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Sortir du nucléaire n°57



Printemps 2013

Déchets nucléaires

Alerter les générations futures, mission impossible !

Article paru dans la revue Sortir du nucléaire n°57 - Printemps 2013

 Déchets radioactifs  Bure - CIGEO


Vu la durée de la radioactivité qui va être enfouie - des milliers, voire millions d’années - comment léguer le cadeau aux générations futures ? Comment nourrir la mémoire, prévenir de futures intrusions ? Il apparaît d’ores et déjà IMPOSSIBLE de transmettre un message pérenne et fiable à nos descendants.

L’Andra avance des solutions pour le moins ubuesques ou dérisoires au regard du gigantesque problème posé à La Hague ou à Bure, dans son Rapport d’activité et de développement durable 2011.

Le bon vieux papier serait le support d’archivage envisagé. Ainsi lit-on que toutes les données concernant les Centres de stockage seraient archivées en deux exemplaires sur papier permanent (!) (600 ans à 1000 ans), l’un aux Archives nationales de Fontainebleau, l’autre sur le site concerné. Si le langage évolue, le message est-il auto-traduisible ?

Art et rituels peuvent-ils traverser intacts les millénaires et conserver leur signification initiale ?

Selon l’Andra, le message doit être simple et évolutif pour rester compréhensible par tous à travers les époques. "L’émotion doit pouvoir se transmettre par un rite ou une légende de générations en générations." Ainsi le plasticien allemand Veit Stratmann, pour lutter contre la perte de mémoire, propose d’instaurer un rite issu de la culture japonaise, soit le rehaussement tous les 30 ans de la couverture définitive des Centres de stockage. "À la fin des 300 ans de surveillance, la couverture finale atteindrait une hauteur de 57 mètres et deviendrait une colline (...)". Est-ce bien judicieux de compter sur la transmission orale dans une zone de 7 habitants au km² en Meuse avec une population très vieillissante ?

Les populations qui vivent et travaillent à proximité des Centres de stockage seraient le pivot central pour transmettre la mémoire. En 2011, l’Andra a mis en place des groupes de réflexion sur ces sites pour recueillir leurs critiques et des idées, et sollicite des artistes contemporains. L’Andra privilégie non plus science et technologie, mais émotion, art et rituel. Quel aveu de la terrible impuissance de l’homme face à ses propres déchets nucléaires !

Quand on pense que les premiers géants de l’Île de Pâques de l’an 1100 ne livreront jamais leur secret...

Vu la durée de la radioactivité qui va être enfouie - des milliers, voire millions d’années - comment léguer le cadeau aux générations futures ? Comment nourrir la mémoire, prévenir de futures intrusions ? Il apparaît d’ores et déjà IMPOSSIBLE de transmettre un message pérenne et fiable à nos descendants.

L’Andra avance des solutions pour le moins ubuesques ou dérisoires au regard du gigantesque problème posé à La Hague ou à Bure, dans son Rapport d’activité et de développement durable 2011.

Le bon vieux papier serait le support d’archivage envisagé. Ainsi lit-on que toutes les données concernant les Centres de stockage seraient archivées en deux exemplaires sur papier permanent (!) (600 ans à 1000 ans), l’un aux Archives nationales de Fontainebleau, l’autre sur le site concerné. Si le langage évolue, le message est-il auto-traduisible ?

Art et rituels peuvent-ils traverser intacts les millénaires et conserver leur signification initiale ?

Selon l’Andra, le message doit être simple et évolutif pour rester compréhensible par tous à travers les époques. "L’émotion doit pouvoir se transmettre par un rite ou une légende de générations en générations." Ainsi le plasticien allemand Veit Stratmann, pour lutter contre la perte de mémoire, propose d’instaurer un rite issu de la culture japonaise, soit le rehaussement tous les 30 ans de la couverture définitive des Centres de stockage. "À la fin des 300 ans de surveillance, la couverture finale atteindrait une hauteur de 57 mètres et deviendrait une colline (...)". Est-ce bien judicieux de compter sur la transmission orale dans une zone de 7 habitants au km² en Meuse avec une population très vieillissante ?

Les populations qui vivent et travaillent à proximité des Centres de stockage seraient le pivot central pour transmettre la mémoire. En 2011, l’Andra a mis en place des groupes de réflexion sur ces sites pour recueillir leurs critiques et des idées, et sollicite des artistes contemporains. L’Andra privilégie non plus science et technologie, mais émotion, art et rituel. Quel aveu de la terrible impuissance de l’homme face à ses propres déchets nucléaires !

Quand on pense que les premiers géants de l’Île de Pâques de l’an 1100 ne livreront jamais leur secret...



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