Nappes phréatiques à sec, débit des cours d’eau insuffisant, réchauffement de la température des fleuves et de la mer : l’eau, bien commun et ressource vitale, impactée par le réchauffement climatique mais aussi par le nucléaire ! STOP aux dérogations !
L’eau est un bien commun essentiel pour le vivant, que l’industrie nucléaire s’accapare et pollue.
L’industrie nucléaire rejette des millions de milliards de becquerels de tritium dans l’eau et dans l’air : « Plus on produit d’électricité, plus on produit du tritium. C’est pourquoi depuis plusieurs années, la production de tritium est proche de la limite annuelle réglementaire » a déclaré EDF en 2006, à propos de ses réacteurs nucléaires. Le tritium étant difficile à contenir, des pollutions accidentelles se produisent également.
Ces dernières années, les fortes chaleurs se font plus intenses et plus fréquentes, une tendance malheureusement appelée à se confirmer. Or les sécheresses et les canicules viennent accroître les nuisances générées par le fonctionnement habituel des centrales nucléaires. En outre, elles rajoutent des risques supplémentaires pour la sûreté et peuvent imposer l’arrêt des installations.
Fin juillet 2024, EDF a bien vu les amibes Naegleria fowleri, surnommées "mangeuses de cerveau", se multiplier dans les circuits des réacteurs nucléaires de Chooz (Grand Est). Mais en raison d’un "aléa technique" et d’une organisation défaillante, l’industriel a rejeté les eaux infestées dans le fleuve d’à côté.
Le sinistre est survenu fin mai 2024 et la pollution quelques jours plus tard. Mais EDF ne s’en est pas aperçu immédiatement. C’est 2 mois après que la centrale nucléaire de Paluel (Normandie) annonce avoir rejeté dans la Manche près de 700 m3 d’eaux polluées, lourdement chargées d’hydrocarbures.
Le délibéré sera rendu le 24 juillet à 15h30 au tribunal judiciaire de Valence.
Mise en service depuis près de 40 ans, la centrale nucléaire de Saint-Alban (Rhône-Alpes) vient de déclarer une petite découverte : l’eau souillée par des sanitaires était envoyée directement dans le réseau d’eau pluvial, qui rejoint directement le fleuve sans aucun traitement dépolluant.
Multiples défaillances d’équipements à la centrale nucléaire de Flamanville (Normandie). Et multiples pollutions de l’environnement : des limites d’hydrocarbures dans l’eau dépassées, plus de 100 kilos de liquides de refroidissement évaporés et le canal de rejet en mer irisé. Et à chaque fois un manque de réactivité.
Il s’agit d’un "écoulement d’eau" (chargée de produits chimiques), constaté fin mars 2024 à la centrale de Civaux (Nouvelle-Aquitaine). Qui n’a été "réorienté vers le système de collecte des eaux industrielles" que le 17 avril. Entre-temps, 50 m3 se sont déversés "en dehors des voies normales de rejets" dans la Vienne, affluent de la Loire.
Avril 2024, un prélèvement montre un taux de légionelles plus de 3 fois supérieur au maximum autorisé dans les circuits de la centrale nucléaire de Belleville (Centre-Val de Loire). Pour éliminer ces micro-organismes pathogènes qui sont rejetés dans la Loire, EDF utilise des produits chimiques, qui finissent eux aussi dans le fleuve.
Le système censé dépolluer les eaux usées de la centrale nucléaire du Bugey (Rhône-Alpes) n’a pas réussi à éliminer suffisamment de phosphore et d’azote. Les rejets de la centrale ont dépassé les limites autorisées à plusieurs reprises, mais à cause de ses modalités de surveillance, EDF n’a pas été capable d’éviter de nouvelles pollutions du Rhône.
Le matin du mardi 19 mars 2024, la France se réveille avec l’annonce d’une utilisation d’une centrale nucléaire pour un usage militaire. En effet, M. Lecornu, ministre des armées, a annoncé que les réacteurs de Civaux allaient être utilisés pour produire du tritium, composant indispensable à la Bombe H.
Les modifications des installations de Fessenheim (Grand Est) ont eu des impacts sur les rejets liquides effectués dans le grand canal d’Alsace. Les concentrations en chlorures et en sodium ont dépassé les limites autorisées, du fait d’être moins dilués.
