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La sortie du nucléaire marque des points

janvier 2013 - Royaume-Uni : abandon définitif d’un projet d’enfouissement de déchets nucléaires !

Article publié le 21 mars 2013



Les élus du comté de Cumbrie (Nord-Est de l’Angleterre) viennent de rejeter un projet d’enfouissement de déchets radioactif.



Le comté de Cumbrie et ses districts d’Allerdale et Copeland, qui forment la "côte nucléaire" sur laquelle est implantée l’usine de "retraitement" de combustible usé de Sellafield (l’équivalent britannique de La Hague), étaient jusqu’à récemment les dernières autorités locales de Grande-Bretagne encore engagées dans des études de faisabilité concernant l’implantation d’un site d’enfouissement de déchets nucléaires au Royaume-Uni.

Mais le 30 janvier, par un vote à 7 contre et 3 pour, les conseillers du comté ont voté pour l’abandon définitif des recherches préliminaires sur le territoire qu’ils administrent, après que des géologues indépendants ont apporté la démonstration que la géologie fracturée du comté était incompatible avec un tel stockage. Les organisations écologistes ont mené une campagne couronnée de succès, gagnant le soutien de la direction du parc national du Lake District et de centaines d’associations engagées dans la protection des paysages.

Le conseiller conservateur Eddie Martin, qui a voté contre le projet, a averti des risques dus à la radioactivité et du danger qui pèserait sur l’importante activité touristique de la région. Après le vote, il a déclaré : "La Cumbrie possède un paysage unique et mondialement renommé, qui doit être chéri et protégé. Bien que l’usine de Sellafield et le Lake District aient cohabité avec succès pendant des décennies, nous craignons que, si la zone devient connue dans la conscience nationale comme le lieu où sont enfouis les déchets nucléaires, la réputation du Lake District ne soit plus aussi résiliente."

Pour Stuart Haszeldine, géologue à l’université d’Édimbourg qui a joué un rôle éminent dans la mise au jour des risques, "C’est une politique à très courte vue qui a été adoptée, conduite en amenant les conseils locaux à se porter volontaires pour les mauvaises raisons : des incitations financières. De nombreuses informations ont été tues au cours du processus pour persuader les conseils d’accepter des sites techniquement inadaptés." Il rappelle que, dans les années 1980 et 1990, l’examen d’un premier site près de Sellafield avait coûté quelque 400 millions de livres sterling, avant d’être abandonné – déjà – à cause d’une géologie complexe et fracturée. Haszeldine ajoute : "Au bout du compte, croyons-nous dans une politique basée sur des faits ou bien dans un opportunisme politique qui exploite les communautés dont les opportunités économiques sont limitées ?"

Une question que devraient se poser, en France, tous les élu-e-s et citoyen-ne-s de la région de Bure !

Source : guardian.co.uk, 30 janvier 2013

Le comté de Cumbrie et ses districts d’Allerdale et Copeland, qui forment la "côte nucléaire" sur laquelle est implantée l’usine de "retraitement" de combustible usé de Sellafield (l’équivalent britannique de La Hague), étaient jusqu’à récemment les dernières autorités locales de Grande-Bretagne encore engagées dans des études de faisabilité concernant l’implantation d’un site d’enfouissement de déchets nucléaires au Royaume-Uni.

Mais le 30 janvier, par un vote à 7 contre et 3 pour, les conseillers du comté ont voté pour l’abandon définitif des recherches préliminaires sur le territoire qu’ils administrent, après que des géologues indépendants ont apporté la démonstration que la géologie fracturée du comté était incompatible avec un tel stockage. Les organisations écologistes ont mené une campagne couronnée de succès, gagnant le soutien de la direction du parc national du Lake District et de centaines d’associations engagées dans la protection des paysages.

Le conseiller conservateur Eddie Martin, qui a voté contre le projet, a averti des risques dus à la radioactivité et du danger qui pèserait sur l’importante activité touristique de la région. Après le vote, il a déclaré : "La Cumbrie possède un paysage unique et mondialement renommé, qui doit être chéri et protégé. Bien que l’usine de Sellafield et le Lake District aient cohabité avec succès pendant des décennies, nous craignons que, si la zone devient connue dans la conscience nationale comme le lieu où sont enfouis les déchets nucléaires, la réputation du Lake District ne soit plus aussi résiliente."

Pour Stuart Haszeldine, géologue à l’université d’Édimbourg qui a joué un rôle éminent dans la mise au jour des risques, "C’est une politique à très courte vue qui a été adoptée, conduite en amenant les conseils locaux à se porter volontaires pour les mauvaises raisons : des incitations financières. De nombreuses informations ont été tues au cours du processus pour persuader les conseils d’accepter des sites techniquement inadaptés." Il rappelle que, dans les années 1980 et 1990, l’examen d’un premier site près de Sellafield avait coûté quelque 400 millions de livres sterling, avant d’être abandonné – déjà – à cause d’une géologie complexe et fracturée. Haszeldine ajoute : "Au bout du compte, croyons-nous dans une politique basée sur des faits ou bien dans un opportunisme politique qui exploite les communautés dont les opportunités économiques sont limitées ?"

Une question que devraient se poser, en France, tous les élu-e-s et citoyen-ne-s de la région de Bure !

Source : guardian.co.uk, 30 janvier 2013



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Thèmes
 Déchets radioactifs