Bure : c’est dans ce petit village de la Meuse que l’industrie nucléaire veut enfouir ses déchets les plus dangereux, qui resteront radioactifs pendant des centaines de milliers d’années.
1er octobre 2019 |
27, 28, 29 septembre : Vent de Bure à Nancy
Le dernier week-end de septembre, 3000 personnes ont défilé dans les rues de Nancy pour redire leur opposition au projet de poubelle nucléaire à Bure et informer les Nancéiens sur les risques qu’ils encourent si le centre d’enfouissement de déchets radioactifs voit le jour.
Vendredi soir, le Vent de Bure commence par une petite brise d’infos fraiches : une conférence sur les travaux prévus par l’Andra, à trois voix et dans un amphi plein de la Faculté de Lettres de Nancy.
Samedi matin, le village associatif se monte tôt tandis que les premiers bus affrétés pour l’occasion arrivent des quatre coins de la France. La plupart se sont fait contrôlés, fouillés et leurs passagers pris en photo, le tout par des gendarmes armés de fusils d’assaut. Ces contrôles, disproportionnés, sont à l’image du dispositif sécuritaire déployé pour l’occasion : dissuasifs et destiné à décourager les curieux ou les familles et à provoquer une aversion pour la lutte antinucléaire et les personnes qui défileront ce jour à Nancy. Qui plus est, la veille, le préfet de Meurthe et Moselle a diffusé des éléments de langages anxiogènes, repris par une partie de la presse locale.
Malgré tout ce travail de sape, le Vent de Bure se lève comme prévu à 14h00 sur le Cours Léopold : après un die-in organisé au son des sirènes façon accident nucléaire dans les rues adjacentes, le cortège s’ébranle tandis que Claude Kaiser s’égosille dans le mégaphone : « Que voilà une belle manifestation colorée, pacifiste, pleine d’espoir et de vie ! »
Au fil des animations proposées sur le parcours, le cortège grossit, chacun bravant les avertissements des autorités et se sentant porté par l’atmosphère joyeuse et déterminée du rassemblement. À l’angle d’une rue cossue de Nancy, une enceinte égraine les condamnations infligées aux opposants à la poubelle nucléaire. Plus loin, un groupe de féministes antinucléaires chantent des slogans contre l’Andra et le projet Cigéo, hilares.
Arrivé devant la gare, le cortège s’arrête et se met à danser autour d’orchestres et de batucada. Plus tard arrive le point d’orgue de la journée : alors que la sono joue la Danse macabre de Camille Saint-Saëns, des fumigènes sont allumés : cette fois-ci inoffensif et festif, le panache de fumée qui sature la rue veut sensibiliser les riverains sur le fait qu’avec les vents dominants, ils seront les premiers exposés aux rejets radioactifs de Cigéo, en cas d’accident majeur comme en fonctionnement normal.
Retrouvez un compte-rendu plus détaillé heure par heure par ici :
https://manif-est.info/Vent-de-Bure-suivi-du-samedi-28-septembre-1155.html
Vendredi soir, le Vent de Bure commence par une petite brise d’infos fraiches : une conférence sur les travaux prévus par l’Andra, à trois voix et dans un amphi plein de la Faculté de Lettres de Nancy.
Samedi matin, le village associatif se monte tôt tandis que les premiers bus affrétés pour l’occasion arrivent des quatre coins de la France. La plupart se sont fait contrôlés, fouillés et leurs passagers pris en photo, le tout par des gendarmes armés de fusils d’assaut. Ces contrôles, disproportionnés, sont à l’image du dispositif sécuritaire déployé pour l’occasion : dissuasifs et destiné à décourager les curieux ou les familles et à provoquer une aversion pour la lutte antinucléaire et les personnes qui défileront ce jour à Nancy. Qui plus est, la veille, le préfet de Meurthe et Moselle a diffusé des éléments de langages anxiogènes, repris par une partie de la presse locale.
Malgré tout ce travail de sape, le Vent de Bure se lève comme prévu à 14h00 sur le Cours Léopold : après un die-in organisé au son des sirènes façon accident nucléaire dans les rues adjacentes, le cortège s’ébranle tandis que Claude Kaiser s’égosille dans le mégaphone : « Que voilà une belle manifestation colorée, pacifiste, pleine d’espoir et de vie ! »
Au fil des animations proposées sur le parcours, le cortège grossit, chacun bravant les avertissements des autorités et se sentant porté par l’atmosphère joyeuse et déterminée du rassemblement. À l’angle d’une rue cossue de Nancy, une enceinte égraine les condamnations infligées aux opposants à la poubelle nucléaire. Plus loin, un groupe de féministes antinucléaires chantent des slogans contre l’Andra et le projet Cigéo, hilares.
Arrivé devant la gare, le cortège s’arrête et se met à danser autour d’orchestres et de batucada. Plus tard arrive le point d’orgue de la journée : alors que la sono joue la Danse macabre de Camille Saint-Saëns, des fumigènes sont allumés : cette fois-ci inoffensif et festif, le panache de fumée qui sature la rue veut sensibiliser les riverains sur le fait qu’avec les vents dominants, ils seront les premiers exposés aux rejets radioactifs de Cigéo, en cas d’accident majeur comme en fonctionnement normal.
Retrouvez un compte-rendu plus détaillé heure par heure par ici :
https://manif-est.info/Vent-de-Bure-suivi-du-samedi-28-septembre-1155.html
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