Canicule - Légionelles ; Risques de décès autour de onze centrales nucléaires - Référé du Réseau "Sortir du nucléaire" pour obtenir des documents EDF
Communiqué du 19 juillet 2006
Le référé a été déposé mardi 18 juillet 2006 au Tribunal administratif d’Orléans mais il concerne onze centrales nucléaires et l’usine Eurodif
- Sont concernées les centrales nucléaires de Bugey (Ain), Belleville (Cher), Cattenom (Moselle), Chinon (Indre-et-Loire), Chooz (Ardennes), Civaux (Vienne), Cruas (Ardèche), Dampierre (Loiret), Golfech (Tarn-et-Garonne), Nogent (Aube), Saint-Laurent (Loir-et-Cher), ainsi que l’usine Eurodif (enrichissement de l’uranium) de Pierrelatte (Drôme)
- Les risques décrits ci-dessous sont démultipliés en période de canicule (*)
Depuis un an (juillet 2005), le Réseau "Sortir du nucléaire" accuse EDF de mettre en danger les riverains des onze centrales nucléaires équipées de tours de refroidissement : ces tours émettent des légionelles qui peuvent être mortelles par inhalation.
Les accusations portées par le Réseau "Sortir du nucléaire" sont basées en particulier sur le compte rendu d’une "conférence administrative" qui a eu lieu le 12 mai 2005 à la Préfecture d’Indre-et-Loire (Tours), et qui concernait en particulier les émissions de légionelles par la centrale nucléaire de Chinon.
Les tours de refroidissement de cette centrale sont les plus dangereuses en raisons de leur hauteur (28 m au lieu de 150), mais le document concerne aussi les dix autres centrales, et les conclusions sont applicables à l’usine Eurodif (enrichissement de l’uranium) de Pierrelatte (Drôme).
Le 21 juin 2006, l’Agence française de sécurité sanitaire de l’environnement et du travail (AFSSET) a rendu un rapport qui confirme pleinement les accusations portées par le Réseau "Sortir du nucléaire" et rejette totalement les arguments d’EDF. Hélas, alors que l’urgence sanitaire est établie par l’AFSSET, l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a donné plusieurs mois à EDF pour apporter des réponses.
Aussi, afin de continuer à faire toute la vérité sur cette affaire, et d’imposer la nécessité de mesures immédiates, le Réseau "Sortir du nucléaire" s’adresse en référé à la justice administrative pour obtenir d’EDF la communication des documents suivants :
- les autocontrôles effectués par EDF mentionnés dans le compte-rendu de la conférence administrative du 24 mai 2005 par M. Pistre, directeur de la centrale, p.8 ;
- les résultats des recherche dEDF alors « en cours » en 2005 pour rechercher si les bactéries rejetées par les TAR dEDF sont pathogènes (idib., p. 9 du compte-rendu) ;
- tous documents, rapport, note, mél, télécopie émanant dEDF et adressés à lEtat en vertu de larticle 7 II de larrêté du 17 août 2005 de fonctionnement de la centrale et faisant état du dépassement par EDF des limites de concentration des légionelles ;
- le bilan remis par EDF avant le 31 mars 2006, intitulé « bilan de campagne de traitement biocides réalisées sur le site » qui doit comporter une « synthèse des résultats des analyses de légionelles effectuées dans les circuits de refroidissement ».
Le référé a été déposé ce mardi 18 juillet 2006 par le Réseau "Sortir du nucléaire" auprès du Tribunal administratif d’Orléans, dont dépend la centrale nucléaire de Chinon.
Par ailleurs, à l’appel du Réseau "Sortir du nucléaire", des riverains des centrales nucléaires concernées ont d’ores et déjà saisi les Procureurs de la République respectifs pour leur demander de prendre leurs responsabilités et faire cesser le risque extrême qui pèse sur des centaines de milliers de personnes.
ATTENTION CANICULE / SECHERESSE et NUCLEAIRE
Le Réseau "Sortir du nucléaire" attire l’attention sur les graves difficultés rencontrées par le parc nucléaire français en période de canicule : 44 réacteurs sur 58 sont situés en bord de rivière et sont susceptibles d’être arrêtés ou d’opérer des rejets illégaux d’eau chaude, de produits chimiques et radioactifs. Quant aux 14 réacteurs de bord de mer, EDF les fait fonctionner "à flux tendu", aggravant encore le risque d’accident. Le Réseau "Sortir du nucléaire" reviendra sur ces données dans les jours prochains.
-----------------------------------------------
(*)
Rapport de l’Afsset - Légionelles - Tours de refroidissement des centrales nucléaires. Extrait très important :
"Pendant la canicule en 2003, EDF a observé, dans lensemble de ses CNPE, une augmentation notable de la concentration des Legionella dans leau en amont, dans le bassin froid et dans leau du rejet. Sur certaines CNPE, ces concentrations ont atteint 10.4 UFC/l en amont et 10.5 UFC/l en aval. En outre, ceci montre que dans certaines circonstances, il existe un impact non négligeable sur la qualité microbiologique des eaux qui sont ensuite utilisées pour la baignade ou lirrigation."
