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La sortie du nucléaire marque des points

Janvier 2013 - La transition énergétique en marche en Allemagne

Article publié le 29 janvier 2013



À en croire la majorité des médias français, l’Allemagne sortirait du nucléaire en laissant exploser ses émissions de gaz à effet de serre et en achetant du courant à la France. Tordons le cou aux idées reçues ! La transition énergétique est en marche en Allemagne, en dépit du poids de l’industrie des énergies sales.



Contrairement à ce que prétendent les défenseurs de l’atome, la sortie du nucléaire n’est pas synonyme d’une hausse des émissions de gaz à effet de serre. L’Agence Fédérale de l’Environnement allemande a confirmé ce 15 janvier qu’en 2011, année où 8 réacteurs allemands ont été retirés du réseau électrique, l’Allemagne a réussi à diminuer de 2,9 % ses émissions. Elle atteint ainsi largement les objectifs que le pays s’était fixé dans le cadre du protocole de Kyoto.

En dépit de la fermeture de ces réacteurs, le pays n’a pas augmenté sa consommation d’énergies fossiles, ne connaît toujours pas de black-out, et reste même exportateur net d’électricité. En 2012, même les données de RTE confirment que l’Allemagne a vendu plus d’électricité à la France qu’elle ne lui en a acheté !

Les raisons de ces bons résultats ? Un hiver 2011 doux, mais aussi des mesures d’efficacité énergétique et, surtout, le développement rapide des énergies renouvelables. En particulier, les installations de panneaux photovoltaïques ont fait un bond, si bien que le soleil fournit maintenant de l’électricité à 8 millions de ménages.

Cependant, pour une grande partie des allemands, les évolutions ne sont pas assez rapides. Ils accusent le ministre de l’Environnement de vouloir freiner le développement des énergies renouvelables au prétexte de leur coût prétendument trop élevé. Un argument qui ne convainc pas les Allemands : selon un sondage récent, deux tiers d’entre eux seraient prêts à payer plus cher l’électricité pour accélérer le développement des énergies propres. Surtout, la prétendu cherté des renouvelables est un argument bien contestable. Il n’est pas rare que, du fait d’une production surabondante des énergies renouvelables, les prix de vente de l’électricité chutent brutalement ; l’année 2012 a même compté 18 jours de prix négatifs pour les consommateurs !

Pour l’Allemagne, l’enjeu actuel n’est donc pas le choix "nucléaire OU charbon" (ce sont d’ailleurs les mêmes compagnies qui possèdent les deux types de centrales). Il s’agit maintenant de choisir entre les énergies sales et peu flexibles (charbon et atome) et les énergies renouvelables, propres et flexibles. Le nucléaire (et le charbon) ne sont pas des énergies de "transition", mais bien un frein au développement des énergies propres. En période de surproduction, les opérateurs préfèrent encore déconnecter les éoliennes que de supprimer des centrales, alors que les énergies renouvelables pourraient d’ores et déjà prendre le relais.

Les Allemands restent en tout cas mobilisés pour une transition énergétique plus rapide encore. Il reste encore 9 réacteurs à fermer !

Pour plus d’informations, lire l’article Le tournant énergétique allemand, de Chantal Bourry... ou consultez le site officiel de la transition énergétique allemande (en français !) : https://energytransition.de/2013/03/fr/

Publicité de l’agence fédérale pour les énergies renouvelables : "Il n’y a pas de place pour tout dans le futur de l’Allemagne". Énergies renouvelables ou grosses centrales nucléaire ou au charbon, il va falloir choisir !

Contrairement à ce que prétendent les défenseurs de l’atome, la sortie du nucléaire n’est pas synonyme d’une hausse des émissions de gaz à effet de serre. L’Agence Fédérale de l’Environnement allemande a confirmé ce 15 janvier qu’en 2011, année où 8 réacteurs allemands ont été retirés du réseau électrique, l’Allemagne a réussi à diminuer de 2,9 % ses émissions. Elle atteint ainsi largement les objectifs que le pays s’était fixé dans le cadre du protocole de Kyoto.

En dépit de la fermeture de ces réacteurs, le pays n’a pas augmenté sa consommation d’énergies fossiles, ne connaît toujours pas de black-out, et reste même exportateur net d’électricité. En 2012, même les données de RTE confirment que l’Allemagne a vendu plus d’électricité à la France qu’elle ne lui en a acheté !

Les raisons de ces bons résultats ? Un hiver 2011 doux, mais aussi des mesures d’efficacité énergétique et, surtout, le développement rapide des énergies renouvelables. En particulier, les installations de panneaux photovoltaïques ont fait un bond, si bien que le soleil fournit maintenant de l’électricité à 8 millions de ménages.

Cependant, pour une grande partie des allemands, les évolutions ne sont pas assez rapides. Ils accusent le ministre de l’Environnement de vouloir freiner le développement des énergies renouvelables au prétexte de leur coût prétendument trop élevé. Un argument qui ne convainc pas les Allemands : selon un sondage récent, deux tiers d’entre eux seraient prêts à payer plus cher l’électricité pour accélérer le développement des énergies propres. Surtout, la prétendu cherté des renouvelables est un argument bien contestable. Il n’est pas rare que, du fait d’une production surabondante des énergies renouvelables, les prix de vente de l’électricité chutent brutalement ; l’année 2012 a même compté 18 jours de prix négatifs pour les consommateurs !

Pour l’Allemagne, l’enjeu actuel n’est donc pas le choix "nucléaire OU charbon" (ce sont d’ailleurs les mêmes compagnies qui possèdent les deux types de centrales). Il s’agit maintenant de choisir entre les énergies sales et peu flexibles (charbon et atome) et les énergies renouvelables, propres et flexibles. Le nucléaire (et le charbon) ne sont pas des énergies de "transition", mais bien un frein au développement des énergies propres. En période de surproduction, les opérateurs préfèrent encore déconnecter les éoliennes que de supprimer des centrales, alors que les énergies renouvelables pourraient d’ores et déjà prendre le relais.

Les Allemands restent en tout cas mobilisés pour une transition énergétique plus rapide encore. Il reste encore 9 réacteurs à fermer !

Pour plus d’informations, lire l’article Le tournant énergétique allemand, de Chantal Bourry... ou consultez le site officiel de la transition énergétique allemande (en français !) : https://energytransition.de/2013/03/fr/

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Thèmes
 Sortie du nucléaire  Energies renouvelables