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Sortir du nucléaire n°100



Hiver 2024
Crédit photo : hannah rodrigo - unsplash

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Les Freemeuses, chanter la lutte antinucléaire

Découvert·es sur scène aux Rencontres paysannes et rurales à Bure en août dernier, le groupe de reprises musicales antinucléaires Les Freemeuses revient sur sa création et sur sa raison d’être au sein de la lutte. Rencontre avec Gégé, Aimée et Daria.

Musique Culture antinucléaire

Parlez-nous de la création et de la composition de votre groupe.

On a démarré à l’automne 2022. On était déjà une bande de potes et on s’est dit qu’on pourrait faire de la musique ensemble, pour faire vivre des chansons antinucléaires qui existaient déjà. On est des habitant·es de Bure et des environs, engagé·es dans la lutte contre Cigéo depuis plusieurs années. Notre groupe est composé de 6 personnes : un guitariste, un violoncelliste, un accordéoniste et 3 personnes au chant.

Parlez-nous de vos chansons.

Nos chansons évoquent les manifestations contre les enquêtes publiques de Cigéo, l’Andra, ou encore la relance du nucléaire. On ne les compose pas nous-mêmes. Elles ont pour la plupart été écrites par des militant·es, souvent à l’occasion de mobilisations, sur des mélodies connues de variété française, comme Édith Piaf ou Balavoine. N’importe qui peut nous proposer des reprises musicales ! Lors de nos concerts, on distribue au public un carnet de chants, pour qu’il puisse chanter avec nous.

Qu’espérez-vous transmettre à travers elles ?

On avait envie de faire revivre les visages des différentes époques de la lutte, pour les personnes qui la rejoignent. Les Freemeuses a un rôle d’archive pour la lutte antinucléaire. On entretient une mémoire. C’est très important de ne pas oublier ce qui s’est passé car cela nourrit notre militantisme actuel. Ensuite, la lutte antinucléaire passe beaucoup par des argumentaires scientifiques. Nous, on veut proposer quelque chose de plus léger qui, à travers les paroles, donne aussi des clés de compréhension. C’est une autre manière de faire vivre le discours et l’histoire antinucléaire.

Comment ce projet musical s’inscrit-il dans votre militantisme ?

Les chansons rassemblent et permettent de créer une culture commune. La lutte peut aussi être joyeuse, drôle, esthétique et artistique, et c’est aussi ça qu’on veut montrer. Il y a encore plus cet enjeu là à Bure où la répression est grande. Chanter ensemble peut procurer beaucoup de joie et de force collective.

Un petit mot sur votre concert aux Rencontres paysannes et rurales à Bure ?

C’était une manière de mélanger convivialité et information sur la lutte à Bure. Le public était génial et ça nous a beaucoup porté. De gens nous ont dit que ça leur avait rappelé pourquoi ils aiment Bure et pourquoi ils luttent contre Cigéo. L’impact était à la fois émotionnel et politique.

Nous feriez-vous l’honneur de nous partager un refrain… ?

Refrain de « Andra casse-toi » sur l’air de la chanson « Envole-moi » de Jean-Jacques Goldman :

Andra casse-toi x3

Loin de cette région qui nous colle à la peau

Andra casse-toi x2

Libère nos têtes de ta répression de tes maux

Andra casse-toi !

Et la suite, quels sont vos projets ?

Si on arrive, avec nos chansons, à contribuer à la création d’une culture populaire antinucléaire, ce serait incroyable ! On espère aussi que d’autres personnes continueront de faire exister ces chansons et d’en inventer. Et puis, on attend qu’on nous propose d’autres dates de concerts, n’hésitez-pas à nous contacter pour nous inviter sur votre événement ! Écrivez-nous à lesfreemeuses@riseup.net

Propos recueillis par Marion Bichet

Parlez-nous de la création et de la composition de votre groupe.

On a démarré à l’automne 2022. On était déjà une bande de potes et on s’est dit qu’on pourrait faire de la musique ensemble, pour faire vivre des chansons antinucléaires qui existaient déjà. On est des habitant·es de Bure et des environs, engagé·es dans la lutte contre Cigéo depuis plusieurs années. Notre groupe est composé de 6 personnes : un guitariste, un violoncelliste, un accordéoniste et 3 personnes au chant.

Parlez-nous de vos chansons.

Nos chansons évoquent les manifestations contre les enquêtes publiques de Cigéo, l’Andra, ou encore la relance du nucléaire. On ne les compose pas nous-mêmes. Elles ont pour la plupart été écrites par des militant·es, souvent à l’occasion de mobilisations, sur des mélodies connues de variété française, comme Édith Piaf ou Balavoine. N’importe qui peut nous proposer des reprises musicales ! Lors de nos concerts, on distribue au public un carnet de chants, pour qu’il puisse chanter avec nous.

Qu’espérez-vous transmettre à travers elles ?

On avait envie de faire revivre les visages des différentes époques de la lutte, pour les personnes qui la rejoignent. Les Freemeuses a un rôle d’archive pour la lutte antinucléaire. On entretient une mémoire. C’est très important de ne pas oublier ce qui s’est passé car cela nourrit notre militantisme actuel. Ensuite, la lutte antinucléaire passe beaucoup par des argumentaires scientifiques. Nous, on veut proposer quelque chose de plus léger qui, à travers les paroles, donne aussi des clés de compréhension. C’est une autre manière de faire vivre le discours et l’histoire antinucléaire.

Comment ce projet musical s’inscrit-il dans votre militantisme ?

Les chansons rassemblent et permettent de créer une culture commune. La lutte peut aussi être joyeuse, drôle, esthétique et artistique, et c’est aussi ça qu’on veut montrer. Il y a encore plus cet enjeu là à Bure où la répression est grande. Chanter ensemble peut procurer beaucoup de joie et de force collective.

Un petit mot sur votre concert aux Rencontres paysannes et rurales à Bure ?

C’était une manière de mélanger convivialité et information sur la lutte à Bure. Le public était génial et ça nous a beaucoup porté. De gens nous ont dit que ça leur avait rappelé pourquoi ils aiment Bure et pourquoi ils luttent contre Cigéo. L’impact était à la fois émotionnel et politique.

Nous feriez-vous l’honneur de nous partager un refrain… ?

Refrain de « Andra casse-toi » sur l’air de la chanson « Envole-moi » de Jean-Jacques Goldman :

Andra casse-toi x3

Loin de cette région qui nous colle à la peau

Andra casse-toi x2

Libère nos têtes de ta répression de tes maux

Andra casse-toi !

Et la suite, quels sont vos projets ?

Si on arrive, avec nos chansons, à contribuer à la création d’une culture populaire antinucléaire, ce serait incroyable ! On espère aussi que d’autres personnes continueront de faire exister ces chansons et d’en inventer. Et puis, on attend qu’on nous propose d’autres dates de concerts, n’hésitez-pas à nous contacter pour nous inviter sur votre événement ! Écrivez-nous à lesfreemeuses@riseup.net

Propos recueillis par Marion Bichet



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