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Nouveaux réacteurs : ni ici, ni ailleurs !

STOP aux projets d’Emmanuel Macron de construction de nouveaux réacteurs nucléaires !


"Avons-nous besoin d’un nouveau programme nucléaire ?" La réponse est NON !




Ce mardi 8 novembre se tiendra la 2ème séance du débat public, dédiée à la question "Avons-nous besoin d’un nouveau programme de réacteurs nucléaires ?".

Il sera proposé aux participant·es (sur place à Paris et en virtuel) d’échanger d’abord par petits groupes, puis de faire remonter leurs questions et observations, suite à quoi différents scénarios énergétiques seront présentés par RTE, l’ADEME et l’association négaWatt (retrouvez le déroulé).

Pour nous, la réponse à la question posée est claire : non, nous n’avons absolument pas besoin d’un nouveau programme nucléaire !

Sur le plan énergétique et climatique, on peut s’en passer - et ce serait même plus prudent !

Plusieurs scénarios (négaWatt, ADEME, trois scénarios élaborés par RTE...) démontrent que se passer du nucléaire est techniquement réalisable et parfaitement compatible avec nos objectifs climatiques.

Pourtant, dans son dossier versé au débat, EDF présente la construction de nouveaux réacteurs comme le seul choix rationnel possible pour répondre aux défis climatiques et énergétiques. Elle s’appuie pour cela sur le scénario le plus nucléarisé élaboré par RTE, présenté comme le plus sûr et le moins coûteux.

Nous considérons que cette approche est profondément biaisée, pour plusieurs raisons.

  • EDF se base sur une lecture sélective des scénarios élaborés par RTE, en se focalisant sur une variante "médiane" où la consommation d’électricité sera très élevée et où l’on suppose qu’il faudra faire un effort considérable de déploiement des énergies renouvelables pour répondre à des besoins élevés. Mais RTE a aussi prévu une variante "sobriété", bien plus d’actualité dans les temps actuels, et où les efforts de déploiement des énergies renouvelables sont bien moins importants. Or EDF se garde bien de rentrer dans le détail !
  • Surtout, pour élaborer ses scénarios, RTE s’est basée sur les données fournies par EDF elle-même, dont certaines sont pourtant très contestables. En octobre 2021, le média Contexte a fait fuiter un rapport interne de la Direction Générale de l’Énergie et du Climat qui vient contredire ces données. En particulier, on y apprend que les nouveaux réacteurs seraient bien plus coûteux qu’annoncé, et surtout que leur construction prendrait beaucoup plus de temps que prévu. Les premiers réacteurs ne seraient pas opérationnels en 2035, mais plutôt en 2040, voire 2043 ou même 2045 !

Si l’on en croit le dossier d’EDF, les nouveaux réacteurs seraient construits encore plus rapidement que les réacteurs EPR chinois. Quelle est la crédibilité d’un tel scénario, au regard de l’état de la filière nucléaire française et des 11 ans de retard de l’EPR de Flamanville ? Qui peut croire que ces nouveaux réacteurs sortiraient de terre dans les temps, sans retard ni surcoût ni malfaçon ?

Non seulement nous n’avons pas besoin de ces nouveaux réacteurs pour atteindre nos objectifs climatiques, mais miser sur ce programme nucléaire, susceptible de connaître retards et malfaçons, revient à les mettre en péril !

Nous n’avons pas besoin des déchets radioactifs que produirait ce nouveau programme

Les sites d’entreposage de déchets radioactifs approchent déjà de la saturation. Le projet Cigéo, à Bure, dans la Meuse, où seraient enfouis les déchets les plus dangereux, présente d’importantes failles en terme de sûreté et les provisions constituées seront insuffisantes pour le financer. Surtout, il n’a pas été conçu pour accueillir d’autres déchets que ceux du parc nucléaire actuel. Il faudrait donc l’étendre encore pour accueillir ceux d’un nouveaux programme !

Les générations futures seront déjà confrontées à des défis suffisamment lourds, elle n’ont pas besoin de ce fardeau supplémentaire de nouveaux déchets à gérer !

Dans un monde incertain, nous n’avons pas besoin de continuer à supporter le risque d’un accident

Le monde actuel est marqué par la montée des tensions géopolitiques et par la multiplication des phénomènes climatiques extrêmes. Dans ce contexte, ce dont nous avons besoin, c’est d’un système énergétique qui soit sûr, sobre, décentralisé, résilient, non-polluant et renouvelable. À l’inverse, miser sur la poursuite d’une technologie complexe, dangereuse, vulnérable aux actes de malveillance et conflits (comme la centrale de Zaporijjia, en Ukraine, en fournit l’exemple) est un choix qui met en danger les générations futures et actuelles.

La montée des eaux, l’accroissement des tempêtes, canicules... constituent autant de phénomènes susceptibles d’affecter la sûreté nucléaire. Construite sur un polder, la centrale de Penly est vulnérable à la montée des eaux (tout comme celle de Gravelines, dans le Nord, elle aussi censée accueillir deux réacteurs).

Ce nouveau programme ne concernerait pas seulement les nouveaux réacteurs, à Penly et ailleurs, mais aussi toute l’infrastructure technique et organisationnelle que doit maintenir l’industrie nucléaire pour perdurer : transports de matières radioactives, bon fonctionnement des usines, sécurité des infrastructures de transport électrique... Autant de points de vulnérabilité dans un monde de plus en plus incertain.





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