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Projet Cigéo à Bure : non à l’enfouissement des déchets radioactifs !

Bure : c’est dans ce petit village de la Meuse que l’industrie nucléaire veut enfouir ses déchets les plus dangereux, qui resteront radioactifs pendant des centaines de milliers d’années.


Occupation du bois de Mandres - Appel à soutien urgent !

19 juin 2016 |




Occupation du bois de Mandres en cours contre le début des travaux !

Appel à soutien urgent

L’Andra a commencé les travaux préparatoires à Cigéo et est en train de détruire la forêt de Mandres-en-Barrois, dénommée le bois Lejuc. Ce lieu est stratégique pour la construction du projet de poubelle nucléaire Cigéo (pour lequel aucune demande d’autorisation de création n’a pour le moment été déposée) car c’est à cet endroit que les puits de ventilation devraient évacuer l’hydrogène (pour éviter les explosions) et la radioactivité (pendant plus de 130 ans…).

Les habitants et militants s’organisent et se mobilisent pour défendre la forêt. De nombreuses actions ont eu lieu ces derniers jours pour empêcher les travaux. Ce dimanche, à la suite d’une manif/pique-nique, une occupation du bois a été lancée (voir l’appel ci-dessous).

Il y a un besoin urgent de renfort sur place, dès ce soir, cette nuit, demain matin à l’aube et dans les jours à venir !

Conférence de presse, lundi 20 juin à 11h - Entrée de la forêt de Mandres-en-Barrois

Plus d’infos et fil d’actu sur :
https://vmc.camp
https://vmc.camp/2016/06/19/fil-info/

Contact sur place : 07 58 65 48 89

La presse en parle :

Reportage du 19/20 France 3 Lorraine du 19 juin 2016

Article Reporterre :

https://www.reporterre.net/Les-opposants-antinucleaires-occupent-une-foret-pour-bloquer-les-travaux-de

Reportage du journal de 7h sur France Inter du 21/06/2016


OCCUPYLAMEUSE
Début d’occupation et mise à sac du chantier à Bure, appel a soutien !!

Aujourd’hui, dimanche 19 juin, nous avons temporairement libéré le bois communal de Mandres-en-Barrois du joug de l’ANDRA et sa poubelle nucléaire CIGEO. Devant notre grand préau de bois érigé là où les premiers déboisements ont eu lieu, nous, habitant-e-s en résistance d’ici et ailleurs, associations, collectifs, déclarons la forêt de Mandres occupée !

Nous engageons un nouveau pas dans la résistance : face aux débuts des travaux, nous opposons notre joie et notre espoir tenace. Nous ne voulons pas d’une « zone des puits » branchée sur des milliers de tonnes de déchets remisés à l’oubli dans les entrailles de la terre : nous allons défendre physiquement cette forêt qui appartient à toutes et tous. Ce qui se joue derrière ces taillis de charmes et de hêtres, c’est le symbole de la lutte contre l’arrogance et la violence de l’ANDRA. Sous la canopée des grands chênes, notre volonté, herbe folle, ne se laissera pas bétonner.

En 2013, l’agence a agité ses millions et ses promesses d’emploi pour faire main basse sur ce bois : lors d’une consultation, la majorité des habitant-e-s de Mandres a dit non. Car dans cette forêt on fait les affouages pour le bois de chauffe, on flâne, on chasse, on se promène, on cueille : elle fait partie de la vie. Les habitant-e-s ont dit non car il y a là 300 ans de souvenirs, d’usages et de secrets qui ne peuvent être échangés ou compensés. A la manne financière nous préférons les chemins de terre, aux fausses promesses d’emploi celles d’un chêne qui vieillit.

A l’été 2015 l’ANDRA est revenue à la charge. A 6h du matin, le conseil municipal a voté l’échange du bois par 7 voix pour et 4 contre. Cette fois, pas d’illusion de démocratie ou de « consultation », mais deux vigiles pour barricader l’entrée de la mairie. Depuis presque an, les habitant-e-s ont multiplié les recours pour récupérer ce bois et empêcher le début de la décharge atomique. Réunions publiques, recours gracieux et recours au tribunal administratif contre l’échange du bois ont fait renaître une résistance locale, mais n’ont pas empêché le début des travaux. Nous ne sommes pas dupes : ce n’est pas uniquement devant les tribunaux qu’on enterrera un projet aussi vital et stratégique pour l’Etat et sa filière nucléaire.

