Alors que l’enquête publique relative au projet UNITECH a suscité un refus massif de la population et des associations, la Préfète de la Haute-Marne, Elodie Degiovanni, vient d’en autoriser l’exploitation ce 8 juin, en pleine crise post-covid.
Encore une fois, nous avons la preuve du mépris des autorités nationales et de leurs représentants à l’égard d’une consultation publique prétendument démocratique.
Ce projet de "blanchisserie" verrait converger à Suzannecourt, en Haute-Marne, le linge sale radioactif de l’industrie nucléaire française et en partie européenne, mais aussi une unité de décontamination de matériaux (notamment métalliques) . Les rejets chimiques et radioactifs de l’usine se déverseraient dans la rivière Marne et la nappe phréatique sous-jacente, dans un secteur vierge de toute pollution, ce qui est absolument scandaleux. Et le site d’implantation de l’usine est par ailleurs très probablement inondable, ce qui pourrait induire un risque de pollution considérable. Ce site n’arrive pas en Haute-Marne par hasard : il serait financé par les crédits d’accompagnement de Cigéo à Bure en Meuse où, nous le rappelons, l’opposition contre ce projet d’enfouissement des déchets radioactifs en grande profondeur ne faiblit pas.
Nos associations ne laisseront pas passer cette validation préfectorale, totalement incompréhensible d’un point de vue environnemental et sanitaire.
Dans les jours à venir, elles se mobiliseront contre cette décision et ne cesseront de le faire jusqu’à l’abandon pur et simple de ce projet.
Contacts presse :
▸ Pour la CRIIRAD : Roland Desbordes - 06 86 18 01 87
▸ Pour France Nature Environnement : Régine Millarakis - 09 63 43 62 32
▸ Pour Greenpeace France : Yannick Rousselet - 06 85 80 65 59
▸ Pour le Réseau "Sortir du nucléaire" : Marie Frachisse (juriste) - 07 62 58 01 23