Le site du Tricastin abrite la centrale nucléaire exploitée par EDF dans le département de la Drôme, sur la commune de Saint-Paul-Trois-Châteaux.
Cette centrale nucléaire est constituée de 4 réacteurs à eau sous pression d’une puissance de 900 MW chacun. Les réacteurs n° 1 et 2 constituent l’installation nucléaire de base (INB) n° 87, les réacteurs n° 3 et 4 constituent l’installation nucléaire de base (INB) n° 88.
900 litres d’eau polluée dans l’eau souterraine du site du Tricastin
Le 21 décembre 2021, EDF annonce avoir pollué les sols et les eaux sous la centrale du Tricastin (Drôme). 900 litres d’effluents provenant de la zone nucléaire ont débordé lors d’un transfert fin novembre et se sont déversés dans le réseau de collecte d’eaux pluviales. Ils se sont infiltrés dans le sol jusqu’à rejoindre la nappe d’eau souterraine. Du tritium - un isotope radioactif de l’hydrogène - y a été détecté courant décembre, dans des concentrations particulièrement fortes : jusqu’à près de 29 000 Bq/l.
Le Réseau "Sortir du nucléaire" avait déjà porté plainte en 2013 contre EDF pour une évolution anormale de l’activité volumique en tritium mesurée sur un piézomètre situé entre les îlots nucléaires des réacteurs n° 2 et n° 3 de la centrale nucléaire du Tricastin. Cette plainte s’était soldée par un classement sans suite après un simple rappel à la loi fait à l’exploitant. Le temps de récupérer le dossier pénal et de déposer une citation directe, les contraventions étaient déjà prescrites.
De nouveau, en décembre 2021, une activité anormale de tritium a été mesurée dans les eaux souterraines de la centrale. Pour ne pas avoir de problème avec la prescription, le Réseau "Sortir du nucléaire" a, le 3 octobre 2022, fait citer directement EDF pour de nouveaux faits de pollution au tritium sur le site du Tricastin. La procédure initiée nous apprend que ce déversement est la conséquence d’une suite d’évènements assez graves qui se sont déroulés dans la centrale.
En effet, depuis 2019, les effluents étaient dirigés vers un réservoir dont l’alarme de remplissage ne fonctionnait pas. Pour parer à ce dysfonctionnement, une équipe de quart a été mise en place pour veiller à ce que le réservoir ne déborde pas. Sauf que le 25 novembre 2021, il y a eu un départ de feu et un malaise thoracique dont la gestion jugée prioritaire a mobilisé l’équipe de quart. Ces deux éléments concomitants ont détourné l’attention des équipe de surveillance qui n’ont pas pu être alerté du débordement puisque l’alarme seuil haut du réservoir ne fonctionnait pas. Les effluents ont atteint le niveau très haut du réservoir et ont rejoint la rétention (puisard), qui a lui même atteint un niveau haut. Dans cette rétention, il ya une tuyauterie qui passe au niveau du mur et l’eau s’est déversée dedans. C’est cette tuyauterie qui n’était pas étanche et qui a laissé se déverser 900 litres d’eau non traitée dans la voirie, puis dans dans l’eau souterraine du site dans l’espace géothermique.
L’audience a eu lieu le 4 juillet 2024, soit près de deux ans après que nous ayons signalé ces faits auprès du tribunal. Le délibéré sera rendu le 24 juillet au Tribunal Judiciaire de Valence à 15h30.
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Le site du Tricastin abrite la centrale nucléaire exploitée par EDF dans le département de la Drôme, sur la commune de Saint-Paul-Trois-Châteaux.
Cette centrale nucléaire est constituée de 4 réacteurs à eau sous pression d’une puissance de 900 MW chacun. Les réacteurs n° 1 et 2 constituent l’installation nucléaire de base (INB) n° 87, les réacteurs n° 3 et 4 constituent l’installation nucléaire de base (INB) n° 88.
900 litres d’eau polluée dans l’eau souterraine du site du Tricastin
Le 21 décembre 2021, EDF annonce avoir pollué les sols et les eaux sous la centrale du Tricastin (Drôme). 900 litres d’effluents provenant de la zone nucléaire ont débordé lors d’un transfert fin novembre et se sont déversés dans le réseau de collecte d’eaux pluviales. Ils se sont infiltrés dans le sol jusqu’à rejoindre la nappe d’eau souterraine. Du tritium - un isotope radioactif de l’hydrogène - y a été détecté courant décembre, dans des concentrations particulièrement fortes : jusqu’à près de 29 000 Bq/l.
Le Réseau "Sortir du nucléaire" avait déjà porté plainte en 2013 contre EDF pour une évolution anormale de l’activité volumique en tritium mesurée sur un piézomètre situé entre les îlots nucléaires des réacteurs n° 2 et n° 3 de la centrale nucléaire du Tricastin. Cette plainte s’était soldée par un classement sans suite après un simple rappel à la loi fait à l’exploitant. Le temps de récupérer le dossier pénal et de déposer une citation directe, les contraventions étaient déjà prescrites.
De nouveau, en décembre 2021, une activité anormale de tritium a été mesurée dans les eaux souterraines de la centrale. Pour ne pas avoir de problème avec la prescription, le Réseau "Sortir du nucléaire" a, le 3 octobre 2022, fait citer directement EDF pour de nouveaux faits de pollution au tritium sur le site du Tricastin. La procédure initiée nous apprend que ce déversement est la conséquence d’une suite d’évènements assez graves qui se sont déroulés dans la centrale.
En effet, depuis 2019, les effluents étaient dirigés vers un réservoir dont l’alarme de remplissage ne fonctionnait pas. Pour parer à ce dysfonctionnement, une équipe de quart a été mise en place pour veiller à ce que le réservoir ne déborde pas. Sauf que le 25 novembre 2021, il y a eu un départ de feu et un malaise thoracique dont la gestion jugée prioritaire a mobilisé l’équipe de quart. Ces deux éléments concomitants ont détourné l’attention des équipe de surveillance qui n’ont pas pu être alerté du débordement puisque l’alarme seuil haut du réservoir ne fonctionnait pas. Les effluents ont atteint le niveau très haut du réservoir et ont rejoint la rétention (puisard), qui a lui même atteint un niveau haut. Dans cette rétention, il ya une tuyauterie qui passe au niveau du mur et l’eau s’est déversée dedans. C’est cette tuyauterie qui n’était pas étanche et qui a laissé se déverser 900 litres d’eau non traitée dans la voirie, puis dans dans l’eau souterraine du site dans l’espace géothermique.
L’audience a eu lieu le 4 juillet 2024, soit près de deux ans après que nous ayons signalé ces faits auprès du tribunal. Le délibéré sera rendu le 24 juillet au Tribunal Judiciaire de Valence à 15h30.
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