Lié au développement du nucléaire militaire, le programme nucléaire civil reste très opaque. Depuis sa création par des ingénieurs de l’École des Mines et une poignée de décideurs au sommet de l’État, le programme nucléaire français n’a jamais fait l’objet d’un vote. Ni les députés, ni les citoyens n’ont voix au chapitre. C’est un véritable déni de démocratie !
Article publié le 7 septembre 2021
Avec une origine militaire, il était peu probable que le nucléaire civil ne soit pas traité de la même manière. Dans son discours du Creusot en 2020, Emmanuel Macron a avoué on ne peut plus clairement le lien entre les deux : "Sans nucléaire civil, pas de nucléaire militaire ; sans nucléaire militaire, pas de nucléaire civil". Une reconnaissance cynique de l’interdépendance entre les centrales et la bombe... Notre analyse de son discours :
▸ https://www.sortirdunucleaire.org/En-visite-au-Creusot-pour-annoncer-la
Le nucléaire reste un domaine opaque et secret où la désinformation domine. L’atome a été imposé en France sans débat démocratique. Ses liens avec la Défense Nationale renforcent l’omerta. Mais au-delà de son origine militaire, le nucléaire s’est surtout développé sans débat démocratique, sans référendum (comme au Danemark, en Autriche ou en Suède). Les trois articles suivants reviennent sur ce manque de débat et de discussion avec le peuple français, que ce soit lors de la mise en place du programme nucléaire, de sa poursuite ou de la gestion de ses déchets.
▸ https://blogs.mediapart.fr/loic-chabannes/blog/280112/nucleaire-et-democratie
▸ http://nucleaire-nonmerci.net/industrie-nucleaire-et-democratie.html
▸ https://journaldelenergie.com/nucleaire/letat-nucleaire-portrait-dune-democratie-malade/
L’absence de démocratie ne vient pas du fonctionnement des institutions françaises mais bien du système nucléaire puisque c’est aujourd’hui l’Agence internationale de l’énergie atomique qui a pour mission d’en contrôler la sécurité, d’assurer la non-prolifération des armes nucléaires qui doit assurer la promotion de cette même énergie. D’ailleurs, la Belgique est logée à la même enseigne que la France quand il s’agit de démocratie et de nucléaire.
En 2017, l’Observatoire des multinationales en lien avec le Réseau “Sortir du nucléaire“ a d’ailleurs publié cette étude comparative entre le système nucléaire et le système de la finance mondialisée tant critiquée aujourd’hui :