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Deux collectifs bloquent les installations de transformation de l’uranium !

Article publié le 19 juin 2013



Mercredi 19 juin 2013, deux actions de blocage ont eu lieu simultanément devant deux usines de transformation de l’uranium.



Pacifiquement, 60 personnes du collectif Stop Uranium se sont rassemblées devant l’usine Comurhex de Malvési (Aude) tandis que plusieurs sont restés enchaînés plusieurs heures pour bloquer le passage. En même temps, une quarantaine de personnes du collectif Stop Tricastin ont bloqué l’entrée de l’usine d’enrichissement Eurodif, sur le site du Tricastin.

Les deux actions se sont déroulées dans le calme et ont duré environ 2 heures.

Ces deux actions étaient destinées à alerter sur les dangers de ces installations nucléaires et des convois radioactifs qui circulent quotidiennement de l’une à l’autre.


Retour en images :

Comurhex Malvési

L’action a commencé vers 14 h près du site de la Comurhex Malvési, cette usine où l’uranium venu d’Afrique, d’Australie et du Kazakhstan subit ses premières transformations.

©Martin Leers

Une soixantaine de militants va affluer sur le site.

©Martin Leers

Des militants couchés à terre sont enchaînés.

©Martin Leers

On apprend que l’action de blocage devant le site du Tricastin a commencé. 40 personnes sont rassemblées devant l’usine Eurodif.

Beaucoup de monde devant les grilles !

©Martin Leers

Vers 15 h, la police commence à évacuer... cela prendra du temps car le blocage est efficace et les militants déterminés !

©Martin Leers

À 15 h 45, tout le monde a été évacué.

Tricastin

Blocage du Tricastin

Revue de presse :

Sur l’action de Malvési :

Sur l’action au Tricastin :

Par cette double action, les collectifs ont souhaité dénoncer les risques quotidiens que fait courir l’industrie nucléaire aux populations du Languedoc Roussillon et de Rhône-Alpes. Qui connaît en effet les nombreuses étapes par lesquelles l’uranium est transformé en combustible nucléaire, ainsi que les pollutions et les transports incessants d’un site à l’autre que chacune d’entre elle génère ?

Deux usines à hauts risques

À son arrivée en France, l’uranium est acheminé à l’usine Comurhex de Malvési, où il est transformé en tétrafluorure d’uranium (UF4) - une substance qui, au contact de l’humidité de l’air, peut générer une solution toxique et très corrosive capable de percer le verre. Ce raffinage rejette de nombreux produits radioactifs et chimiques dans l’environnement [1], les solutions étant décantées dans des bassins à ciel ouvert. La CRIIRAD a révélé en 2006 que ces bassins contiennent encore des traces de plutonium, substance extrêmement toxique et nocive [2]. De nombreux accidents (inondation, rupture de digue...) ont été recensés à Malvési.

Le futur combustible est ensuite transporté en camion vers l’usine Comurhex de Pierrelatte, sur le site du Tricastin (Drôme). Au terme de multiples manipulations et rejets de produits radioactifs et chimiques cancérigènes, il y est ensuite transformé en hexafluorure d’uranium (UF6), un composé chimique corrosif, très actif et nocif qui réagit violemment tant avec l’eau qu’avec l’humidité de l’air. Ce n’est qu’une des multiples substances à risque que l’on peut trouver sur le site du Tricastin, véritable bombe à retardement présentant une concentration exceptionnelle de matières radioactives.

… et des transports quotidiens dangereux

Une enquête réalisée par les militants locaux confirme qu’en moyenne 60 tonnes de matières radioactives - soit 3 à 5 camions - circulent chaque jour entre les usines de Malvési et de Pierrelatte. Non sécurisés, circulant sans aucune protection, ces convois empruntent l’A9, passent à proximité d’agglomérations comme Montpellier, stationnent sur des aires d’autoroute et croisent des milliers d’usagers de la route chaque jour comme si de rien n’était. Pourtant, ces chargements d’uranium sont irradiants et émettent une quantité notable de rayonnements gamma [3]. Les conducteurs connaissent-ils ces risques ? Les communes traversées sont-elles informées du danger des convois ? En cas d’accident, pompiers et préfectures disposent-ils de plans d’intervention ? Comme pour tout ce qui concerne nucléaire, le mystère est entier et l’opacité règne.