Le référé a été déposé mardi 18 juillet 2006 au Tribunal administratif d’Orléans mais il concerne onze centrales nucléaires et l’usine Eurodif
- Sont concernées les centrales nucléaires de Bugey (Ain), Belleville (Cher), Cattenom (Moselle), Chinon (Indre-et-Loire), Chooz (Ardennes), Civaux (Vienne), Cruas (Ardèche), Dampierre (Loiret), Golfech (Tarn-et-Garonne), Nogent (Aube), Saint-Laurent (Loir-et-Cher), ainsi que l’usine Eurodif (enrichissement de l’uranium) de Pierrelatte (Drôme)
- Les risques décrits ci-dessous sont démultipliés en période de canicule (*)
Depuis un an (juillet 2005), le Réseau "Sortir du nucléaire" accuse EDF de mettre en danger les riverains des onze centrales nucléaires équipées de tours de refroidissement : ces tours émettent des légionelles qui peuvent être mortelles par inhalation.
Les accusations portées par le Réseau "Sortir du nucléaire" sont basées en particulier sur le compte rendu d’une "conférence administrative" qui a eu lieu le 12 mai 2005 à la Préfecture d’Indre-et-Loire (Tours), et qui concernait en particulier les émissions de légionelles par la centrale nucléaire de Chinon.
Les tours de refroidissement de cette centrale sont les plus dangereuses en raisons de leur hauteur (28 m au lieu de 150), mais le document concerne aussi les dix autres centrales, et les conclusions sont applicables à l’usine Eurodif (enrichissement de l’uranium) de Pierrelatte (Drôme).
Le 21 juin 2006, l’Agence française de sécurité sanitaire de l’environnement et du travail (AFSSET) a rendu un rapport qui confirme pleinement les accusations portées par le Réseau "Sortir du nucléaire" et rejette totalement les arguments d’EDF. Hélas, alors que l’urgence sanitaire est établie par l’AFSSET, l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) a donné plusieurs mois à EDF pour apporter des réponses.
Aussi, afin de continuer à faire toute la vérité sur cette affaire, et d’imposer la nécessité de mesures immédiates, le Réseau "Sortir du nucléaire" s’adresse en référé à la justice administrative pour obtenir d’EDF la communication des documents suivants :
- les autocontrôles effectués par EDF mentionnés dans le compte-rendu de la conférence administrative du 24 mai 2005 par M. Pistre, directeur de la centrale, p.8 ;
- les résultats des recherche dEDF alors « en cours » en 2005 pour rechercher si les bactéries rejetées par les TAR dEDF sont pathogènes (idib., p. 9 du compte-rendu) ;
- tous documents, rapport, note, mél, télécopie émanant dEDF et adressés à lEtat en vertu de larticle 7 II de larrêté du 17 août 2005 de fonctionnement de la centrale et faisant état du dépassement par EDF des limites de concentration des légionelles ;
- le bilan remis par EDF avant le 31 mars 2006, intitulé « bilan de campagne de traitement biocides réalisées sur le site » qui doit comporter une « synthèse des résultats des analyses de légionelles effectuées dans les circuits de refroidissement ».
Le référé a été déposé ce mardi 18 juillet 2006 par le Réseau "Sortir du nucléaire" auprès du Tribunal administratif d’Orléans, dont dépend la centrale nucléaire de Chinon.
Par ailleurs, à l’appel du Réseau "Sortir du nucléaire", des riverains des centrales nucléaires concernées ont d’ores et déjà saisi les Procureurs de la République respectifs pour leur demander de prendre leurs responsabilités et faire cesser le risque extrême qui pèse sur des centaines de milliers de personnes.
ATTENTION CANICULE / SECHERESSE et NUCLEAIRE
Le Réseau "Sortir du nucléaire" attire l’attention sur les graves difficultés rencontrées par le parc nucléaire français en période de canicule : 44 réacteurs sur 58 sont situés en bord de rivière et sont susceptibles d’être arrêtés ou d’opérer des rejets illégaux d’eau chaude, de produits chimiques et radioactifs. Quant aux 14 réacteurs de bord de mer, EDF les fait fonctionner "à flux tendu", aggravant encore le risque d’accident. Le Réseau "Sortir du nucléaire" reviendra sur ces données dans les jours prochains.
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(*)
Rapport de l’Afsset - Légionelles - Tours de refroidissement des centrales nucléaires. Extrait très important :
"Pendant la canicule en 2003, EDF a observé, dans lensemble de ses CNPE, une augmentation notable de la concentration des Legionella dans leau en amont, dans le bassin froid et dans leau du rejet. Sur certaines CNPE, ces concentrations ont atteint 10.4 UFC/l en amont et 10.5 UFC/l en aval. En outre, ceci montre que dans certaines circonstances, il existe un impact non négligeable sur la qualité microbiologique des eaux qui sont ensuite utilisées pour la baignade ou lirrigation."
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