Bure : c’est dans ce petit village de la Meuse que l’industrie nucléaire veut enfouir ses déchets les plus dangereux, qui resteront radioactifs pendant des centaines de milliers d’années.
1er août 2016 | Luméville / Bure
Aux confins de la Meuse, il se trame quelque chose. Depuis le début de l’été, nous avons multiplié les manifestations contre la poubelle nucléaire et son monde. Nous nous sommes rassemblé.e.s à plusieurs milliers devant le « laboratoire » et avons occupé, pendant 3 semaines, le bois Lejuc pour bloquer les travaux. La résistance au projet CIGEO a trouvé le point de ralliement qui lui manquait. Un nouveau front s’ouvre contre le diktat des aménageurs.
Tout au long de ces semaines, nous avons été de plus en plus nombreux-euses. Des personnes venues de toute la France et d’Europe ont convergé vers Bure pour de grands rassemblements festifs. Beaucoup de vies ont été bouleversées par les événements récents. Certain.e.s habitant.e.s se sont retrouvé.e.s à dormir sur les barricades, dans la chaleur du mois de juillet. Des paysan.ne.s ont bloqué les voies d’accès avec leurs tracteurs. Des gen.te.s d’ici et d’ailleurs sont présent.e.s au quotidien, pour quelques jours, ou pour s’installer progressivement. Ils plongent dans la lutte et s’attachent à cette terre qu’ils ne connaissaient pas il y a encore deux mois, décidés à peupler ce territoire hostile d’une joie indestructible.
Après nos premiers succès, nous avons aussi essuyé des coups au moral et sur les corps. Nous avons été expulsé..e.s de la forêt, puis nous y sommes retourné.e.s, fort.e.s d’une énergie collective encore jamais ressentie. L’intensité du mouvement a poussé l’Andra, derrière sa propagande bien rôdée, à révéler son vrai visage répressif : des manifestant.e.s ont été blessé.e.s par les flashballs des gendarmes, par les manches de pioche des vigiles ou placé.e.s en garde à vue. A l’orée du bois, l’agence érige maintenant des murs et des barbelés. Les hélicoptères de la gendarmerie survolent les villages.. Plus que jamais, à Bure, l’été d’urgence est déclaré.
#Occupybure
Une première étape a été franchie. Nous devons désormais penser au coup d’après et enraciner la résistance. Nous appelons à deux semaines de rencontres, du 8 au19 août pour poursuivre les chantiers en cours, à l’ancienne Gare de Luméville (à 5 kilomètres de Bure). Nous y installerons un campement pour construire, échanger et s’organiser sur le long terme. Venez avec vos envies, vos idées et votre matériel. Nous imaginons promenades, blocages, débats, jeux grandeur nature, ateliers… Toutes les énergies seront les bienvenues pour faire le procès du nucléaire et de son monde !
Le week-end du 12-13-14 août sera le point d’orgue du campement :
C’est maintenant que ça se passe !!!
ANDRA, DEGAGE ! RESISTANCE ET AFFOUAGES ! CONSTIPONS LE NUCLEAIRE ET LE CAPITALISME !
Aux confins de la Meuse, il se trame quelque chose. Depuis le début de l’été, nous avons multiplié les manifestations contre la poubelle nucléaire et son monde. Nous nous sommes rassemblé.e.s à plusieurs milliers devant le « laboratoire » et avons occupé, pendant 3 semaines, le bois Lejuc pour bloquer les travaux. La résistance au projet CIGEO a trouvé le point de ralliement qui lui manquait. Un nouveau front s’ouvre contre le diktat des aménageurs.
Tout au long de ces semaines, nous avons été de plus en plus nombreux-euses. Des personnes venues de toute la France et d’Europe ont convergé vers Bure pour de grands rassemblements festifs. Beaucoup de vies ont été bouleversées par les événements récents. Certain.e.s habitant.e.s se sont retrouvé.e.s à dormir sur les barricades, dans la chaleur du mois de juillet. Des paysan.ne.s ont bloqué les voies d’accès avec leurs tracteurs. Des gen.te.s d’ici et d’ailleurs sont présent.e.s au quotidien, pour quelques jours, ou pour s’installer progressivement. Ils plongent dans la lutte et s’attachent à cette terre qu’ils ne connaissaient pas il y a encore deux mois, décidés à peupler ce territoire hostile d’une joie indestructible.
Après nos premiers succès, nous avons aussi essuyé des coups au moral et sur les corps. Nous avons été expulsé..e.s de la forêt, puis nous y sommes retourné.e.s, fort.e.s d’une énergie collective encore jamais ressentie. L’intensité du mouvement a poussé l’Andra, derrière sa propagande bien rôdée, à révéler son vrai visage répressif : des manifestant.e.s ont été blessé.e.s par les flashballs des gendarmes, par les manches de pioche des vigiles ou placé.e.s en garde à vue. A l’orée du bois, l’agence érige maintenant des murs et des barbelés. Les hélicoptères de la gendarmerie survolent les villages.. Plus que jamais, à Bure, l’été d’urgence est déclaré.
#Occupybure
Une première étape a été franchie. Nous devons désormais penser au coup d’après et enraciner la résistance. Nous appelons à deux semaines de rencontres, du 8 au19 août pour poursuivre les chantiers en cours, à l’ancienne Gare de Luméville (à 5 kilomètres de Bure). Nous y installerons un campement pour construire, échanger et s’organiser sur le long terme. Venez avec vos envies, vos idées et votre matériel. Nous imaginons promenades, blocages, débats, jeux grandeur nature, ateliers… Toutes les énergies seront les bienvenues pour faire le procès du nucléaire et de son monde !
Le week-end du 12-13-14 août sera le point d’orgue du campement :
C’est maintenant que ça se passe !!!
ANDRA, DEGAGE ! RESISTANCE ET AFFOUAGES ! CONSTIPONS LE NUCLEAIRE ET LE CAPITALISME !
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