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Nos communiqués de presse

Nucléaire - Cadarache : Mise en danger de la population par le CEA avec la complicité de l’Autorité de sûreté nucléaire

Communiqué du 18 mars 2005



La manifestation du 26 mars 2005 contre le réacteur Iter sera aussi l’occasion de dénoncer le risque sismique à Cadarache

Le Réseau "Sortir du nucléaire" et son association membre Médiane dénoncent une mise en danger délibérée de la population du Sud-est de la France par le Commissariat à l’énergie atomique (CEA) avec la complicité injustifiable de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN).

L’installation nucléaire PEGASE, ouverte en 1963, contenant des matière nucléaire extrêmement dangereuses dont du plutonium, est aujourd’hui totalement inadaptée au risque sismique important de la région de Cadarache. Or le CEA vient de renoncer à mettre en oeuvre les travaux de renforcement demandés par l’ASN. Cette dernière vient néanmoins d’autoriser le CEA, ce lundi 14 mars 2005, à faire fonctionner l’installation PEGASE en l’état jusqu’en 2010 ! Que se passera-t-il en cas de séisme ?

Pourtant, l’ASN explique que "des études ont conclu que l’infrastructure du bâtiment principal de PEGASE aurait un comportement satisfaisant en cas de séisme maximum historiquement vraisemblable (SMHV) sous réserve de la mise en œuvre de confortements (butonnage de la piscine)". Or ces travaux ne seront pas réalisés et, par ailleurs, la Règle fondamentale de sûreté (RFS) exige la résistance de l’installation au Séisme maximum de sécurité (SMS), c’est à dire à une intensité supérieure de un degré au SMHV.

Pire : l’ASN reconnaît que "la tenue de la superstructure du bâtiment principal (charpente) ne pouvait être démontrée que sous réserve de la réalisation de nombreux confortements." La superstructure de PEGASE n’est donc pas assurée face à un Séisme maximum historiquement vraisemblable (SMHV) et encore moins face à un Séisme maximum de sécurité (SMS) ! La fermeture de cette installation est nécessaire immédiatement et non en 2010 !

Pour tenter de masquer sa démission, l’ASN titre sur la fermeture (désentreprosage) de l’installation qui n’aura lieu en fait… qu’en 2010 ! La conclusion "L’ASN sera vigilante quant à la tenue par le CEA de ses engagements" pourrait prêter à sourire si l’affaire n’était pas si grave.

La manifestation du samedi 26 mars à Pertuis - organisée par Médiane, le Réseau "Sortir du nucléaire, et de nombreuses autres organisations contre l’implantation du réacteur nucléaire ITER - sera aussi l’occasion de dénoncer le risque nucléaire que font courir à la population les différentes installations du centre nucléaire de Cadarache.

Contacts - Médiane : 04.90.08.00.64
Réseau "Sortir du nucléaire" : 06.64.100.333

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Voici le document de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) qui autorise le CEA à faire fonctionner jusqu’en 2010 l’installation Pegase SANS LES TRAVAUX DE RENFORCEMENT NECESSAIRES :



ASN - Paris, le 14 mars 2005
www.asn.gouv.fr/data/information/11_2005_peg.asp
NOTE D’INFORMATION

Désentreposage total de l’installation PEGASE du CEA à Cadarache (13)

Le 1er février 2005, l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a adressé au Directeur du CEA de Cadarache un courrier actant l’échéance de désentreposage total de l’installation PEGASE pour le 31 décembre 2010.

A l’occasion de la réévaluation de sûreté de PEGASE, le CEA s’est engagé sur l’arrêt définitif de l’exploitation de PEGASE au plus tard pour 2015. Le réexamen de sûreté de PEGASE par les membres du Groupe permanent d’experts pour les usines lors de la réunion du 15 janvier 2003 n’a pas permis à l’ASN de se prononcer définitivement sur la poursuite de l’exploitation de PEGASE, des études complémentaires sur la tenue au séisme de l’installation et sur la justification des renforcements devant être fournies. Par lettre en date du 6 décembre 2004, le CEA a proposé à l’ASN une nouvelle stratégie pour le devenir de PEGASE, compte tenu des éléments nouveaux apportés par les études complémentaires sur le risque séisme consécutives à la réunion des membres du Groupe permanent d’experts. Ces études ont conclu que l’infrastructure du bâtiment principal de PEGASE aurait un comportement satisfaisant en cas de séisme maximum historiquement vraisemblable (SMHV) sous réserve de la mise en œuvre de confortements (butonnage de la piscine) mais ont révélé que la tenue de la superstructure du bâtiment principal (charpente) ne pouvait être démontrée que sous réserve de la réalisation de nombreux confortements. La mise en œuvre de l’ensemble des travaux de confortements s’avérerait être particulièrement longue et serait susceptible d’engendrer des risques pour la sûreté de l’installation et la sécurité du personnel. La nouvelle stratégie du CEA consiste à abandonner les projets de confortement de l’installation, afin de concentrer ses moyens sur un plan d’actions visant à désentreposer au plus vite PEGASE, avec un arrêt définitif de l’installation PEGASE pour le 31 décembre 2010 au lieu de 2015.
L’ASN sera vigilante quant à la tenue par le CEA de ses engagements.