Le cliché d’une industrie nucléaire « propre » et maîtrisée est bien éloigné de la réalité. Ces premières étapes de la chaîne de l’uranium prouvent que cette industrie, même dans son fonctionnement quotidien et « régulier », fait peser un risque considérable sur les populations, de l’extraction du minerai jusqu’à la « gestion » des déchets, et ce sur tout le territoire. Il n’y a pas de nucléaire sûr et la meilleure façon de garantir l’absence de risque est de se passer de cette technologie mortifère.

Nucléaire : de la mines aux déchets, nous sommes tous concernés !

Pour comprendre en 3 minutes la chaîne du combustible et en savoir plus sur la campagne « Nucléaire : de la mines aux déchets, tous concernés ! » : https://www.sortirdunucleaire.org/Tous-concernes

Notes :

[1] Uranium, nitrates, fluorures, oxydes d’azote, ammoniac… Voir le rapport de la CRIIRAD : https://www.criirad.org/actualites/dossiers2006/comurhex/rapportcomurhex_criirad_1.pdf

[2] https://www.criirad.org/actualites/dossiers2006/comurhex/rapportcomurhex_criirad_3.pdf

[3] « Contrairement à un mensonge répété du lobby nucléaire, les chargements d’uranium sont des chargements irradiants, qu’il s’agisse, comme c’est le cas ici, d’uranium naturel, ou qu’il s’agisse d’uranium appauvri. Le rayonnement mesuré dans la voiture qui double le camion provient, pour l’essentiel, des descendants à vie courte de l’uranium 238, le thorium 234 et le protactinium 234m, ainsi que de l’uranium 235 ». Extrait d’une vidéo réalisée par la CRIIRAD : https://www.youtube.com/watch?v=0eBICCIbsWA

Pacifiquement, 60 personnes du collectif Stop Uranium se sont rassemblées devant l’usine Comurhex de Malvési (Aude) tandis que plusieurs sont restés enchaînés plusieurs heures pour bloquer le passage. En même temps, une quarantaine de personnes du collectif Stop Tricastin ont bloqué l’entrée de l’usine d’enrichissement Eurodif, sur le site du Tricastin.

Les deux actions se sont déroulées dans le calme et ont duré environ 2 heures.

Ces deux actions étaient destinées à alerter sur les dangers de ces installations nucléaires et des convois radioactifs qui circulent quotidiennement de l’une à l’autre.


Retour en images :

Comurhex Malvési

L’action a commencé vers 14 h près du site de la Comurhex Malvési, cette usine où l’uranium venu d’Afrique, d’Australie et du Kazakhstan subit ses premières transformations.

©Martin Leers

Une soixantaine de militants va affluer sur le site.

©Martin Leers

Des militants couchés à terre sont enchaînés.

©Martin Leers

On apprend que l’action de blocage devant le site du Tricastin a commencé. 40 personnes sont rassemblées devant l’usine Eurodif.

Beaucoup de monde devant les grilles !

©Martin Leers

Vers 15 h, la police commence à évacuer... cela prendra du temps car le blocage est efficace et les militants déterminés !

©Martin Leers

À 15 h 45, tout le monde a été évacué.

Tricastin

Blocage du Tricastin

Revue de presse :

Sur l’action de Malvési :

Sur l’action au Tricastin :

Par cette double action, les collectifs ont souhaité dénoncer les risques quotidiens que fait courir l’industrie nucléaire aux populations du Languedoc Roussillon et de Rhône-Alpes. Qui connaît en effet les nombreuses étapes par lesquelles l’uranium est transformé en combustible nucléaire, ainsi que les pollutions et les transports incessants d’un site à l’autre que chacune d’entre elle génère ?