Les faits donnent de quoi douter du sérieux avec lequel EDF surveille l’environnement et les impacts de sa centrale de Saint-Alban (Isère). Et des compétences de l’industriel. Depuis 2016, EDF mesurait le débit du Rhône en aval du site nucléaire, et non en amont. Le débit du fleuve conditionne pourtant les prélèvements et les rejets dans l’environnement.
La Commission nationale du débat public (CNDP) a ouvert du 1er décembre 2023 au 29 février 2024 une « concertation préalable » sur un projet de barrage Rhônergia à Saint-Romain-de-Jalionas (en aval de la centrale nucléaire du Bugey). Prétextant un besoin de production hydroélectrique, il apparaît que ce projet pourrait être qualifié de « barrage à usage nucléaire ». Sa production serait la plus faible de tous les barrages concédés à la Compagnie nationale du Rhône (CNR). Son objectif semble plutôt être celui d’accaparer l’eau au profit de la centrale nucléaire du Bugey, soumise à une baisse importante des débits d’étiage et alors même que l’implantation de deux nouveaux EPR2 y est prévu.
Publié le 22 février 2024, un très discret et très succin communiqué d’EDF annonce sans le dire une pollution : un dépassement des concentrations en hydrocarbures a été mesuré dans les rejets de la centrale nucléaire du Tricastin (Drôme) il y a 2 mois.
L’installation censées nettoyer les eaux usées de la centrale nucléaire de Chooz (Grand Est) est à la peine : elle n’arrive plus à épurer suffisamment l’eau, y laissant trop de saletés. Ces eaux sont ensuite déversées directement dans la nature.
Début décembre 2023, la centrale de Gravelines (Hauts-de-France) a déversé dans la mer les déchets liquides radioactifs qu’elle produit. Les alarmes ont retenti au bout de quelques secondes, alertant sur leur dangerosité.
La centrale nucléaire du Bugey a annoncé que l’eau est montée dans l’installation nucléaire dimanche 29 octobre 2023. En raison du vent et de fortes pluies, feuilles et branches ont obturé le canal par où le site rejette ses eaux chaudes dans le Rhône.
Le bassin versant de la Loire est jalonné de 14 réacteurs nucléaires, répartis sur 5 centrales (Belleville, Dampierre, Saint-Laurent, Chinon, Civaux). Combien d’eau est prise au territoire, quelle quantité lui est rendue, dans quel état, combien est évaporée ? Un collectif citoyen s’est penché sur la question.
En 2019 et 2020 des taux de tritium anormaux sont mesurés dans la Loire, sans que l’origine de ces dépassements n’ait été déterminée.
Une quantité anormale de tritium dans les eaux souterraines du site du CNPE du Bugey a été mesurée en décembre 2022 par EDF. Six associations ont déposé plainte le 16 mai 2023 auprès du Parquet de Bourg-en-Bresse.
Orano Recyclage a procédé aux rejets de 11 substances pendant des années alors qu’aucune autorisation ne permettait ses rejets. La justice a été saisie.
L’activité nucléaire nuit au vivant. C’est du moins ce que montre l’étude réalisée entre juin et août 2022 sur la Garonne, où des plantes aquatiques ont été prélevées en amont et en aval de la centrale nucléaire de Golfech, puis analysées par un laboratoire indépendant.
Les associations RSN, FNE, LNE et Air Vigilance ont porté plainte contre EDF et le directeur de la centrale de Cattenom le 13 avril 2022.
Le tribunal correctionnel de Valence a relaxé Orano par une décision du 4 mai.
En 2019, une pollution hors normes par du tritium avait été mesurée dans l’eau de la Loire au niveau de Saumur. Les associations ont porté plainte.
Savoir si l’eau qui sort du robinet est contaminée par des produits radioactifs relève souvent du parcours d’obstacles, des obstacles quasiment infranchissables pour Paris (3h pour récupérer les résultats d’une seule année, 12h pour les résultats des 4 secteurs). Chacun peut le vérifier sur le site internet du ministère de la Santé.
Pour des millions de personnes, les recherches sont non seulement fastidieuses, mais totalement inutiles : les résultats d’analyse n’ont jamais été publiés ; dans certains cas, il est possible que les contrôles n’aient jamais été effectués !
La Criirad vient de lancer une pétition pour demander aux autorités sanitaires d’abaisser les valeurs limites de tritium dans l’eau potable. Des valeurs qui conduisent selon l’association à un risque de cancer plus de 100 fois supérieur au maximum toléré pour les polluants cancérigènes chimiques...
