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Rapport de sûreté 2004 : la transparence invisible et la sûreté impossible !

Communiqué du 5 avril 2005



Réseau "Sortir du nucléaire" - Fédération de 700 associations
Communiqué du mardi 5 avril 2005


Nucléaire - Rapport de sûreté 2004
La transparence invisible…
…et la sûreté impossible !


Mensonge sur Tchernobyl, Arrêté "Secret défense", Plutonium américain, déchets nucléaires, rejets illégaux et "dérogations permanentes", réacteur EPR, transports nucléaires et décès de Sébastien Briat : les dossiers noirs de la sûreté nucléaire en France

Le Réseau "Sortir du nucléaire" s’exprime à l’occasion de la publication du rapport 2004 sur "La sûreté nucléaire et la radioprotection en France".


- Il ne pourra y avoir de crédibilité du contrôle du nucléaire tant que n’auront pas été sanctionnés les responsables du mensonge d’Etat lors du passage du nuage de Tchernobyl sur la France. De nombreux "responsables" du nucléaire, complices de ce scandale, sont toujours en place. Les autres n’ont pas reconnu qu’il y avait eu mensonge.


- Le contrôle du nucléaire n’a aucune indépendance en France puisque l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) dépend directement de l’Etat. Or celui-ci est ouvertement pronucléaire et souhaite même construire de nouveaux réacteurs en France. Il n’est pas sérieux de parler de "Nouvelle ASN" tant que cette dépendance existera.


- L’ASN n’a aucune autorité sur les exploitants comme l’ont montrés diverses affaires dont voici les plus marquantes en 2004 :

a) Pour retraiter le plutonium américain, Areva a réouvert l’Atelier de plutonium de Cadarache (13). Or cette installation avait été fermée par l’ASN en août 2003 car étant inadaptée au risque sismique. C’est donc Areva qui a l’ "Autorité" et non l’ASN

b) L’ASN a été obligée de s’incliner face à la décision d’EDF de prolonger jusqu’à 40 ans la durée de vie des réacteurs nucléaire. Cette nouvelle durée a immédiatement été intégrée dans les comptes de l’entreprise. Pourtant, l’ASN avait "imposé" une décision au cas par cas en fonction des 3èmes visites décennales…

c) L’ASN a imposé le silence aux chercheurs de l’IRSN qui ont démontré l’inadaptation des centrales EDF au risque sismique. Le Réseau "Sortir du nucléaire" a publié des documents internes à EDF qui montrent que cette entreprise a mis en place un lobbying (efficace de toute évidence) auprès de l’ASN pour faire enterrer le rapport de l’Irsn.


Il ne saurait y avoir de transparence nucléaire alors que l’arrêté "secret-défense" est toujours en vigueur et menace de lourdes sanctions (5 ans de prison, 75000 euros d’amende) les militants antinucléaires et autres citoyens vigilants qui voudraient simplement informer la population sur les dangers causés par l’industrie nucléaire.


Le dossier des déchets nucléaires

- déchets nucléaires concernés par la Loi Bataille : l’ASN n’a pas été en mesure d’imposer une expertise crédible concernant en particulier les projets d’enfouissement profond des déchets les plus dangereux. Le rapport de l’IEER (Institute for Energy and Environmental Research), critique sur les travaux de l’Andra, a été écarté par les députés pronucléaires de l’OPECST (office parlementaire) sans aucune réaction de l’ASN


- autres déchets nucléaires : l’ASN a donné son aval ("Avis conforme") au Préfet de la Loire pour une scandaleuse tentative de l’industriel nucléaire Socatri (Areva) de fondre des ferrailles radioactives dans une fonderie ordinaire (Feursmétal, dans la Loire). Seule la mobilisations des riverains et des associations (Criirad, Réseau "Sortir du nucléaire") a permis d’obtenir la suspension de ce projet injustifiable.


