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La Gare de Luméville se prépare à l’occupation




Située près de Bure (Meuse), sur le tracé de la voie ferrée par laquelle transiteraient les convois de déchets nucléaires jusqu’au centre de stockage, l’ancienne Gare de Luméville est un lieu emblématique de la lutte contre Cigéo. Rachetée par des militant·es dans les années 2000, elle est désormais menacée d’expropriation et d’expulsion. Rencontre avec Perdrix, militant local, pour comprendre comment se prépare la défense de ce lieu aussi stratégique que symbolique.



• Raconte-nous l’histoire de la Gare de Luméville.

Avec les festivals de musique punk à la fin des années 2000, la Gare est devenue un lieu qui fait partie de la vie culturelle et politique de la Meuse. Depuis, une mobilisation plus autonome est venue s’installer à Bure. Les huit hectares de la Gare ont accueilli des événements comme le camp VMC en 2015, rencontres anti-autoritaire et anti-capitaliste, des rencontres antispécistes, des chorales, des balades naturalistes ou encore des semaines de chantiers d’aménagement de la Gare. Avec ces évènements variés la Gare a été traversée par des gens différents mais qui partagent une culture commune et qui sont attaché·es à ce lieu.

Aujourd’hui, pour moi, la Gare est un outil de lutte. Mais c’est aussi un lieu où l’on vit et auquel des personnes sont attachées émotionnellement. C’est également un refuge au milieu des monocultures de la campagne meusienne, c’est un endroit ressourçant !

• Pourquoi est-ce un lieu stratégique contre le projet Cigéo ?

La Gare permet d’avoir un rapport de force sur la construction des infrastructures en lien avec Cigéo : elle se trouve sur le tracé de la voie ferrée dont l’Andra [en charge du projet Cigéo] a besoin pour acheminer les déchets du nucléaire jusqu’au centre d’enfouissement. C’est pour ça qu’il y a une procédure d’expropriation via laquelle l’Andra compte devenir propriétaire de la Gare. Mais grâce aux chantiers qu’on a menés pour la rendre plus hospitalière, on pourra l’occuper et la défendre.

• Au moment de notre interview la juge des expropriations s’apprête à visiter le terrain de la Gare. Comment vous préparez-vous à cette visite ?

La juge vient sur place car nous avons pris la décision de contester le montant de l’indemnisation du terrain proposé par l’Andra. On fait ça pour retarder le projet. Cigéo avance grâce à de nombreux actes administratifs qui sont signés par des gens dans des bureaux. Cette fois, on aura l’occasion de signifier notre opposition au projet Cigéo aux personnes qui prennent des décisions et qui représentent l’institution juridique et l’Andra. C’est un moment important, on veut pouvoir se faire entendre.
Le hasard fait que cette visite tombe à la date de mardi gras. On a donc décidé d’organiser un Garnaval pour transformer cette visite administrative en un évènement festif et revendicatif !

• Comment envisagez-vous les mois à venir avec la menace d’expulsion de la Gare ?

On n’a pas de certitudes sur le temps que ça va prendre à l’Andra pour devenir propriétaire de la Gare. Une fois qu’il y aura l’ordonnance d’expropriation puis le paiement de l’indemnité aux propriétaires, on pourra rester un mois. Après ça, on occupera le lieu illégalement.

Au printemps, on va faire venir des groupes et collectifs pendant plusieurs semaines, pour qu’ils fassent des choses en lien avec leurs activités politiques et artistiques. En septembre est prévu un campement d’un mois (au moins !). On veut que les gens s’approprient le lieu, qu’ils y créent une forme de vie quotidienne pour préparer l’occupation.

Il faut aussi penser la lutte contre Cigéo après la Gare. On va devoir panser nos plaies et construire quelque chose de nouveau pour la suite de la lutte.

• Propos recueillis par Mathilde Damecour

Soutenez la Gare de Luméville

La Gare de Luméville a besoin de votre soutien ! Il peut être financier mais aussi matériel (outillage, isolants, batteries…). Retrouvez la liste par ici. Et pour tout savoir sur la Gare, c’est par là !

• Raconte-nous l’histoire de la Gare de Luméville.

Avec les festivals de musique punk à la fin des années 2000, la Gare est devenue un lieu qui fait partie de la vie culturelle et politique de la Meuse. Depuis, une mobilisation plus autonome est venue s’installer à Bure. Les huit hectares de la Gare ont accueilli des événements comme le camp VMC en 2015, rencontres anti-autoritaire et anti-capitaliste, des rencontres antispécistes, des chorales, des balades naturalistes ou encore des semaines de chantiers d’aménagement de la Gare. Avec ces évènements variés la Gare a été traversée par des gens différents mais qui partagent une culture commune et qui sont attaché·es à ce lieu.

Aujourd’hui, pour moi, la Gare est un outil de lutte. Mais c’est aussi un lieu où l’on vit et auquel des personnes sont attachées émotionnellement. C’est également un refuge au milieu des monocultures de la campagne meusienne, c’est un endroit ressourçant !

• Pourquoi est-ce un lieu stratégique contre le projet Cigéo ?

La Gare permet d’avoir un rapport de force sur la construction des infrastructures en lien avec Cigéo : elle se trouve sur le tracé de la voie ferrée dont l’Andra [en charge du projet Cigéo] a besoin pour acheminer les déchets du nucléaire jusqu’au centre d’enfouissement. C’est pour ça qu’il y a une procédure d’expropriation via laquelle l’Andra compte devenir propriétaire de la Gare. Mais grâce aux chantiers qu’on a menés pour la rendre plus hospitalière, on pourra l’occuper et la défendre.

• Au moment de notre interview la juge des expropriations s’apprête à visiter le terrain de la Gare. Comment vous préparez-vous à cette visite ?

La juge vient sur place car nous avons pris la décision de contester le montant de l’indemnisation du terrain proposé par l’Andra. On fait ça pour retarder le projet. Cigéo avance grâce à de nombreux actes administratifs qui sont signés par des gens dans des bureaux. Cette fois, on aura l’occasion de signifier notre opposition au projet Cigéo aux personnes qui prennent des décisions et qui représentent l’institution juridique et l’Andra. C’est un moment important, on veut pouvoir se faire entendre.
Le hasard fait que cette visite tombe à la date de mardi gras. On a donc décidé d’organiser un Garnaval pour transformer cette visite administrative en un évènement festif et revendicatif !

• Comment envisagez-vous les mois à venir avec la menace d’expulsion de la Gare ?

On n’a pas de certitudes sur le temps que ça va prendre à l’Andra pour devenir propriétaire de la Gare. Une fois qu’il y aura l’ordonnance d’expropriation puis le paiement de l’indemnité aux propriétaires, on pourra rester un mois. Après ça, on occupera le lieu illégalement.

Au printemps, on va faire venir des groupes et collectifs pendant plusieurs semaines, pour qu’ils fassent des choses en lien avec leurs activités politiques et artistiques. En septembre est prévu un campement d’un mois (au moins !). On veut que les gens s’approprient le lieu, qu’ils y créent une forme de vie quotidienne pour préparer l’occupation.

Il faut aussi penser la lutte contre Cigéo après la Gare. On va devoir panser nos plaies et construire quelque chose de nouveau pour la suite de la lutte.

• Propos recueillis par Mathilde Damecour

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