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Nucléaire - vente de deux réacteurs EPR en Chine : pas de quoi pavoiser

Communiqué du 27 juillet 2007



L’Etat français et les entreprises Areva et EDF feraient bien de ne pas pavoiser concernant la probable vente de deux réacteurs EPR à la Chine, et ce pour plusieurs raisons :

- vendre des réacteurs nucléaires à des dictatures (Libye, Chine) n’a rien de glorieux, même si c’est l’assurance de ne pas être confronté à des manifestations citoyennes contre le nucléaire.

- le seul réacteur EPR exporté à ce jour, en Finlande, rencontre de graves déconvenues ; le chantier a plus de deux ans de retard et Areva accuse un milliard d’euros de pertes. Qui plus est, c’est le contribuable français qui risque d’être mis à contribution, l’EPR étant garanti par la Coface (*) à hauteur de 610 millions d’euros. Quelles seront les déconvenues d’Areva en Chine ? Qui paiera ? Encore les citoyens français ?

- les chinois ont acheté de 2 à 4 réacteurs nucléaires à chcun des pays constructeurs de réacteurs : le Canada, la Russie, la Grande-Bretagne, les USA et le Japon. Ils terminent leur "marché" avec deux EPR, quand Whestinghouse (USA) en a vendu quatre. Grâce aux transferts de technologie qu’ils ont imposés à leurs fournisseurs, les Chinois vont par la suite se débrouiller seuls. Finalement, ce n’est que d’extrême justesse qu’Areva a réussi à "placer" deux EPR… qui risquent fort d’être les derniers.

Pour autant, il ne faudrait pas croire que la construction de réacteurs en Chine illustre un quelconque "grand retour" du nucléaire sur la planète : si les chinois construisent réellement les 30 réacteurs annoncés, le nucléaire couvrira royalement 4% de leur électricité, soit 0,7% de leur consommation d’énergie.

Plus généralement, le nucléaire couvre 2,5% de la consommation mondiale d’énergie. Une part infime… et en déclin : la majorité des 431 réacteurs nucléaires en service sur la planète vont fermer dans les 20 ans à venir. Les nouveaux réacteurs, s’ils sont hélas construits, ne feront que freiner le déclin de l’atome.

D’ailleurs, le 10 novembre dernier, le Directeur exécutif de l’Agence internationale de l’énergie, Claude Mandil, a déclaré : "La tâche principale de l’industrie nucléaire mondiale pour les années à venir va être d’essayer de remplacer les centrales nucléaires qui vont fermer. Cela signifie qu’on aura besoin de nombreuses nouvelles centrales sans pour autant que le part du nucléaire augmente ".

Le nucléaire va donc rester une énergie marginale tant en Chine que sur la planète. Il est donc parfaitement faux de prétendre que le nucléaire peut permettre de lutter contre le réchauffement climatique. Par contre, l’énergie nucléaire reste excessivement dangereuse : un seul réacteur accidenté peut contaminer tout un continent.


(*) La Coface est une institution française qui garantit, en particulier avec l’argent public, les contrats industriels à l’exportation dans les pays instables. Il est d’ailleurs incompréhensible qu’Areva ait bénéficié d’une garantie Coface pour une exportation en Finlande ! (Cf https://www.coface.fr/_docs/gc2_04.pdf )

L’Etat français et les entreprises Areva et EDF feraient bien de ne pas pavoiser concernant la probable vente de deux réacteurs EPR à la Chine, et ce pour plusieurs raisons :

- vendre des réacteurs nucléaires à des dictatures (Libye, Chine) n’a rien de glorieux, même si c’est l’assurance de ne pas être confronté à des manifestations citoyennes contre le nucléaire.

- le seul réacteur EPR exporté à ce jour, en Finlande, rencontre de graves déconvenues ; le chantier a plus de deux ans de retard et Areva accuse un milliard d’euros de pertes. Qui plus est, c’est le contribuable français qui risque d’être mis à contribution, l’EPR étant garanti par la Coface (*) à hauteur de 610 millions d’euros. Quelles seront les déconvenues d’Areva en Chine ? Qui paiera ? Encore les citoyens français ?

- les chinois ont acheté de 2 à 4 réacteurs nucléaires à chcun des pays constructeurs de réacteurs : le Canada, la Russie, la Grande-Bretagne, les USA et le Japon. Ils terminent leur "marché" avec deux EPR, quand Whestinghouse (USA) en a vendu quatre. Grâce aux transferts de technologie qu’ils ont imposés à leurs fournisseurs, les Chinois vont par la suite se débrouiller seuls. Finalement, ce n’est que d’extrême justesse qu’Areva a réussi à "placer" deux EPR… qui risquent fort d’être les derniers.

Pour autant, il ne faudrait pas croire que la construction de réacteurs en Chine illustre un quelconque "grand retour" du nucléaire sur la planète : si les chinois construisent réellement les 30 réacteurs annoncés, le nucléaire couvrira royalement 4% de leur électricité, soit 0,7% de leur consommation d’énergie.

Plus généralement, le nucléaire couvre 2,5% de la consommation mondiale d’énergie. Une part infime… et en déclin : la majorité des 431 réacteurs nucléaires en service sur la planète vont fermer dans les 20 ans à venir. Les nouveaux réacteurs, s’ils sont hélas construits, ne feront que freiner le déclin de l’atome.

D’ailleurs, le 10 novembre dernier, le Directeur exécutif de l’Agence internationale de l’énergie, Claude Mandil, a déclaré : "La tâche principale de l’industrie nucléaire mondiale pour les années à venir va être d’essayer de remplacer les centrales nucléaires qui vont fermer. Cela signifie qu’on aura besoin de nombreuses nouvelles centrales sans pour autant que le part du nucléaire augmente ".

Le nucléaire va donc rester une énergie marginale tant en Chine que sur la planète. Il est donc parfaitement faux de prétendre que le nucléaire peut permettre de lutter contre le réchauffement climatique. Par contre, l’énergie nucléaire reste excessivement dangereuse : un seul réacteur accidenté peut contaminer tout un continent.


(*) La Coface est une institution française qui garantit, en particulier avec l’argent public, les contrats industriels à l’exportation dans les pays instables. Il est d’ailleurs incompréhensible qu’Areva ait bénéficié d’une garantie Coface pour une exportation en Finlande ! (Cf https://www.coface.fr/_docs/gc2_04.pdf )


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