Le 19 juin 2019, une fuite se produit sur une tuyauterie du site nucléaire de Golfech (Tarn). De l’acide sulfurique, produit chimique toxique et dangereux, s’est écoulé sur la voirie puis a rejoint le réseau d’eau pluviale.
En 1969 et en 1980, 2 accidents ont eu lieu à la centrale de Saint-Laurent : du combustible nucléaire est entré en fusion. Classés au niveau 4 de l’échelle INES, l’Autorité de sûreté nucléaire revient sur ces accidents et leurs conséquences.
Le 5 mai 2022, le Réseau SDN a fait citer EDF et le directeur de la centrale directeur devant le tribunal de Privas. L’audience a eu lieu le 9 mars 2023 suite à renvoi. Le 27 avril 2023, il a relaxé les prévenus au motif que les contraventions étaient prescrites.
Le 5 mai 2022, le Réseau SDN a fait citer EDF et le directeur de la centrale devant le tribunal de Privas. Le tribunal a relaxé les prévenus le 27 avril 2023.
Le 7 décembre 2021, la cour d’appel de Lyon a confirmé la condamnation d’EDF pour rejet non maîtrisé dans l’environnement.
Le 21 juin 2021, EDF a été reconnue coupable de l’ensemble des contraventions à la réglementation nucléaire par le tribunal correctionnel de Dunkerque.
Début mai 2015, le documentaire "Nucléaire, la politique du mensonge ?" a fait connaître au grand public les accidents nucléaires graves qui se sont déroulés à la centrale nucléaire de Saint-Laurent-des-Eaux (Loir-et-Cher). En 1980, du plutonium a notamment été déversé dans la Loire ! Or, sur les sols des communes tout autour de la centrale, potentiellement encore contaminés par des rejets radioactifs, de nombreuses nouvelles constructions sont sorties de terre... et notamment une école !
La canicule est présente depuis juillet et la sécheresse menace dans certains départements. Ces épisodes climatiques extrêmes, susceptibles de se multiplier dans les années à venir, rendent les centrales nucléaires plus polluantes encore pour les cours d’eau. Mais pour EDF, les intérêts financiers priment sur la santé des écosystèmes aquatiques !
Conséquence du réchauffement climatique en France : le débit des cours d’eau se réduit, ce qui n’est pas sans poser de sérieux problèmes pour le refroidissement des centrales nucléaires.
Une présence anormale de tritium (190 Bq/l) a été constatée par EDF. Le Réseau "Sortir du nucléaire" a porté plainte. Cette plainte a été classée sans suite.
Suite au déversement de 58 m3 d’acide chlorhydrique dans le sol de la centrale nucléaire de Cattenom en juillet 2013, le Réseau a mis en demeure EDF. Cette mise en demeure n’a pas été suivie d’effet.
Le 2 juillet 2013, une fuite d’acide sulfurique a été détectée à la centrale de Chooz. Un an et demi après, EDF a été condamnée pour ce déversement dans l’environnement par le Tribunal de police de Charleville-Mézières.
Le 15 octobre 2012, une fuite de tritium a été découverte sur le site du Bugey. Une nouvelle audience concernant le directeur de la centrale a eu lieu le 2 décembre 2015. La décision a été rendue le 3 février 2016.
En janvier 2010, 450 litres d’effluents radioactifs provenant de la centrale de Golfech ont été accidentellement déversés dans le milieu naturel. Près de trois ans après les faits, EDF a été reconnue coupable par la Cour d’appel de Toulouse.
Le 10 septembre 2014, le Tribunal de police de Dieppe a reconnu EDF coupable de ce déversement radioactif dans l’environnement.
Le 4 janvier 2012, un prélèvement réalisé dans les eaux souterraines a révélé une activité volumique en tritium de 540 Bq/l. Un avis de fin d’information a été communiqué le 27 décembre 2018 et un non-lieu a été prononcé.
Suite à des infiltrations d’eau dans deux installations de Cadarache qui ont été pompées puis rejetées en partie directement dans les réseaux d’eaux pluviales, le Réseau a porté plainte.
Déversement de plus de 74 kg d’uranium dans les cours d’eau avoisinants. Areva-Socatri a définitivement été reconnue coupable.
En novembre 2010, le CEA de Valduc a été à l’origine d’une importante contamination au tritium. L’affaire a fait l’objet d’un non-lieu.
Recours gracieux déposés à l’encontre de l’arrêté du 15 septembre 2010. Ces recours n’ont fait l’objet d’aucune suite.