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Sortir du nucléaire n°98

Crédit photo : Réseau "Sortir du nucléaire"

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Nouveau nucléaire : non à l’implantation d’EPR2 au tricastin, zone sismique active et inondable

Article paru dans la revue Sortir du nucléaire n°98 -

 Risque nucléaire  EPR2  Tricastin
Article publié le : 1er juillet 2023


Des élus, en vallée du Rhône, veulent prolonger l’aventure nucléaire sur notre territoire et font du forcing auprès d’EDF pour obtenir que le site du Tricastin (26), pourtant situé sur une zone sismique et inondable, soit choisi pour l’implantation de la troisième paire d’EPR2.



Depuis la publication de cet article dans la revue Sortir du nucléaire n°98 de juillet 2023, E. Macron a annoncé que les deux prochains EPR2 seront implantés au Bugey et non au Tricastin. Mais le site du Tricastin reste en ligne de mire du gouvernement pour de prochains EPR2.

Les réacteurs EPR sont un fiasco industriel et économique. Les industriels sont dans le déni, les politiques qui les promeuvent ou les réclament n’y connaissent rien. Tous surfent sur l’argument de la lutte contre le changement climatique et vantent le nucléaire comme une source d’énergie décarbonée pour promouvoir la filière. Le gouvernement, qui souhaite une relance « à marche forcée » du nucléaire, prétend avoir appris des erreurs de l’EPR de Flamanville (dont les coûts de production ont triplé et qui n’est toujours pas en service, après 16 ans de chantier) et place tous ses espoirs (et tous ses sous) dans le « nouveau nucléaire » avec notamment le projet de réacteurs EPR2. Or, trop lent, trop lourd, trop cher et trop compliqué à mettre en œuvre, le « nouveau nucléaire » ne sauvera pas le climat.

Deux sites, Penly (76) et Gravelines (59), ont déjà été repérés pour accueillir les premières paires d’EPR2, tandis que Bugey (01) et Tricastin se disputent « l’honneur » de recevoir la suivante. Que ce soit au Bugey ou au Tricastin, cette troisième paire n’arriverait, au mieux, qu’autour de 2040/2045. Bien trop tard pour répondre à l’urgence climatique.

À Lire aussi :
EPR2 : la charrue avant les bœufs

Est-il seulement bien raisonnable qu’EDF veuille implanter deux EPR2 au Tricastin, situé en zone sismique active et inondable ? Le risque existe déjà avec les quatre réacteurs actuels, pourquoi vouloir le prolonger encore pendant 60 ans supplémentaires, durée d’exploitation annoncée pour ces nouveaux EPR ?

La digue du canal de Donzére-Mondragon qui refroidit les réacteurs est en terre. Elle a résisté en 2019 à un tremblement de terre de magnitude 5,4 sur l’échelle de Richter. Mais qui nous dit qu’elle résistera à un nouveau séisme ? De plus, il s’agit d’une digue en terre fragilisée qui a été confortée provisoirement par EDF en 2017 (quatre réacteurs à l’arrêt pendant trois mois à la demande de l’Autorité de Sûreté Nucléaire) de façon incomplète puisque l’ASN a demandé que ces travaux soient repris et complétés avant fin 2022 (les travaux ont duré jusqu’en décembre 2022).

La centrale se trouve en contrebas du canal, à 6 m au-dessous du plan d’eau. En cas de rupture de la digue des milliers de m3/s d’eau inonderaient la centrale, les quatre réacteurs seraient noyés et nous serions potentiellement dans la même situation qu’à Fukushima. Et ce n’est pas une vue de l’esprit, un délire de militants écologistes : ce risque est aussi admis par Pierre Franck Chevet, l’ancien président de l’ASN (2012-2018). Il déclarait à propos de Tricastin, dans une interview de 2018 citée dans le livre de Thierry Gadault, et Hugues Demeude “Nucléaire, danger immédiat” : “En cas de séisme fort, on pourrait aller vers une situation avec quatre réacteurs simultanés en fusion, qui ressemble potentiellement à un accident de type Fukushima.”