#OCCUPYLAMEUSE

Aujourd’hui, nous occupons cette forêt pour nous opposer physiquement à l’annexion de ce bois par l’ANDRA. Nous l’occupons car le craquement des arbres qu’on arrache nous est insupportable, car leurs barbelés-rasoirs, leurs vigiles mercenaires et leurs gros chiens ne nous arrêterons pas. Nous l’occupons pour empêcher le vol du territoire par les mains voraces de l’industrie nucléaire.

Nous occupons cette forêt pour bloquer le début des travaux de CIGEO. Nous savons que rien n’arrêtera l’avancée de la poubelle dans les couloirs feutrés du Parlement, sinon le rapport de force sur le terrain. De gauche à droite, les politiciens applaudissent à tout rompre au son du clairon atomique, plus encore quand il s’agit de « rendre service aux générations futures ». Occuper maintenant, c’est reprendre la main sur un projet refusé depuis plus de 20 ans, c’est tenter d’avoir une prise sur un ennemi qui, partout ailleurs, s’est rendu insaisissable.

Nous occupons cette forêt d’une autre vie, joyeuse, inventive, collective, contre la société nucléaire et son monde de militaires et de vigiles, d’experts souriants et de dosimètres, d’exploitation des terres et des peuples. Là où ils veulent déboiser, nous construisons des refuges. Là où ils érigent des barbelés nous ouvrons des chemins. Là où ils fabriquent leur désert de solitude et de résignation, nous affirmons notre joie d’être ensemble, en résistance. Maintenant, tout l’été, toutes et tous à Bure pour bloquer CIGEO !

Sous les piliers de notre préau il y a, sédimentée, toute l’épaisseur de 30 ans de lutte contre la colonisation du territoire, ici et ailleurs, par l’ANDRA. Les cabanes d’aujourd’hui et de demain sont les complices de nos patates rebelles qui squattent les terres de l’agence, les alliées des grandes marches populaires contre la poubelle, les camarades des campements de résistance à CIGEO et son monde.

Ce début d’occupation ne doit pas être le point d’orgue de deux semaines d’action mais le prélude d’un été déterminé. Notre préau, c’est l’invitation à un pique-nique interminable, un nouveau lieu de rencontre et de passage contre la fabrique du désert de l’ANDRA. Notre préau, c’est un appel en bois massif à converger largement vers Bure dès maintenant pour soutenir l’occupation et empêcher, par tous les moyens nécessaires, la destruction de ce bois et le début des travaux de CIGEO. Nous pensons pique- niques, actions directes, manifestations populaires. Nous imaginons blocages, balades et actions décentralisées.

Des peuples spoliés par les mines d’uranium d’Arlit aux bocages rebelles de Notre-Dame-des-Landes, en passant par les reliefs escarpés du Val de Suse et le campement anti-nucléaire de Pyhajöki en Finlande, nous nous tenons sur une seule et même chaîne de résistance contre ceux qui prétendent aménager nos vies !

ON NE NOUS ATOMISERA JAMAIS ! ANDRA, DÉGAGE !

Contact : sauvonslaforet@riseup.net // 0758654889
Infos : https://vmc.camp
Infos sur le projet CIGEO :
https://burestop.eu ; https://pandor.at ; https://burezonelibre.noblogs.org


COMMUNIQUE d’opposant-e-s et habitant-e-s d’ici et d’ailleurs au projet Cigéo/Bure - Dimanche 19 juin 2016

L’Andra entame des travaux forestiers illégaux pour implanter Cigéo, les opposants reprennent la forêt

Dimanche 19 juin 2016, environ 200 personnes, dont des habitants du village, se sont rendues dans la forêt de Mandres-en Barrois, à quelques km de Bure, en Meuse, et ont convergé sur les lieux de nouveaux travaux de l’Andra.

