Le Réseau “Sortir du nucléaire" insiste sur la gravité de ce problème, au sujet duquel il a déposé plainte le 18 juillet 2018 avec Greenpeace France. La rupture de ces soudures aurait des conséquences graves. Mais au-delà des enjeux techniques, l’attitude d’EDF, avec son mélange de négligence et de politique du fait accompli, est inacceptable. Après avoir omis de transmettre à ses sous-traitants ses exigences renforcées de sûreté et mal contrôlé les soudures, l’entreprise a attendu plus de deux ans pour avertir l’Autorité de sûreté nucléaire. Et selon Le Monde, EDF proposerait même de maintenir le démarrage de l’EPR en 2020 et d’attendre un arrêt pour effectuer les réparations !
Le Réseau “Sortir du nucléaire“ attend avec impatience l’avis de l’ASN. Il espère qu’elle s’en tiendra à une position de fermeté et ne cèdera pas face à EDF, comme cela a déjà été le cas pour la cuve de l’EPR.
Ce problème de soudure ne fait que s’ajouter à la liste des multiples défauts d’un réacteur déjà dangereux avant même d’avoir démarré. Ce n’est même pas le dernier problème en date : en février 2019, de nouvelles malfaçons ont été détectées, sur des pièces mal montées de surcroît, phénomène qui s’était déjà produit. Plutôt que de gaspiller encore des milliards pour le démarrer à tout prix, il faut arrêter les frais, abandonner définitivement ce chantier et mettre fin à tout nouveau projet de relance du nucléaire.