La manifestation du 26 mars 2005 contre le réacteur Iter sera aussi l’occasion de dénoncer le risque sismique à Cadarache

Le Réseau "Sortir du nucléaire" et son association membre Médiane dénoncent une mise en danger délibérée de la population du Sud-est de la France par le Commissariat à l’énergie atomique (CEA) avec la complicité injustifiable de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN).

L’installation nucléaire PEGASE, ouverte en 1963, contenant des matière nucléaire extrêmement dangereuses dont du plutonium, est aujourd’hui totalement inadaptée au risque sismique important de la région de Cadarache. Or le CEA vient de renoncer à mettre en oeuvre les travaux de renforcement demandés par l’ASN. Cette dernière vient néanmoins d’autoriser le CEA, ce lundi 14 mars 2005, à faire fonctionner l’installation PEGASE en l’état jusqu’en 2010 ! Que se passera-t-il en cas de séisme ?

Pourtant, l’ASN explique que "des études ont conclu que l’infrastructure du bâtiment principal de PEGASE aurait un comportement satisfaisant en cas de séisme maximum historiquement vraisemblable (SMHV) sous réserve de la mise en œuvre de confortements (butonnage de la piscine)". Or ces travaux ne seront pas réalisés et, par ailleurs, la Règle fondamentale de sûreté (RFS) exige la résistance de l’installation au Séisme maximum de sécurité (SMS), c’est à dire à une intensité supérieure de un degré au SMHV.

Pire : l’ASN reconnaît que "la tenue de la superstructure du bâtiment principal (charpente) ne pouvait être démontrée que sous réserve de la réalisation de nombreux confortements." La superstructure de PEGASE n’est donc pas assurée face à un Séisme maximum historiquement vraisemblable (SMHV) et encore moins face à un Séisme maximum de sécurité (SMS) ! La fermeture de cette installation est nécessaire immédiatement et non en 2010 !

Pour tenter de masquer sa démission, l’ASN titre sur la fermeture (désentreprosage) de l’installation qui n’aura lieu en fait… qu’en 2010 ! La conclusion "L’ASN sera vigilante quant à la tenue par le CEA de ses engagements" pourrait prêter à sourire si l’affaire n’était pas si grave.

La manifestation du samedi 26 mars à Pertuis - organisée par Médiane, le Réseau "Sortir du nucléaire, et de nombreuses autres organisations contre l’implantation du réacteur nucléaire ITER - sera aussi l’occasion de dénoncer le risque nucléaire que font courir à la population les différentes installations du centre nucléaire de Cadarache.

Contacts - Médiane : 04.90.08.00.64
Réseau "Sortir du nucléaire" : 06.64.100.333

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Voici le document de l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) qui autorise le CEA à faire fonctionner jusqu’en 2010 l’installation Pegase SANS LES TRAVAUX DE RENFORCEMENT NECESSAIRES :



ASN - Paris, le 14 mars 2005
www.asn.gouv.fr/data/information/11_2005_peg.asp
NOTE D’INFORMATION

Désentreposage total de l’installation PEGASE du CEA à Cadarache (13)

Le 1er février 2005, l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a adressé au Directeur du CEA de Cadarache un courrier actant l’échéance de désentreposage total de l’installation PEGASE pour le 31 décembre 2010.

A l’occasion de la réévaluation de sûreté de PEGASE, le CEA s’est engagé sur l’arrêt définitif de l’exploitation de PEGASE au plus tard pour 2015. Le réexamen de sûreté de PEGASE par les membres du Groupe permanent d’experts pour les usines lors de la réunion du 15 janvier 2003 n’a pas permis à l’ASN de se prononcer définitivement sur la poursuite de l’exploitation de PEGASE, des études complémentaires sur la tenue au séisme de l’installation et sur la justification des renforcements devant être fournies. Par lettre en date du 6 décembre 2004, le CEA a proposé à l’ASN une nouvelle stratégie pour le devenir de PEGASE, compte tenu des éléments nouveaux apportés par les études complémentaires sur le risque séisme consécutives à la réunion des membres du Groupe permanent d’experts. Ces études ont conclu que l’infrastructure du bâtiment principal de PEGASE aurait un comportement satisfaisant en cas de séisme maximum historiquement vraisemblable (SMHV) sous réserve de la mise en œuvre de confortements (butonnage de la piscine) mais ont révélé que la tenue de la superstructure du bâtiment principal (charpente) ne pouvait être démontrée que sous réserve de la réalisation de nombreux confortements. La mise en œuvre de l’ensemble des travaux de confortements s’avérerait être particulièrement longue et serait susceptible d’engendrer des risques pour la sûreté de l’installation et la sécurité du personnel. La nouvelle stratégie du CEA consiste à abandonner les projets de confortement de l’installation, afin de concentrer ses moyens sur un plan d’actions visant à désentreposer au plus vite PEGASE, avec un arrêt définitif de l’installation PEGASE pour le 31 décembre 2010 au lieu de 2015.
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 Risque nucléaire  CEA Cadarache