Après un grand pique-nique convivial, dans une ambiance joyeuse, les doubles clôtures commençant à ceinturer le bois ont été enlevées, des barricades ont été construites sur le chemin d’accès pour les travaux. Un grand préau en bois a été érigé sur la plate-forme installée par l’Andra, débarrassée de ses grilles. Une quinzaine de vigiles présents ont été invités à partir par la foule, et par un commandant de gendarmerie qui a déclaré qu’il "laisserait faire le pique-nique, à condition qu’il n’y ait pas d’atteinte aux personnes".

Un appel à résister, rédigé collectivement, a été lu sur place par différents intervenants. Une soixantaine de personnes vont y passer la nuit et invitent à les rejoindre en nombre, dès maintenant.

Pour les manifestants, l’objectif est clair : "Cigéo commence sauvagement et illégalement, la mobilisation sort du bois et va s’amplifier dans les semaines à venir pour bloquer la méga-poubelle nucléaire !".

En effet, le projet de centre d’enfouissement de déchets nucléaires Cigéo, dans la région de Bure (Meuse), passe actuellement par une nouvelle étape d’implantation jugée illégale par des habitants locaux et des associations.

Depuis 15 jours elle a installé une plate-forme et entrepris des travaux de déboisement importants, apparemment sans autorisation, sur le pourtour de la lisière de la forêt. La double clôture en cours laisse présager d’autres travaux préparatoires qui, comme les précédents, ancrent un peu plus le projet dans le paysage local. Ces travaux ne rentrent pas dans une démarche de reconnaissance, mais s’apparentent bien à une dangereuse annexion du territoire.

Cette forêt de 220 ha a une importance stratégique car elle serait à l’aplomb des 300 km de galeries souterraines destinées au stockage des déchets radioactifs. L’ANDRA y projette notamment la construction de deux puits d’accès aux galeries, de bouches de ventilation des gaz radioactifs et le stockage des milliers de m3 de verses excavées.

Les habitants et associations dénoncent la totale illégalité de ces travaux alors qu’un recours administratif a été déposé par des villageois en 2015 et que l’ANDRA n’a aucune autorisation de construction pour Cigéo.

Quant au processus législatif défini par la loi de 2006, il est battu en brêche par le projet de loi Longuet qui vise à précipiter la définition de la réversibilité du stockage et à installer une prétendue "phase-pilote" qui ne serait autre que le démarrage du site d’enfouissement.

Conférence de presse, lundi 20 juin à 11h - Entrée de la forêt de Mandres-en-Barrois

Occupation du bois de Mandres en cours contre le début des travaux !

Appel à soutien urgent

L’Andra a commencé les travaux préparatoires à Cigéo et est en train de détruire la forêt de Mandres-en-Barrois, dénommée le bois Lejuc. Ce lieu est stratégique pour la construction du projet de poubelle nucléaire Cigéo (pour lequel aucune demande d’autorisation de création n’a pour le moment été déposée) car c’est à cet endroit que les puits de ventilation devraient évacuer l’hydrogène (pour éviter les explosions) et la radioactivité (pendant plus de 130 ans…).

Les habitants et militants s’organisent et se mobilisent pour défendre la forêt. De nombreuses actions ont eu lieu ces derniers jours pour empêcher les travaux. Ce dimanche, à la suite d’une manif/pique-nique, une occupation du bois a été lancée (voir l’appel ci-dessous).

Il y a un besoin urgent de renfort sur place, dès ce soir, cette nuit, demain matin à l’aube et dans les jours à venir !

Conférence de presse, lundi 20 juin à 11h - Entrée de la forêt de Mandres-en-Barrois

Plus d’infos et fil d’actu sur :
https://vmc.camp
https://vmc.camp/2016/06/19/fil-info/

Contact sur place : 07 58 65 48 89

La presse en parle :

Reportage du 19/20 France 3 Lorraine du 19 juin 2016

Article Reporterre :

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Reportage du journal de 7h sur France Inter du 21/06/2016


OCCUPYLAMEUSE
Début d’occupation et mise à sac du chantier à Bure, appel a soutien !!

Aujourd’hui, dimanche 19 juin, nous avons temporairement libéré le bois communal de Mandres-en-Barrois du joug de l’ANDRA et sa poubelle nucléaire CIGEO. Devant notre grand préau de bois érigé là où les premiers déboisements ont eu lieu, nous, habitant-e-s en résistance d’ici et ailleurs, associations, collectifs, déclarons la forêt de Mandres occupée !

