Premier retard pour les EPR2
Communiqué du 21 février 2024
La finalisation des plans génériques du futur EPR2 accuse d’ores et déjà un retard de... un an. Le "basic design" devait en effet être achevé à l’automne 2023 et sa finalisation a été repoussée à la mi-2024, d’après Joël Barre, délégué interministériel au nucléaire.
C’est une nouvelle fois la preuve que la relance de l’industrie nucléaire est portée par une volonté politique hors-sol, déconnectée de toute réalité industrielle et administrative. En novembre dernier, le PDG d’EDF, Luc Rémont, avait déjà jugé qu’une mise en service d’un premier EPR2 en 2035 était un objectif "très exigeant". La phase de conception des réacteurs avait déjà été identifiée en 2021 comme une des phases pouvant durer plus de temps que prévu dans un rapport interne estimant qu’un premier couplage au réseau "aurait lieu vraisemblablement au plus tôt en 2040".
EDF et l’Etat arguent que c’est une manière de s’assurer qu’il n’y aura pas de retard dans la phase de construction. Pourtant, l’article 17 du projet de loi remis à l’Assemblée nationale qui doit entériner la fusion de l’ASN et de l’IRSN semble anticiper ce genre de retard et prévenir les conséquences qui pourraient en découler. Il prévoit en effet de déroger à la durée maximale de 8 ans des accords-cadres prévue par le code de la commande publique. Une dérogation qui sonne comme un aveu que cette durée n’est pas tenable et sera forcément débordée par la réalité des travaux.
Pour nous, cette réforme est guidée par la volonté d’un gouvernement sans boussole qui cherche une nouvelle fois à contraindre le droit à l’impréparation de l’industrie nucléaire.
Une impréparation qui risque d’alimenter une augmentation du coûts de ces projets d’EPR2, dont le contribuable pourrait devoir in fine assumer le paiement. L’estimation du coût de construction des EPR2 est effectuée sans tenir compte de la durée de construction, ni de l’acquisition de terrains, ou encore du coût du capital. Dans ses réponses au débat public sur la construction d’EPR2 en juillet dernier, EDF avait déjà assumé être dans le flou quand aux moyens de les financer, mais aussi la nécessité d’envisager "les conditions d’un partage des risques, notamment le risque d’éventuels dépassements des coûts résultant du non-respect des délais". Alors que les coûts ne cessent depuis d’être revus à la hausse, nous dénonçons l’impact que cela aura forcément sur les consommateur.rice.s.
Contact presse :
Marion Rivet - chargée des relations médias : 06 64 66 01 23
Image de couverture : olrat - AdobeStock
La finalisation des plans génériques du futur EPR2 accuse d’ores et déjà un retard de... un an. Le "basic design" devait en effet être achevé à l’automne 2023 et sa finalisation a été repoussée à la mi-2024, d’après Joël Barre, délégué interministériel au nucléaire.
C’est une nouvelle fois la preuve que la relance de l’industrie nucléaire est portée par une volonté politique hors-sol, déconnectée de toute réalité industrielle et administrative. En novembre dernier, le PDG d’EDF, Luc Rémont, avait déjà jugé qu’une mise en service d’un premier EPR2 en 2035 était un objectif "très exigeant". La phase de conception des réacteurs avait déjà été identifiée en 2021 comme une des phases pouvant durer plus de temps que prévu dans un rapport interne estimant qu’un premier couplage au réseau "aurait lieu vraisemblablement au plus tôt en 2040".
EDF et l’Etat arguent que c’est une manière de s’assurer qu’il n’y aura pas de retard dans la phase de construction. Pourtant, l’article 17 du projet de loi remis à l’Assemblée nationale qui doit entériner la fusion de l’ASN et de l’IRSN semble anticiper ce genre de retard et prévenir les conséquences qui pourraient en découler. Il prévoit en effet de déroger à la durée maximale de 8 ans des accords-cadres prévue par le code de la commande publique. Une dérogation qui sonne comme un aveu que cette durée n’est pas tenable et sera forcément débordée par la réalité des travaux.
Pour nous, cette réforme est guidée par la volonté d’un gouvernement sans boussole qui cherche une nouvelle fois à contraindre le droit à l’impréparation de l’industrie nucléaire.
Une impréparation qui risque d’alimenter une augmentation du coûts de ces projets d’EPR2, dont le contribuable pourrait devoir in fine assumer le paiement. L’estimation du coût de construction des EPR2 est effectuée sans tenir compte de la durée de construction, ni de l’acquisition de terrains, ou encore du coût du capital. Dans ses réponses au débat public sur la construction d’EPR2 en juillet dernier, EDF avait déjà assumé être dans le flou quand aux moyens de les financer, mais aussi la nécessité d’envisager "les conditions d’un partage des risques, notamment le risque d’éventuels dépassements des coûts résultant du non-respect des délais". Alors que les coûts ne cessent depuis d’être revus à la hausse, nous dénonçons l’impact que cela aura forcément sur les consommateur.rice.s.
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