L’EPR (Réacteur Pressurisé Européen) est souvent présenté comme l’avenir de la filière nucléaire. En réalité, il concentre les principales failles de l’industrie nucléaire. Retards, coûts colossaux, risques en matière de sûreté… Interpellons l’Autorité de sûreté nucléaire pour qu’elle ne valide pas la cuve défectueuse de l’EPR !
4 septembre 2013 |
Dans son édition du 4 septembre 2013, le Canard Enchaîné révèle une nouvelle grosse bévue sur le chantier de l’EPR : une vanne montée à l’envers... par un personnel sans compétence en plomberie.
"Une vanne qui ne fait pas rire", titre le Canard, extrait de document à l’appui. Ce nouvel incident, qui s’ajoute aux bétons pourris et aux aciers low-cost, semble en effet sorti d’un bêtisier affligeant : une vanne destinée à injecter des additifs chimiques dans un circuit de sécurité a été montée à l’envers !
"Ce qui devait être à gauche était à droite, ce qui devait être à droite était à gauche", confirme le directeur de l’Autorité de Sûreté Nucléaire de Caen, Simon Huffeteau. Rappelons que la vanne en question mesure deux mètres de long sur un mètre de large !
Et s’il n’y avait que ça... Le document d’Areva qui tente d’analyser les causes de l’incident (détecté tardivement car "documentation de référence peu lisible") mentionne noir sur blanc : "Pas de présence de personne compétente en tuyauterie" !
Le fleuron de l’industrie nucléaire française n’a pas fini de nous surprendre et ce problème n’est sans doute que la partie émergée de l’iceberg... Rappelons par ailleurs que l’EPR est censé représenter le référentiel de sûreté pour les travaux de rénovation des centrales : une invitation à tirer la sûreté nucléaire vers le bas ?
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