L’industrie nucléaire rejette des millions de milliards de becquerels de tritium dans l’eau et dans l’air : « Plus on produit d’électricité, plus on produit du tritium. C’est pourquoi depuis plusieurs années, la production de tritium est proche de la limite annuelle réglementaire » a déclaré EDF en 2006, à propos de ses réacteurs nucléaires. Le tritium étant difficile à contenir, des pollutions accidentelles se produisent également.
Savoir si l’eau qui sort du robinet est contaminée par des produits radioactifs relève souvent du parcours d’obstacles, des obstacles quasiment infranchissables pour Paris (3h pour récupérer les résultats d’une seule année, 12h pour les résultats des 4 secteurs). Chacun peut le vérifier sur le site internet du ministère de la Santé.
Pour des millions de personnes, les recherches sont non seulement fastidieuses, mais totalement inutiles : les résultats d’analyse n’ont jamais été publiés ; dans certains cas, il est possible que les contrôles n’aient jamais été effectués !
La Criirad vient de lancer une pétition pour demander aux autorités sanitaires d’abaisser les valeurs limites de tritium dans l’eau potable. Des valeurs qui conduisent selon l’association à un risque de cancer plus de 100 fois supérieur au maximum toléré pour les polluants cancérigènes chimiques...
En juillet 2013, une pollution au tritium avait été détectée dans les eaux souterraines de la centrale nucléaire du Tricastin. Le Réseau “Sortir du nucléaire“ avait déposé plainte. Plus de cinq ans après, cette affaire sera enfin étudiée par le tribunal correctionnel de Valence le 7 mars à 15h30. Les associations donnent rendez-vous à 15h devant le tribunal.
Le 27 septembre 2018, l’exploitant de la centrale nucléaire du Blayais a déclaré un événement significatif pour l’environnement : un manque d’étanchéité des planchers des bâtiments des auxiliaires nucléaires des réacteurs 3 et 4. Ce manque d’étanchéité est à l’origine de la pollution au tritium détectée en février 2015 au niveau d’un puits et une nappe d’eau. Si l’environnement à l’extérieur du site n’a pas été contaminé par le tritium et que la pollution a ainsi été contenue, elle a quand même perduré plus de 3 années avant que sont origine ne soit identifiée.
En mai 2018, une concentration en tritium 20 fois supérieure à la normale a été détectée dans le captage d’eau potable de la centrale nucléaire de Cruas-Meysse. Cette pollution ne fait que s’ajouter à une multitude de dysfonctionnements sur le site, qui mettent en danger les travailleurs, les riverains et l’environnement. Le Réseau “Sortir du nucléaire“ et les associations SDN Sud Ardèche et FRAPNA Ardèche ont porté plainte.
En décembre 2017, une fuite radioactive a été détectée à la centrale nucléaire du Bugey, à 35 km de Lyon. Quatre associations portent plainte et en appellent à l’arrêt immédiat de la centrale, qui cumule les risques de toute sorte.
Le 10 septembre 2014, le Tribunal de police de Dieppe a reconnu EDF coupable de ce déversement radioactif dans l’environnement.
Le 15 octobre 2012, une fuite de tritium a été découverte sur le site du Bugey. Une nouvelle audience concernant le directeur de la centrale a eu lieu le 2 décembre 2015. La décision a été rendue le 3 février 2016.
Le 4 janvier 2012, un prélèvement réalisé dans les eaux souterraines a révélé une activité volumique en tritium de 540 Bq/l. Un avis de fin d’information a été communiqué le 27 décembre 2018 et un non-lieu a été prononcé.
L’industrie nucléaire rejette des millions de milliards de becquerels de tritium dans l’eau et dans l’air : « Plus on produit d’électricité, plus on produit du tritium. C’est pourquoi depuis plusieurs années, la production de tritium est proche de la limite annuelle réglementaire » a déclaré EDF en 2006, à propos de ses réacteurs nucléaires. Le tritium étant difficile à contenir, des pollutions accidentelles se produisent également.