Sécheresse : les rejets chimiques et d’eau trop chaude des centrales nucléaires

Les autorités se sont décrédibilisées en publiant au journal officiel du 21 juillet 2004 des "dérogations permanentes" (!!) pour trois centrales nucléaires : Bugey (Ain, 4 réacteurs), Tricastin (Drôme, 4 réacteurs) et Golfech (Tarn-et Garonne, 2 réacteurs). Les règles de protection de l’environnement et de la santé publique seront de plus en plus souvent transgressées par les rejets radioactifs, chimiques, et d’eau chaude occasionnés par les centrales nucléaires.


Simulations d’accident et distributions de pastilles d’iode

A nouveau, aucune crédibilité des autorités ne sera possible tant que la lumière et les sanctions n’auront pas été mise en œuvre concernant les mesures qui auraient dû être prises au moment du passage du nuage de Tchernobyl sur la France.


Réacteur nucléaire EPR

L’ASN a donné son aval technique alors même que de sérieuses questions de sûreté se posent concernant ce projet de réacteur :

- le Réseau "Sortir du nucléaire" a publié un document "confidentiel défense" qui montre les faiblesses de l’EPR par rapport à un crash suicide

- Système ("Core catcher") prévu pour récupérer la cœur en fusion lors d’un accident : ce système pourrait occasionner de puissantes explosions de vapeur aptes à aboutir à la rupture de l’enceinte de confinement.

- Circuits de recirculation : avant même d’être construit, l’EPR présente le même défaut que celui reconnu par EDF en janvier 2004 pour tous les réacteurs nucléaires français.


Le décès de Sébastien Briat

L’Autorité de sûreté nucléaire s’est par ailleurs décrédibilisée dans l’affaire du décès de Sébastien Briat, le 7 novembre 2004, lors d’une action citoyenne contre les transports ferroviaires de matières nucléaires.

Quelles que soient les appréciations sur ses circonstances, ce drame a démontré de la façon la plus dramatique possible que la sécurité de ces transports était inexistante. Des personnes ou groupes malintentionnés (contrairement aux militants antinucléaires) peuvent sans grande difficulté occasionner un grave accident nucléaire et mettre en danger des milliers de personnes.

L’ASN et les entreprises concernées (Areva, SNCF) ont enterré cette affaire, leurs responsabilités, et de façon générale leur irresponsabilité concernant les transports de matières nucléaires. C’est inacceptable.

Réseau "Sortir du nucléaire" - Fédération de 700 associations
Communiqué du mardi 5 avril 2005


Nucléaire - Rapport de sûreté 2004
La transparence invisible…
…et la sûreté impossible !


Mensonge sur Tchernobyl, Arrêté "Secret défense", Plutonium américain, déchets nucléaires, rejets illégaux et "dérogations permanentes", réacteur EPR, transports nucléaires et décès de Sébastien Briat : les dossiers noirs de la sûreté nucléaire en France

Le Réseau "Sortir du nucléaire" s’exprime à l’occasion de la publication du rapport 2004 sur "La sûreté nucléaire et la radioprotection en France".


- Il ne pourra y avoir de crédibilité du contrôle du nucléaire tant que n’auront pas été sanctionnés les responsables du mensonge d’Etat lors du passage du nuage de Tchernobyl sur la France. De nombreux "responsables" du nucléaire, complices de ce scandale, sont toujours en place. Les autres n’ont pas reconnu qu’il y avait eu mensonge.


- Le contrôle du nucléaire n’a aucune indépendance en France puisque l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) dépend directement de l’Etat. Or celui-ci est ouvertement pronucléaire et souhaite même construire de nouveaux réacteurs en France. Il n’est pas sérieux de parler de "Nouvelle ASN" tant que cette dépendance existera.


- L’ASN n’a aucune autorité sur les exploitants comme l’ont montrés diverses affaires dont voici les plus marquantes en 2004 :

a) Pour retraiter le plutonium américain, Areva a réouvert l’Atelier de plutonium de Cadarache (13). Or cette installation avait été fermée par l’ASN en août 2003 car étant inadaptée au risque sismique. C’est donc Areva qui a l’ "Autorité" et non l’ASN

b) L’ASN a été obligée de s’incliner face à la décision d’EDF de prolonger jusqu’à 40 ans la durée de vie des réacteurs nucléaire. Cette nouvelle durée a immédiatement été intégrée dans les comptes de l’entreprise. Pourtant, l’ASN avait "imposé" une décision au cas par cas en fonction des 3èmes visites décennales…

c) L’ASN a imposé le silence aux chercheurs de l’IRSN qui ont démontré l’inadaptation des centrales EDF au risque sismique. Le Réseau "Sortir du nucléaire" a publié des documents internes à EDF qui montrent que cette entreprise a mis en place un lobbying (efficace de toute évidence) auprès de l’ASN pour faire enterrer le rapport de l’Irsn.


