer le débit potentiel d’eau chaude (d’où, évidemment, un débit mesuré faible et correspondant à la capacité de la pompe). Quand même, M. Drouot du cabinet Erdyn, incriminé par Antoine Godinot –géologue indépendant qui défendait la ressource exceptionnelle du lieu - a reconnu à demi-mot et après moult circonvolutions, qu’il avait pu se tromper et que certaines interprétations étaient possibles… Interpellée par un de ses membres, l’Assemblée générale du CLIS a décidé de faire rapidement tout ce qu’il faut pour conclure enfin : oui ou non y a t-il, comme le soutiennent ces géologues et hydrogéologues indépendants, une ressource géothermique sous le projet CIGEO ; et dans ce cas, l’ANDRA est-elle autorisée à la condamner en poursuivant ses travaux ?? Nous exigeons que la réponse à cette question soit apportée immédiatement et avant toute autorisation d’exploitation du site de Bure.

Mme la Ministre, le rêve de vendre notre technologie nucléaire à l’étranger vous rend sourde à tout bon sens et au principe de précaution inscrite dans notre constitution, mais avez-vous -une seconde- pensé que, décideurs ou simples citoyens, nous sommes tous embarqués dans la même galère.

Tous cobayes d’un futur accident nucléaire français de grande ampleur, Tous liquidateurs d’une catastrophe majeure… Pour tout savoir sur CIGEO :https://pandor.at

Contacts presse : MIRABEL-LNE – 09.81.98.30.12 / 09.50.30.95.60 – mirabel-lne@wanadoo.fr

***

Communiqué de la Fédération Grand-Est STOP déchets nucléaires

Sidérant !

Pi-toy-able !

En déplacement ce lundi à Bure (Lorraine/Champagne), Delphine Batho, ministre du développement durable et autres casquettes aura réussi à démontrer qu’en matière de politique un vigoureux coup de balai devient incontournable, et urgentissime.

Déchets nucléaires : Hollande/Sarkozy, mêmes délires

Le CHAN-GE-MENT, avait-il clamé dans les moindres recoins de France. Ah que oui qu’il était attendu, le changement, en matière de déchets nucléaires et de leur ‘gouvernance’ : à Bure, à Soulaines, à Morvilliers, et ailleurs. Pourtant, rien ne venait, rien, aucun signe depuis la fameuse élection présidentielle. Et c’est par la bande que les populations ont appris le déplacement à Bure de la représentante du gouvernement. C’est à leur initiative, émaillée de savoureuses « péripéties » que les collectifs de citoyens/élus ont obtenu une entrevue avec la ministre.

Risques démesurés, démocratie pipée, populations bafouées, dossiers travestis… tout a été mis sur la table devant Delphine Batho. Réaction de l’intéressée ? Un petit caporal, qui n’a pu qu’ânonner : « J’ai 3 principes : le principe de réversibilité, le principe de démocratie, le principe de transparence ». En matière de changement, les 3 témoins de la délégation de la Fédération Grand-Est STOP déchets nucléaires/MIRABEL ont souri en faisant remarquer que voilà maintenant 19 années que ces 3 arlésiennes étaient régulièrement sorties du placard et agitées en sautillant.

BURE : contamination massive à l’oseille

Hollande, clone de Sarkozy dans le cloaque des déchets du nucléaire ? La question posée à la représentante ministre, allait donner la température du corps gouvernement/présidence : « Dans un système démocratique, cette débauche d’argent - si rare par ailleurs - CHOQUE. Jusqu’à un récent député du secteur de Bure - PS - qui se désolait que ‘’ici, l’argent dégouline’’. Puisque l’élection de l’actuel président a été basée sur le changement et l’assainissement de la vie publique - en un mot l’ETHIQUE - ces formes de corruption légalisée sont-elles STOPPÉES, là ? » Réponse, propre à tuer les espoirs de toutes celles et ceux qui aspiraient à une évolution positive de nos dirigeants : « non, on continue »

Voilà donc une majorité de gauche, prônant des valeurs morales opposées notamment à la cupidité, qui s’en va poursuivre une débauche d’argent - pris dans notre poche à tous et à notre insu – pour le distribuer à des élus d’opposition bavant d’envie, et fossoyeurs de « leur » territoire : les Namy, Sido, Cornut-Gentille, Chatel, Pancher, Longuet… oh que la liste est longue. On a même vu cette majorité de gauche, au parlement, mettre à la présidence d’un comité « éminence grise » (l’OPECST) le dénommé Sido, pourtant bien connu pour ses « qualités » !

Pas trop subtil, le sieur président, à avoir délégué à Bure une telle ambassadrice. Il est vrai que pour la subtilité… il se dit ainsi qu’un document devrait bientôt être rendu public sur le parcours chaotique et éclairant de François Hollande, depuis 1991, dans le domaine des déchets du nucléaire.

de l’indignation à l’ACTION

Mis à part les profiteurs, il serait étonnant que beaucoup de Françaises et de Français se retrouvent dans ce genre de frasques. La France qui subit va-t-elle encore longtemps accepter ces manières de gouverner, par la corruption (abus de faiblesse, suivant l’analyse d’un maire local) et par le pouvoir (il fallait voir hier à Bure les huiles se réfugier derrière leurs men in black) ?

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Tel : + 33 (0)3 25 04 91 41 / + 33 (0)6 66 959 777



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