Bure : c’est dans ce petit village de la Meuse que l’industrie nucléaire veut enfouir ses déchets les plus dangereux, qui resteront radioactifs pendant des centaines de milliers d’années.
Recherche d’un site d’enfouissement
L’enfouissement est retenu
l’Andra commence des travaux sans autorisation
L’Andra continue ses prospections. Les militants sur place et partout en France sont déterminés, l’occupation et la bataille juridique se poursuivent !
Depuis 1975 et l’interdiction de rejeter les déchets radioactifs en mer, l’industrie nucléaire a trouvé un autre moyen de s’en débarasser : les enfouir sous terre ! Des prospections ont alors débuté afin de trouver une commune prête à servir de poubelle nucléaire pour des millénaires.
En 2000, l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (ANDRA) jette son dévolu sur Bure, petit village à cheval sur la Meuse et la Haute-Marne, espérant que la faible densité de population dans la région serait synonyme d’absence de résistance. Mais grâce à une forte mobilisation de riverains et de militants, la lutte s’organise.
D’abord présenté comme un simple “laboratoire“ de recherche sur l’enfouissement, CIGÉO (pour centre industriel de stockage géologique) deviendrait en fait le plus vaste centre de stockage des pires déchets radioactifs et le plus gros projet industriel de ce début de siècle. Malgré le coût exorbitant et les multiples risques mis en évidence, l’ANDRA persiste.
Pour empêcher ce projet irréaliste, les ‘‘hiboux’’ occupent le Bois Lejus dans lequel l’ANDRA a déjà débuté des travaux illégalement.
En juin 2016, l’Andra a commencé à défricher illégalement le bois Lejus où doivent être implantés les puits d’accès et de ventilation permanente des futures galeries.
C’était sans compter sur la mobilisation des habitants et des collectifs locaux :
Grâce à une réactivité sans précédent, les travaux sont pour l’instant suspendus.
Ces premières victoires et la détermination des personnes sur place ont besoin du soutien du plus grand nombre pour repousser ce projet aux risques démesurés : rejets radioactifs, incendies, explosions, pollution de la nappe phréatique, convois de matières nucléaires incessants, ...