Il ne saurait y avoir de transparence nucléaire alors que l’arrêté "secret-défense" est toujours en vigueur et menace de lourdes sanctions (5 ans de prison, 75000 euros d’amende) les militants antinucléaires et autres citoyens vigilants qui voudraient simplement informer la population sur les dangers causés par l’industrie nucléaire.


Le dossier des déchets nucléaires

- déchets nucléaires concernés par la Loi Bataille : l’ASN n’a pas été en mesure d’imposer une expertise crédible concernant en particulier les projets d’enfouissement profond des déchets les plus dangereux. Le rapport de l’IEER (Institute for Energy and Environmental Research), critique sur les travaux de l’Andra, a été écarté par les députés pronucléaires de l’OPECST (office parlementaire) sans aucune réaction de l’ASN


- autres déchets nucléaires : l’ASN a donné son aval ("Avis conforme") au Préfet de la Loire pour une scandaleuse tentative de l’industriel nucléaire Socatri (Areva) de fondre des ferrailles radioactives dans une fonderie ordinaire (Feursmétal, dans la Loire). Seule la mobilisations des riverains et des associations (Criirad, Réseau "Sortir du nucléaire") a permis d’obtenir la suspension de ce projet injustifiable.


Sécheresse : les rejets chimiques et d’eau trop chaude des centrales nucléaires

Les autorités se sont décrédibilisées en publiant au journal officiel du 21 juillet 2004 des "dérogations permanentes" (!!) pour trois centrales nucléaires : Bugey (Ain, 4 réacteurs), Tricastin (Drôme, 4 réacteurs) et Golfech (Tarn-et Garonne, 2 réacteurs). Les règles de protection de l’environnement et de la santé publique seront de plus en plus souvent transgressées par les rejets radioactifs, chimiques, et d’eau chaude occasionnés par les centrales nucléaires.


Simulations d’accident et distributions de pastilles d’iode

A nouveau, aucune crédibilité des autorités ne sera possible tant que la lumière et les sanctions n’auront pas été mise en œuvre concernant les mesures qui auraient dû être prises au moment du passage du nuage de Tchernobyl sur la France.


Réacteur nucléaire EPR

L’ASN a donné son aval technique alors même que de sérieuses questions de sûreté se posent concernant ce projet de réacteur :

- le Réseau "Sortir du nucléaire" a publié un document "confidentiel défense" qui montre les faiblesses de l’EPR par rapport à un crash suicide

- Système ("Core catcher") prévu pour récupérer la cœur en fusion lors d’un accident : ce système pourrait occasionner de puissantes explosions de vapeur aptes à aboutir à la rupture de l’enceinte de confinement.

- Circuits de recirculation : avant même d’être construit, l’EPR présente le même défaut que celui reconnu par EDF en janvier 2004 pour tous les réacteurs nucléaires français.


Le décès de Sébastien Briat

L’Autorité de sûreté nucléaire s’est par ailleurs décrédibilisée dans l’affaire du décès de Sébastien Briat, le 7 novembre 2004, lors d’une action citoyenne contre les transports ferroviaires de matières nucléaires.

Quelles que soient les appréciations sur ses circonstances, ce drame a démontré de la façon la plus dramatique possible que la sécurité de ces transports était inexistante. Des personnes ou groupes malintentionnés (contrairement aux militants antinucléaires) peuvent sans grande difficulté occasionner un grave accident nucléaire et mettre en danger des milliers de personnes.

L’ASN et les entreprises concernées (Areva, SNCF) ont enterré cette affaire, leurs responsabilités, et de façon générale leur irresponsabilité concernant les transports de matières nucléaires. C’est inacceptable.


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