Bure : c’est dans ce petit village de la Meuse que l’industrie nucléaire veut enfouir ses déchets les plus dangereux, qui resteront radioactifs pendant des centaines de milliers d’années.
Perquisitions à répétition, gardes à vue, condamnations à des peines de prisons et moyens déployés dignes de l’anti-terrorisme : les pouvoirs publics ont décidé de bâillonner tous ceux qui osent s’affronter au projet de mégapoubelle nucléaire CIGÉO.
Je demande l’arrêt de la répression démesurée dont sont victimes les opposants à CIGÉO.
Je soutiens l’opposition et demande l’arrêt des travaux du laboratoire de Bure, des investigations et travaux préparatoires de Cigéo ainsi que l’abandon total de tout projet d’enfouissement des déchets radioactifs.
Depuis l’expulsion du Bois Lejus du 22 février 2018, menée par plus de 500 gendarmes, la répression ne cesse de s’intensifier contre les opposants à CIGÉO.
Cette répression systématique est profondément révoltante, alors même que les failles techniques de CIGÉO sont de notoriété publique : risque d’incendie souterrain, impossibilité d’intervenir et récupérer les déchets en cas d’accident, rejets en surface considérables…
Plutôt que d’écouter une contestation légitime, le gouvernement a choisi de donner des gages à quelques élus aveuglés par les subventions promises pour faire accepter le projet. Il a souhaité conforter une agence d’État qui met en danger les citoyens et a procédé à des travaux illégaux dans le Bois Lejus, dont la propriété est toujours contestée.
Cette démonstration de force ne fera pas taire la contestation. Aux côtés des militant.e.s et associations locales, le Réseau “Sortir du nucléaire“ appelle à la constitution de comités de soutien partout en France.
Plus que jamais, les opposants à Cigéo et les habitants ont besoin de votre soutien.
Cette pétition est adressée et sera remise aux :
- Premier Ministre
- Ministre de la Transition écologique et solidaire
- Ministre de l’Intérieur
- Président de l’Assemblée nationale
- Président du Sénat
Alors que la lutte contre Cigéo s’intensifie et que les travaux au bois Lejuc sont suspendus depuis maintenant un an, la dernière manifestation a subi une répression sans précédent.
Le stockage nucléaire géologique fait l’objet de très fortes oppositions depuis trente ans en France, dont la constance et la justesse pèsent lourd dans le dossier.
La mobilisation des habitants et des collectifs locaux ne faiblit pas, bien au contraire, depuis 2016, elle s’intensifie :
C’est grâce à une réactivité sans précédent et à la détermination des personnes sur place que les travaux préparatoires de Cigéo dans le Bois Lejuc sont pour l’instant suspendus.
A deux ans de la demande de feu vert du chantier, la dangerosité du projet décrié par les opposants n’est pourtant plus à démontrer. Aujourd’hui, c’est la conception même du stockage qui est remise en cause par l’IRSN et l’ASN, les deux organismes officiels ou "gendarmes" du nucléaire.
Face à la répression sans précédent du mouvement de lutte contre Cigéo, 9 associations appellent en urgence le gouvernement à prendre en compte la gravité des tensions locales, à rétablir le dialogue avec la société civile et à abandonner Cigéo, projet en cours à Bure, Meuse/Haute-Marne.
Plus que jamais, les opposants à Cigéo et les habitants ont besoin de votre soutien.
Cette pétition est portée par les associations et collectifs Asodedra, Burestop 55, Bure Zone Libre, Cedra 52, Eodra, Les Habitants vigilants de Gondrecourt-le-Château, Les Habitants vigilants de Void-Vacon, Gudmont-dit-non et le Réseau "Sortir du nucléaire".