Deux usines à hauts risques
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Par cette double action, les collectifs ont souhaité dénoncer les risques quotidiens que fait courir l’industrie nucléaire aux populations du Languedoc Roussillon et de Rhône-Alpes. Qui connaît en effet les nombreuses étapes par lesquelles l’uranium est transformé en combustible nucléaire, ainsi que les pollutions et les transports incessants d’un site à l’autre que chacune d’entre elle génère ?
À son arrivée en France, l’uranium est acheminé à l’usine Comurhex de Malvési, où il est transformé en tétrafluorure d’uranium (UF4) - une substance qui, au contact de l’humidité de l’air, peut générer une solution toxique et très corrosive qui peut percer le verre. Ce raffinage rejette de nombreux produits radioactifs et chimiques dans l’environnement [1], les solutions étant décantées dans des bassins à ciel ouvert. La CRIIRAD a révélé en 2006 que ces bassins contiennent encore des traces de plutonium, substance extrêmement toxique et nocive [2]. De nombreux accidents (inondation, rupture de digue...) ont été recensés à Malvési.
Le futur combustible est ensuite transporté en camion vers l’usine Comurhex de Pierrelatte, sur le site du Tricastin (Drôme). Au terme de multiples manipulations et rejets de produits radioactifs et chimiques cancérigènes, il y est ensuite transformé en hexafluorure d’uranium (UF6), un composé chimique corrosif, très actif et nocif qui réagit violemment tant avec l’eau qu’avec l’humidité de l’air. Ce n’est qu’une des multiples substances à risque que l’on peut trouver sur le site du Tricastin, véritable bombe à retardement présentant une concentration exceptionnelle de matières radioactives.
… et des transports quotidiens dangereux
Une enquête réalisée par les militants locaux confirme qu’en moyenne 60 tonnes de matières radioactives - soit 3 à 5 camions - circulent chaque jour entre les usines de Malvési et de Pierrelatte. Non sécurisés, circulant sans aucune protection, ces convois empruntent l’A9, passent à proximité d’agglomérations comme Montpellier, stationnent sur des aires d’autoroute et croisent des milliers d’usager de la route chaque jour, comme si de rien n’était. Pourtant, ces chargements d’uranium sont irradiants et émettent une quantité notable de rayonnements gamma [3] Les conducteurs connaissent-ils ces risques ? Les communes traversées sont-elles informées du danger des convois ? En cas d’accident, pompiers et préfectures disposent-ils de plans d’intervention ? Comme pour tout ce qui concerne nucléaire, le mystère est entier et l’opacité règne.
Le cliché d’une industrie nucléaire « propre » et maîtrisée est bien éloigné de la réalité. Ces premières étapes de la chaîne de l’uranium prouvent que cette industrie, même dans son fonctionnement quotidien et « régulier », fait peser un risque considérable sur les populations, de l’extraction du minerai jusqu’à la « gestion » des déchets, et ce sur tout le territoire. Il n’y a pas de nucléaire sûr et la meilleure façon de garantir l’absence de risque pour les populations est de se passer de cette technologie mortifère.
Nucléaire : de la mines aux déchets, nous sommes tous concernés !
Pour comprendre en 3 minutes la chaîne du combustible et en savoir plus sur la campagne « Nucléaire : de la mines aux déchets, tous concernés ! » : https://www.sortirdunucleaire.org/Tous-concernes
Contacts presse :
Collectif Stop Tricastin : 06 72 07 76 42
Collectif Stop Uranium : 06 38 81 98 06
Réseau "Sortir du nucléaire :
Laura Hameaux - 06 85 23 05 11
Daniel Roussée - 06 61 97 83 28
Chargée de communication :
Charlotte Mijeon - 06 64 66 01 23