Nous engageons un nouveau pas dans la résistance : face aux débuts des travaux, nous opposons notre joie et notre espoir tenace. Nous ne voulons pas d’une « zone des puits » branchée sur des milliers de tonnes de déchets remisés à l’oubli dans les entrailles de la terre : nous allons défendre physiquement cette forêt qui appartient à toutes et tous. Ce qui se joue derrière ces taillis de charmes et de hêtres, c’est le symbole de la lutte contre l’arrogance et la violence de l’ANDRA. Sous la canopée des grands chênes, notre volonté, herbe folle, ne se laissera pas bétonner.

En 2013, l’agence a agité ses millions et ses promesses d’emploi pour faire main basse sur ce bois : lors d’une consultation, la majorité des habitant-e-s de Mandres a dit non. Car dans cette forêt on fait les affouages pour le bois de chauffe, on flâne, on chasse, on se promène, on cueille : elle fait partie de la vie. Les habitant-e-s ont dit non car il y a là 300 ans de souvenirs, d’usages et de secrets qui ne peuvent être échangés ou compensés. A la manne financière nous préférons les chemins de terre, aux fausses promesses d’emploi celles d’un chêne qui vieillit.

A l’été 2015 l’ANDRA est revenue à la charge. A 6h du matin, le conseil municipal a voté l’échange du bois par 7 voix pour et 4 contre. Cette fois, pas d’illusion de démocratie ou de « consultation », mais deux vigiles pour barricader l’entrée de la mairie. Depuis presque an, les habitant-e-s ont multiplié les recours pour récupérer ce bois et empêcher le début de la décharge atomique. Réunions publiques, recours gracieux et recours au tribunal administratif contre l’échange du bois ont fait renaître une résistance locale, mais n’ont pas empêché le début des travaux. Nous ne sommes pas dupes : ce n’est pas uniquement devant les tribunaux qu’on enterrera un projet aussi vital et stratégique pour l’Etat et sa filière nucléaire.

#OCCUPYLAMEUSE

Aujourd’hui, nous occupons cette forêt pour nous opposer physiquement à l’annexion de ce bois par l’ANDRA. Nous l’occupons car le craquement des arbres qu’on arrache nous est insupportable, car leurs barbelés-rasoirs, leurs vigiles mercenaires et leurs gros chiens ne nous arrêterons pas. Nous l’occupons pour empêcher le vol du territoire par les mains voraces de l’industrie nucléaire.

Nous occupons cette forêt pour bloquer le début des travaux de CIGEO. Nous savons que rien n’arrêtera l’avancée de la poubelle dans les couloirs feutrés du Parlement, sinon le rapport de force sur le terrain. De gauche à droite, les politiciens applaudissent à tout rompre au son du clairon atomique, plus encore quand il s’agit de « rendre service aux générations futures ». Occuper maintenant, c’est reprendre la main sur un projet refusé depuis plus de 20 ans, c’est tenter d’avoir une prise sur un ennemi qui, partout ailleurs, s’est rendu insaisissable.

Nous occupons cette forêt d’une autre vie, joyeuse, inventive, collective, contre la société nucléaire et son monde de militaires et de vigiles, d’experts souriants et de dosimètres, d’exploitation des terres et des peuples. Là où ils veulent déboiser, nous construisons des refuges. Là où ils érigent des barbelés nous ouvrons des chemins. Là où ils fabriquent leur désert de solitude et de résignation, nous affirmons notre joie d’être ensemble, en résistance. Maintenant, tout l’été, toutes et tous à Bure pour bloquer CIGEO !

Sous les piliers de notre préau il y a, sédimentée, toute l’épaisseur de 30 ans de lutte contre la colonisation du territoire, ici et ailleurs, par l’ANDRA. Les cabanes d’aujourd’hui et de demain sont les complices de nos patates rebelles qui squattent les terres de l’agence, les alliées des grandes marches populaires contre la poubelle, les camarades des campements de résistance à CIGEO et son monde.