Deux usines à hauts risques

À son arrivée en France, l’uranium est acheminé à l’usine Comurhex de Malvési, où il est transformé en tétrafluorure d’uranium (UF4) - une substance qui, au contact de l’humidité de l’air, peut générer une solution toxique et très corrosive capable de percer le verre. Ce raffinage rejette de nombreux produits radioactifs et chimiques dans l’environnement [1], les solutions étant décantées dans des bassins à ciel ouvert. La CRIIRAD a révélé en 2006 que ces bassins contiennent encore des traces de plutonium, substance extrêmement toxique et nocive [2]. De nombreux accidents (inondation, rupture de digue...) ont été recensés à Malvési.

Le futur combustible est ensuite transporté en camion vers l’usine Comurhex de Pierrelatte, sur le site du Tricastin (Drôme). Au terme de multiples manipulations et rejets de produits radioactifs et chimiques cancérigènes, il y est ensuite transformé en hexafluorure d’uranium (UF6), un composé chimique corrosif, très actif et nocif qui réagit violemment tant avec l’eau qu’avec l’humidité de l’air. Ce n’est qu’une des multiples substances à risque que l’on peut trouver sur le site du Tricastin, véritable bombe à retardement présentant une concentration exceptionnelle de matières radioactives.

… et des transports quotidiens dangereux

Une enquête réalisée par les militants locaux confirme qu’en moyenne 60 tonnes de matières radioactives - soit 3 à 5 camions - circulent chaque jour entre les usines de Malvési et de Pierrelatte. Non sécurisés, circulant sans aucune protection, ces convois empruntent l’A9, passent à proximité d’agglomérations comme Montpellier, stationnent sur des aires d’autoroute et croisent des milliers d’usagers de la route chaque jour comme si de rien n’était. Pourtant, ces chargements d’uranium sont irradiants et émettent une quantité notable de rayonnements gamma [3]. Les conducteurs connaissent-ils ces risques ? Les communes traversées sont-elles informées du danger des convois ? En cas d’accident, pompiers et préfectures disposent-ils de plans d’intervention ? Comme pour tout ce qui concerne nucléaire, le mystère est entier et l’opacité règne.

Le cliché d’une industrie nucléaire « propre » et maîtrisée est bien éloigné de la réalité. Ces premières étapes de la chaîne de l’uranium prouvent que cette industrie, même dans son fonctionnement quotidien et « régulier », fait peser un risque considérable sur les populations, de l’extraction du minerai jusqu’à la « gestion » des déchets, et ce sur tout le territoire. Il n’y a pas de nucléaire sûr et la meilleure façon de garantir l’absence de risque est de se passer de cette technologie mortifère.

Nucléaire : de la mines aux déchets, nous sommes tous concernés !

Pour comprendre en 3 minutes la chaîne du combustible et en savoir plus sur la campagne « Nucléaire : de la mines aux déchets, tous concernés ! » : https://www.sortirdunucleaire.org/Tous-concernes

Notes :

[1] Uranium, nitrates, fluorures, oxydes d’azote, ammoniac… Voir le rapport de la CRIIRAD : https://www.criirad.org/actualites/dossiers2006/comurhex/rapportcomurhex_criirad_1.pdf

[2] https://www.criirad.org/actualites/dossiers2006/comurhex/rapportcomurhex_criirad_3.pdf

[3] « Contrairement à un mensonge répété du lobby nucléaire, les chargements d’uranium sont des chargements irradiants, qu’il s’agisse, comme c’est le cas ici, d’uranium naturel, ou qu’il s’agisse d’uranium appauvri. Le rayonnement mesuré dans la voiture qui double le camion provient, pour l’essentiel, des descendants à vie courte de l’uranium 238, le thorium 234 et le protactinium 234m, ainsi que de l’uranium 235 ». Extrait d’une vidéo réalisée par la CRIIRAD : https://www.youtube.com/watch?v=0eBICCIbsWA