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Bruno Le Maire en visite à Penly : méthode Coué et mépris total pour le débat public en cours

Communiqué du 9 décembre 2022



Alors qu’un débat public est en cours sur le projet de construire deux réacteurs EPR 2 sur le site de Penly - et plus largement sur le programme de construction de 6 nouveaux réacteurs EPR2 -, Bruno Le Maire a eu le bon goût de se rendre aujourd’hui à la centrale dans le cadre d’une opération de com’ en compagnie du nouveau PDG d’EDF, Luc Rémont.

Objectif : brosser dans le sens du poil le personnel d’EDF, encore tendu par plusieurs semaines de grèves, rassurer les citoyen·nes quant à une situation énergétique incertaine et effectuer des annonces sur la relance de la filière. Venu proférer des incantations au chevet d’un grand malade dans un contexte laborieux de renationalisation, le ministre s’est surpassé dans les discours grandiloquents, l’auto-persuasion... et le tout avec un mépris consternant pour la démocratie.



Bruno Le Maire piétine la démocratie au nom d’objectifs intenables 

« Le site de Penly est candidat à une paire de nouveaux réacteurs. Lisez mon sourire, je n’en dirai pas plus »  : comment reconnaître plus explicitement que cette construction est décidée depuis longtemps ? Que pour EDF comme pour le gouvernement, le débat public et le vote des parlementaires ne sont qu’une simple formalité administrative ?

Et de renchérir en souhaitant un démarrage du premier réacteur "en 2035 au plus tard", quitte à bousculer les procédures. Pourtant, même la loi qui sera examinée au pas de course début 2023, destinée à créer d’inacceptables dérogations au droit de l’environnement et de l’urbanisme, n’y changera rien. Manque de rigueur et de compétences, efforts énormes d’ingénierie à fournir pour des réacteurs qui n’existent que sur le papier : la filière nucléaire n’est pas prête et, en interne,l’État est conscient que l’objectifs de 2035 n’est pas tenable. Avec cette précipitation, Bruno Le Maire préparela répétition du scénario catastrophe de Flamanville : des opérations bâclées et des défauts mis sous le tapis pour gagner du temps à tout prix.

Une communication hors-sol sur le redémarrage des centrales

Le choix de Penly illustre aussi l’inanité de la posture gouvernementale. Face à l’inquiétude de la population au sujet de potentielles coupures d’électricité cet hiver, Bruno Le Maire a choisi de communiquer sur le redémarrage du parc nucléaire... depuis un site arrêté depuis des mois. Et dont les deux réacteurs ne seront pas relancés avant fin janvier-mi février au plus tôt. 

En ce 9 décembre 2022, à la veille d’un week-end glacial, 16 réacteurs sont toujours à l’arrêt. Certains le sont pour maintenance, d’autres en raison d’un grave problème de corrosion dont les conséquences se déploieront encore pendant des années (et ce, d’autant que les réponses techniques apportées suscitent des interrogations [1] ). Les discours grandiloquents de Bruno Le Maire n’y changeront rien : le mauvais état durable du parc constitue un risque pour l’approvisionnement électrique. Ce n’est pas une hypothétique relance du nucléaire qui résoudra les difficultés qui se posent ici et maintenant pour une population menacée par les coupures ou la précarité énergétique.

Une vision dépassée de l’avenir

Entre méthode Coué, clichés éculés et cocoricos déplacés, Bruno Le Maire fait du nucléaire la pierre angulaire de sa "stratégie de réindustrialisation à marche forcée". Alors que le GIEC démontre que le potentiel des énergies renouvelables pour réduire au plus vite les émissions est infiniment supérieur à celui du nucléaire, il déroule le mensonge d’une technologie indispensable face au changement climatique. Et d’annoncer un grand plan de recrutement, qui visera les jeunes dès la 4ème pour tenter de les intéresser à cette "énergie d’avenir". Dans quel monde vit Bruno Le Maire pour prétendre enrôler dans ce programme délirant une jeunesse qui souhaite un changement profond de système ? 


Notes

[1Uneinspection menée le 18 octobre 2022 dans l’usine italienne où sont fabriquées les tuyauteries de remplacement indique que la traçabilité, la surveillance et le niveau d’approfondissement des gestes ne correspondent pas aux exigences requises.

Bruno Le Maire piétine la démocratie au nom d’objectifs intenables 

« Le site de Penly est candidat à une paire de nouveaux réacteurs. Lisez mon sourire, je n’en dirai pas plus »  : comment reconnaître plus explicitement que cette construction est décidée depuis longtemps ? Que pour EDF comme pour le gouvernement, le débat public et le vote des parlementaires ne sont qu’une simple formalité administrative ?

Et de renchérir en souhaitant un démarrage du premier réacteur "en 2035 au plus tard", quitte à bousculer les procédures. Pourtant, même la loi qui sera examinée au pas de course début 2023, destinée à créer d’inacceptables dérogations au droit de l’environnement et de l’urbanisme, n’y changera rien. Manque de rigueur et de compétences, efforts énormes d’ingénierie à fournir pour des réacteurs qui n’existent que sur le papier : la filière nucléaire n’est pas prête et, en interne,l’État est conscient que l’objectifs de 2035 n’est pas tenable. Avec cette précipitation, Bruno Le Maire préparela répétition du scénario catastrophe de Flamanville : des opérations bâclées et des défauts mis sous le tapis pour gagner du temps à tout prix.

Une communication hors-sol sur le redémarrage des centrales

Le choix de Penly illustre aussi l’inanité de la posture gouvernementale. Face à l’inquiétude de la population au sujet de potentielles coupures d’électricité cet hiver, Bruno Le Maire a choisi de communiquer sur le redémarrage du parc nucléaire... depuis un site arrêté depuis des mois. Et dont les deux réacteurs ne seront pas relancés avant fin janvier-mi février au plus tôt. 

En ce 9 décembre 2022, à la veille d’un week-end glacial, 16 réacteurs sont toujours à l’arrêt. Certains le sont pour maintenance, d’autres en raison d’un grave problème de corrosion dont les conséquences se déploieront encore pendant des années (et ce, d’autant que les réponses techniques apportées suscitent des interrogations [1] ). Les discours grandiloquents de Bruno Le Maire n’y changeront rien : le mauvais état durable du parc constitue un risque pour l’approvisionnement électrique. Ce n’est pas une hypothétique relance du nucléaire qui résoudra les difficultés qui se posent ici et maintenant pour une population menacée par les coupures ou la précarité énergétique.

Une vision dépassée de l’avenir

Entre méthode Coué, clichés éculés et cocoricos déplacés, Bruno Le Maire fait du nucléaire la pierre angulaire de sa "stratégie de réindustrialisation à marche forcée". Alors que le GIEC démontre que le potentiel des énergies renouvelables pour réduire au plus vite les émissions est infiniment supérieur à celui du nucléaire, il déroule le mensonge d’une technologie indispensable face au changement climatique. Et d’annoncer un grand plan de recrutement, qui visera les jeunes dès la 4ème pour tenter de les intéresser à cette "énergie d’avenir". Dans quel monde vit Bruno Le Maire pour prétendre enrôler dans ce programme délirant une jeunesse qui souhaite un changement profond de système ? 


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