Ce début d’occupation ne doit pas être le point d’orgue de deux semaines d’action mais le prélude d’un été déterminé. Notre préau, c’est l’invitation à un pique-nique interminable, un nouveau lieu de rencontre et de passage contre la fabrique du désert de l’ANDRA. Notre préau, c’est un appel en bois massif à converger largement vers Bure dès maintenant pour soutenir l’occupation et empêcher, par tous les moyens nécessaires, la destruction de ce bois et le début des travaux de CIGEO. Nous pensons pique- niques, actions directes, manifestations populaires. Nous imaginons blocages, balades et actions décentralisées.

Des peuples spoliés par les mines d’uranium d’Arlit aux bocages rebelles de Notre-Dame-des-Landes, en passant par les reliefs escarpés du Val de Suse et le campement anti-nucléaire de Pyhajöki en Finlande, nous nous tenons sur une seule et même chaîne de résistance contre ceux qui prétendent aménager nos vies !

ON NE NOUS ATOMISERA JAMAIS ! ANDRA, DÉGAGE !

Contact : sauvonslaforet@riseup.net // 0758654889
Infos : https://vmc.camp
Infos sur le projet CIGEO :
https://burestop.eu ; https://pandor.at ; https://burezonelibre.noblogs.org


COMMUNIQUE d’opposant-e-s et habitant-e-s d’ici et d’ailleurs au projet Cigéo/Bure - Dimanche 19 juin 2016

L’Andra entame des travaux forestiers illégaux pour implanter Cigéo, les opposants reprennent la forêt

Dimanche 19 juin 2016, environ 200 personnes, dont des habitants du village, se sont rendues dans la forêt de Mandres-en Barrois, à quelques km de Bure, en Meuse, et ont convergé sur les lieux de nouveaux travaux de l’Andra.

Après un grand pique-nique convivial, dans une ambiance joyeuse, les doubles clôtures commençant à ceinturer le bois ont été enlevées, des barricades ont été construites sur le chemin d’accès pour les travaux. Un grand préau en bois a été érigé sur la plate-forme installée par l’Andra, débarrassée de ses grilles. Une quinzaine de vigiles présents ont été invités à partir par la foule, et par un commandant de gendarmerie qui a déclaré qu’il "laisserait faire le pique-nique, à condition qu’il n’y ait pas d’atteinte aux personnes".

Un appel à résister, rédigé collectivement, a été lu sur place par différents intervenants. Une soixantaine de personnes vont y passer la nuit et invitent à les rejoindre en nombre, dès maintenant.

Pour les manifestants, l’objectif est clair : "Cigéo commence sauvagement et illégalement, la mobilisation sort du bois et va s’amplifier dans les semaines à venir pour bloquer la méga-poubelle nucléaire !".

En effet, le projet de centre d’enfouissement de déchets nucléaires Cigéo, dans la région de Bure (Meuse), passe actuellement par une nouvelle étape d’implantation jugée illégale par des habitants locaux et des associations.

Depuis 15 jours elle a installé une plate-forme et entrepris des travaux de déboisement importants, apparemment sans autorisation, sur le pourtour de la lisière de la forêt. La double clôture en cours laisse présager d’autres travaux préparatoires qui, comme les précédents, ancrent un peu plus le projet dans le paysage local. Ces travaux ne rentrent pas dans une démarche de reconnaissance, mais s’apparentent bien à une dangereuse annexion du territoire.

Cette forêt de 220 ha a une importance stratégique car elle serait à l’aplomb des 300 km de galeries souterraines destinées au stockage des déchets radioactifs. L’ANDRA y projette notamment la construction de deux puits d’accès aux galeries, de bouches de ventilation des gaz radioactifs et le stockage des milliers de m3 de verses excavées.

Les habitants et associations dénoncent la totale illégalité de ces travaux alors qu’un recours administratif a été déposé par des villageois en 2015 et que l’ANDRA n’a aucune autorisation de construction pour Cigéo.

Quant au processus législatif défini par la loi de 2006, il est battu en brêche par le projet de loi Longuet qui vise à précipiter la définition de la réversibilité du stockage et à installer une prétendue "phase-pilote" qui ne serait autre que le démarrage du site d’enfouissement.

Conférence de presse, lundi 20 juin à 11h - Entrée de la forêt de Mandres-en-Barrois



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