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Sortir du nucléaire n°102



Été 2024
Crédit photo : Sandie Clarke - Unsplash

Changer

Sobriété énergétique forcée ou choisie ?
Ou comment rendre désirable l’indispensable sobriété

Dans notre société où la consommation s’avère l’objectif indispensable pour goûter le bonheur, voire réussir sa vie, il semble difficile d’apporter d’autres perspectives de mode de vie. La publicité est omniprésente dans les grands médias, dans les rues et les transports ; dès lors, comment s’en affranchir et garder un autre cap que celui du « toujours plus » ? Pourtant, les faits et les alertes existent : réchauffement climatique, catastrophes induites, épuisement des ressources, pollutions et contaminations, injustices sociales, répression contre les protecteurs de l’environnement... Il est temps de développer une sobriété indispensable.

Alternatives et sortie du nucléaire Maîtrise de l’énergie Habitat écologique

Les raisons éthiques fondamentales en termes d’équité et de protection de l’environnement incitent à questionner nos pratiques. Cela suppose des choix personnels, mais aussi collectifs. Pour beaucoup, cela parait difficile, car les habitudes et les mentalités doivent évoluer.

Tout en satisfaisant ses besoins vitaux, il s’agit d’éviter la surconsommation et la production de biens et services inutiles. Moyennant une organisation judicieuse, de nombreuses alternatives ou pratiques sont possibles. Sans prétendre en dresser une liste exhaustive, voici quelques exemples concrets dans différents domaines :

  • Notre alimentation peut être assurée en grande partie par des circuits courts grâce à des producteurs locaux ou régionaux, avec moins de viande et de produits animaux. Et même, quand c’est possible, nous prendrons plaisir à pratiquer le maraîchage.
  • Nos vêtements peuvent provenir du marché de l’occasion et ne sont pas à renouveler si souvent.
  • Nos transports doivent être réfléchis en réduisant au mieux le recours à la voiture et à l’avion. Dans certains cas, notre mobilité peut recourir à des moyens ‘doux’ : vélo, trottinette, marche à pied. Et si, malgré tout, il faut prendre la voiture, que ce soit en éco-conduisant, en co-voiturant et en limitant sa vitesse.
  • Dans l’habitat, il s’avère nécessaire de prendre les bonnes décisions, notamment en termes d’isolation, mais attention à l’effet rebond lié à des comportements énergivores... Certains choisiront un habitat léger, à faible empreinte écologique, d’autres une habitation juste adaptée à leurs besoins, d’autres encore un habitat partagé.
  • Pensons également à la mutualisation d’outils et accessoires, au recours au réemploi, à la réparation et aux ‘LowTech’.

Bien sûr, se contenter de ‘petits gestes’ ne suffit pas ; il faut savoir participer à la ‘vie de la cité’. Se révéler force de propositions constructives et participer aux prises de décisions collectives est fortement recommandé ! Ce peut être en tant qu’élu de collectivité décidant d’investissement ou d’organisation collective, mais aussi élu associatif faisant la promotion de la sobriété. Ce peut-être également au travers de coopératives, voire d’entreprises, développant des projets citoyens. Par exemple, les initiatives citoyennes d’énergie renouvelable se doublent souvent de sensibilisation aux économies d’énergie. Bonheur : la sobriété devenue collaborative devient source d’émulation !

Finalement, en consommant ‘moins mais mieux’, en réduisant les trajets et les coûts, en mutualisant les biens et savoirs, en créant du lien social, la sobriété devient désirable car elle peut améliorer le bien-être, la santé, l’environnement, bref, la qualité de vie.

  • Bernard Cottier

Les raisons éthiques fondamentales en termes d’équité et de protection de l’environnement incitent à questionner nos pratiques. Cela suppose des choix personnels, mais aussi collectifs. Pour beaucoup, cela parait difficile, car les habitudes et les mentalités doivent évoluer.

Tout en satisfaisant ses besoins vitaux, il s’agit d’éviter la surconsommation et la production de biens et services inutiles. Moyennant une organisation judicieuse, de nombreuses alternatives ou pratiques sont possibles. Sans prétendre en dresser une liste exhaustive, voici quelques exemples concrets dans différents domaines :

  • Notre alimentation peut être assurée en grande partie par des circuits courts grâce à des producteurs locaux ou régionaux, avec moins de viande et de produits animaux. Et même, quand c’est possible, nous prendrons plaisir à pratiquer le maraîchage.
  • Nos vêtements peuvent provenir du marché de l’occasion et ne sont pas à renouveler si souvent.
  • Nos transports doivent être réfléchis en réduisant au mieux le recours à la voiture et à l’avion. Dans certains cas, notre mobilité peut recourir à des moyens ‘doux’ : vélo, trottinette, marche à pied. Et si, malgré tout, il faut prendre la voiture, que ce soit en éco-conduisant, en co-voiturant et en limitant sa vitesse.
  • Dans l’habitat, il s’avère nécessaire de prendre les bonnes décisions, notamment en termes d’isolation, mais attention à l’effet rebond lié à des comportements énergivores... Certains choisiront un habitat léger, à faible empreinte écologique, d’autres une habitation juste adaptée à leurs besoins, d’autres encore un habitat partagé.
  • Pensons également à la mutualisation d’outils et accessoires, au recours au réemploi, à la réparation et aux ‘LowTech’.

Bien sûr, se contenter de ‘petits gestes’ ne suffit pas ; il faut savoir participer à la ‘vie de la cité’. Se révéler force de propositions constructives et participer aux prises de décisions collectives est fortement recommandé ! Ce peut être en tant qu’élu de collectivité décidant d’investissement ou d’organisation collective, mais aussi élu associatif faisant la promotion de la sobriété. Ce peut-être également au travers de coopératives, voire d’entreprises, développant des projets citoyens. Par exemple, les initiatives citoyennes d’énergie renouvelable se doublent souvent de sensibilisation aux économies d’énergie. Bonheur : la sobriété devenue collaborative devient source d’émulation !

Finalement, en consommant ‘moins mais mieux’, en réduisant les trajets et les coûts, en mutualisant les biens et savoirs, en créant du lien social, la sobriété devient désirable car elle peut améliorer le bien-être, la santé, l’environnement, bref, la qualité de vie.

  • Bernard Cottier


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