Ce samedi 2 décembre, on a pu observer des files d’attente se former devant les commissariats de Colmar, Thionville, Bordeaux, Dunkerque et Lyon : en tout, ce sont pas moins de 250 personnes qui ont déposé plainte pour « risque causé à autrui », afin de dénoncer l’insécurité générée par les centrales nucléaires implantées à proximité de leur domicile [1].
Certaines d’entre elles avaient même fait le trajet depuis la Belgique, l’Allemagne, la Suisse et le Luxembourg. Leur acte rappelle que les installations nucléaires françaises situées près des frontières menacent aussi nos voisins européens, qui seraient aux premières loges en cas d’accident.
Le Réseau “Sortir du nucléaire“, tout comme Greenpeace, soutient cette démarche citoyenne. Alors que les menaces sur la sûreté et la sécurité des sites nucléaires n’ont jamais été aussi élevées, l’inquiétude de ces riverains est légitime et fondée. Vulnérabilité des installations nucléaires aux agressions extérieures [2], vieillissement des centrales et des usines, installations équipées des pièces aux aciers défectueux, incapacité d’EDF à assurer une maintenance correcte de ses équipements : l’état du parc nucléaire existant n’incite pas à l’optimisme. Et que dire des risques à venir avec l’EPR de Flamanville, dont la cuve défectueuse a été validée au prix d’entorses aux principes de sûreté ? Cette situation plaide pour la mise en place en urgence d’une sortie du nucléaire, avant que ne survienne un accident ingérable.