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Séisme sur la centrale nucléaire de Chinon, au coeur d’une affaire de falsification

Communiqué du 24 novembre 2005



La nouvelle carte de France du risque sismique, publiée le 21 novembre par le ministère de l’Ecologie (www.ecologie.gouv.fr/IMG/pdf/carte_alea_sismique.pdf ), repose la question des centrales nucléaires en général et de celle de Chinon en particulier.

Rappel : le 26 mai 2003, le Réseau "Sortir du nucléaire" révèle des documents internes à EDF qui montrent que :
- les chiffres retenus par EDF pour le risque sismique sont fortement contestés par l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN).
- EDF, qui refuse de payer les travaux nécessaires évaluées à près de 2 milliards d’euros, a mis en place une puissante action de lobbying pour que l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) lui donne raison au détriment des experts de l’IRSN.
Suite aux révélations du Réseau "Sortir du nucléaire", l’Autorité de sûreté nucléaire s’exprime enfin en publiant (le 17 juin 2003) un courrier daté du 2 juin à destination d’EDF :
« Lors de l’instruction qui a eu lieu entre l’IRSN et vos services, l’IRSN a remarqué que les intensités épicentrales de la plupart des séismes de référence avaient été revues à la baisse [par EDF] par rapport à celles qui sont proposées dans la base SISFRANCE (… ) Dans le rapport de sûreté nucléaire du site de Chinon édition 1997, les valeurs des intensités épicentrales sont identiques à celles issues de la base SISFRANCE. »

Explication par le Réseau "Sortir du nucléaire" : EDF a tout simplement… baissé d’office la valeur de l’intensité du séisme de référence pour la centrale de Chinon (!) EDF connaissait pourtant la valeur réelle, puisque c’est celle qui avait été retenue en 1997.

Le Réseau "Sortir du nucléaire" accuse alors EDF de falsification des données sismiques. (cf dépêche AFP 24 juin 2003, reprise dans de nombreux médias). Accusation gravissime… qui ne sera suivie d’aucune procédure d’EDF pour "diffamation". Un véritable aveu.

Pourtant, l’affaire s’arrête là : l’ASN donne discrètement raison à EDF et fait contraint au silence les experts de l’IRSN qui "sous le couvert de l’anonymat tant le sujet est brûlant en interne, dénoncent le fait de ne pas avoir été autorisés à communiquer sur ce dossier séisme." (cf Le Figaro, 10 juin 2003 : "Nucléaire, la transparence muselée")

Aujourd’hui, les nouvelles données publiées par le Ministère de l’Ecologie relancent cette affaire : les chiffres de l’IRSN, écartés par l’ASN, étaient sûrement plus fiables que ceux d’EDF. On découvre subitement que la centrale de Chinon est dans une zone "où le risque sismique était jusqu’ici largement sous-estimé" (Ministère de l’environnement, 21 nov 2005)

Le Réseau "Sortir du nucléaire" demande :
- une commission d’enquête composée d’experts internationaux indépendants.
- la fermeture conservatoire immédiate de la centrale nucléaire de Chinon

La nouvelle carte de France du risque sismique, publiée le 21 novembre par le ministère de l’Ecologie (www.ecologie.gouv.fr/IMG/pdf/carte_alea_sismique.pdf ), repose la question des centrales nucléaires en général et de celle de Chinon en particulier.

Rappel : le 26 mai 2003, le Réseau "Sortir du nucléaire" révèle des documents internes à EDF qui montrent que :
- les chiffres retenus par EDF pour le risque sismique sont fortement contestés par l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN).
- EDF, qui refuse de payer les travaux nécessaires évaluées à près de 2 milliards d’euros, a mis en place une puissante action de lobbying pour que l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) lui donne raison au détriment des experts de l’IRSN.
Suite aux révélations du Réseau "Sortir du nucléaire", l’Autorité de sûreté nucléaire s’exprime enfin en publiant (le 17 juin 2003) un courrier daté du 2 juin à destination d’EDF :
« Lors de l’instruction qui a eu lieu entre l’IRSN et vos services, l’IRSN a remarqué que les intensités épicentrales de la plupart des séismes de référence avaient été revues à la baisse [par EDF] par rapport à celles qui sont proposées dans la base SISFRANCE (… ) Dans le rapport de sûreté nucléaire du site de Chinon édition 1997, les valeurs des intensités épicentrales sont identiques à celles issues de la base SISFRANCE. »

Explication par le Réseau "Sortir du nucléaire" : EDF a tout simplement… baissé d’office la valeur de l’intensité du séisme de référence pour la centrale de Chinon (!) EDF connaissait pourtant la valeur réelle, puisque c’est celle qui avait été retenue en 1997.

Le Réseau "Sortir du nucléaire" accuse alors EDF de falsification des données sismiques. (cf dépêche AFP 24 juin 2003, reprise dans de nombreux médias). Accusation gravissime… qui ne sera suivie d’aucune procédure d’EDF pour "diffamation". Un véritable aveu.

Pourtant, l’affaire s’arrête là : l’ASN donne discrètement raison à EDF et fait contraint au silence les experts de l’IRSN qui "sous le couvert de l’anonymat tant le sujet est brûlant en interne, dénoncent le fait de ne pas avoir été autorisés à communiquer sur ce dossier séisme." (cf Le Figaro, 10 juin 2003 : "Nucléaire, la transparence muselée")

Aujourd’hui, les nouvelles données publiées par le Ministère de l’Ecologie relancent cette affaire : les chiffres de l’IRSN, écartés par l’ASN, étaient sûrement plus fiables que ceux d’EDF. On découvre subitement que la centrale de Chinon est dans une zone "où le risque sismique était jusqu’ici largement sous-estimé" (Ministère de l’environnement, 21 nov 2005)

Le Réseau "Sortir du nucléaire" demande :
- une commission d’enquête composée d’experts internationaux indépendants.
- la fermeture conservatoire immédiate de la centrale nucléaire de Chinon


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 Risque nucléaire  Chinon