NOUS REFUSONS UNE TELLE PRISE DE RISQUES POUR LA POPULATION. PAS D’EPR2 AU TRICASTIN, NI À BUGEY, NI AILLEURS !

Nous avons lancé une pétition à ce sujet , nous vous invitons à la signer en allant sur notre site : stop-tricastin.fr

Alain Volle, porte-parole du collectif Stop Tricastin

Depuis la publication de cet article dans la revue Sortir du nucléaire n°98 de juillet 2023, E. Macron a annoncé que les deux prochains EPR2 seront implantés au Bugey et non au Tricastin. Mais le site du Tricastin reste en ligne de mire du gouvernement pour de prochains EPR2.

Les réacteurs EPR sont un fiasco industriel et économique. Les industriels sont dans le déni, les politiques qui les promeuvent ou les réclament n’y connaissent rien. Tous surfent sur l’argument de la lutte contre le changement climatique et vantent le nucléaire comme une source d’énergie décarbonée pour promouvoir la filière. Le gouvernement, qui souhaite une relance « à marche forcée » du nucléaire, prétend avoir appris des erreurs de l’EPR de Flamanville (dont les coûts de production ont triplé et qui n’est toujours pas en service, après 16 ans de chantier) et place tous ses espoirs (et tous ses sous) dans le « nouveau nucléaire » avec notamment le projet de réacteurs EPR2. Or, trop lent, trop lourd, trop cher et trop compliqué à mettre en œuvre, le « nouveau nucléaire » ne sauvera pas le climat.

Deux sites, Penly (76) et Gravelines (59), ont déjà été repérés pour accueillir les premières paires d’EPR2, tandis que Bugey (01) et Tricastin se disputent « l’honneur » de recevoir la suivante. Que ce soit au Bugey ou au Tricastin, cette troisième paire n’arriverait, au mieux, qu’autour de 2040/2045. Bien trop tard pour répondre à l’urgence climatique.

Est-il seulement bien raisonnable qu’EDF veuille implanter deux EPR2 au Tricastin, situé en zone sismique active et inondable ? Le risque existe déjà avec les quatre réacteurs actuels, pourquoi vouloir le prolonger encore pendant 60 ans supplémentaires, durée d’exploitation annoncée pour ces nouveaux EPR ?

La digue du canal de Donzére-Mondragon qui refroidit les réacteurs est en terre. Elle a résisté en 2019 à un tremblement de terre de magnitude 5,4 sur l’échelle de Richter. Mais qui nous dit qu’elle résistera à un nouveau séisme ? De plus, il s’agit d’une digue en terre fragilisée qui a été confortée provisoirement par EDF en 2017 (quatre réacteurs à l’arrêt pendant trois mois à la demande de l’Autorité de Sûreté Nucléaire) de façon incomplète puisque l’ASN a demandé que ces travaux soient repris et complétés avant fin 2022 (les travaux ont duré jusqu’en décembre 2022).

La centrale se trouve en contrebas du canal, à 6 m au-dessous du plan d’eau. En cas de rupture de la digue des milliers de m3/s d’eau inonderaient la centrale, les quatre réacteurs seraient noyés et nous serions potentiellement dans la même situation qu’à Fukushima. Et ce n’est pas une vue de l’esprit, un délire de militants écologistes : ce risque est aussi admis par Pierre Franck Chevet, l’ancien président de l’ASN (2012-2018). Il déclarait à propos de Tricastin, dans une interview de 2018 citée dans le livre de Thierry Gadault, et Hugues Demeude “Nucléaire, danger immédiat” : “En cas de séisme fort, on pourrait aller vers une situation avec quatre réacteurs simultanés en fusion, qui ressemble potentiellement à un accident de type Fukushima.”

NOUS REFUSONS UNE TELLE PRISE DE RISQUES POUR LA POPULATION. PAS D’EPR2 AU TRICASTIN, NI À BUGEY, NI AILLEURS !

Nous avons lancé une pétition à ce sujet , nous vous invitons à la signer en allant sur notre site : stop-tricastin.fr

Alain Volle, porte-parole du collectif Stop Tricastin



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