Ces dernières années, les fortes chaleurs se font plus intenses et plus fréquentes, une tendance malheureusement appelée à se confirmer. Or les sécheresses et les canicules viennent accroître les nuisances générées par le fonctionnement habituel des centrales nucléaires. En outre, elles rajoutent des risques supplémentaires pour la sûreté et peuvent imposer l’arrêt des installations.
Les moteurs diesels qui servent de sources électriques de secours aux réacteurs nucléaires supporteront-ils de grosses chaleurs ? Pas sûr. C’est ce que nous apprend l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire dans un avis rendu le 30 juin 2020. EDF doit revoir sa copie.
C’est un fait avéré : la France est de plus en plus régulièrement touchée par des épisodes de canicule et de sécheresse et ce n’est pas prêt de s’arranger. Ces épisodes climatiques extrêmes, susceptibles de se multiplier dans les années à venir, aggravent les impacts des centrales nucléaires sur les cours d’eau. Mais pour EDF, les intérêts financiers priment sur la protection des écosystèmes aquatiques.
Fessenheim pompe près de 50 m3 d’eau par seconde dans le Rhin, qu’elle rejette ensuite à une température plus élevée... réduisant ainsi considérablement les conditions de survie de certaines espèces. En un siècle, la température du Rhin a augmenté de 3°C. Alors qu’elle dépasse les 25°C depuis la mi-juillet, les associations interpellent les autorités.
Ces dernières années, les fortes chaleurs se font plus intenses et plus fréquentes, une tendance malheureusement appelée à se confirmer. Or les sécheresses et les canicules viennent accroître les nuisances générées par le fonctionnement habituel des centrales nucléaires. En outre, elles rajoutent des risques supplémentaires pour la sûreté et peuvent imposer l’arrêt des installations.