Bugey

D’abord 2, puis 4, puis 8 réacteurs touchés. Encore une histoire au compte-goutte et au long court comme l’industrie nucléaire sait si bien faire. Au Bugey, au Tricastin, mais aussi à Dampierre et à Gravelines, des équipements importants pour la sûreté n’ont pas été fixés conformément aux plans.

Une quantité anormale de tritium dans les eaux souterraines du site du CNPE du Bugey a été mesurée en décembre 2022 par EDF. Six associations ont déposé plainte le 16 mai 2023 auprès du Parquet de Bourg-en-Bresse.

La centrale du Bugey (Auvergne-Rhône-Alpes) pompe l’eau du Rhône, la filtre et en enlève tous les sels et minéraux. La boue ainsi formée doit être traitée, mais elle a débordé. Entre 20 et 50m3 sont arrivés d’un coup dans le fleuve sous forme de matières en suspension.

On en sait finalement peu sur l’incident survenu fin janvier 2023 dans la centrale nucléaire du Bugey (Rhône-Alpes). Un jeune alternant est rentré plusieurs fois en zone contrôlée, une zone nucléaire qui lui est interdite. Il était pourtant sous la tutelle d’une personne "habilitée".

Il aura fallu près d’un mois à EDF pour annoncer au public que les eaux souterraines sous la centrale du Bugey (Auvergne Rhône Alpes) sont contaminées par du tritium. À plusieurs reprises courant décembre, des taux anormalement hauts, bien au-delà du seuil d’alerte, ont été détectés.

Le réacteur 5 de la centrale nucléaire du Bugey (Auvergne Rhône Alpes) s’est arrêté en urgence le 29 décembre 2022. Pour intervenir sur une vanne du bâtiment réacteur, EDF a initié une baisse de puissance. Mais le réacteur les systèmes de protection automatique se sont déclenchés et le réacteur (…)

Le réacteur 4 de la centrale nucléaire du Bugey (Auvergne Rhône Alpes) a redémarré courant novembre 2022 après un arrêt de plus de 6 mois. Durant cet arrêt, plusieurs opérations ont été effectuées sur les équipements, mais toutes n’ont pas été terminées. Ni vérifiées.

Ce n’est que 10 jours après avoir entamé le redémarrage du réacteur 4 de la centrale nucléaire du Bugey (Auvergne Rhône Alpes) que EDF s’est rendu compte qu’une partie du système de détection automatique des problèmes et d’arrêt d’urgence n’était pas opérationnel.

Alors que les règles prévoient de baisser la puissance du réacteur dans l’heure si celui-ci n’a plus ses pompes en service, EDF l’a laissé fonctionner jusqu’au lendemain. L’industriel n’avait pas compris qu’un essai réalisé sur un autre équipement couperai la seule pompe qui fonctionnait.

Plusieurs pièces de réacteurs nucléaires, dont beaucoup provenant de l’usine du Creusot, ont des défauts de fabrication. Trop de carbone par endroit les rend plus fragiles qu’elles ne devraient l’être. Pour limiter les risques, notamment de fissures, l’Autorité de sûreté a imposé des consignes (…)