Habiter la terre, ou l’équilibre entre confort de vie et efficacité énergétique
Sylvie et Philippe Perrin vivent depuis 2010 avec leurs deux enfants dans une maison basse consommation. Hervé Magnin les a suivis de 2023 à 2024 pour faire le point sur cet habitat au confort remarquable et à l’impact environnemental minimaliste. Il en a fait un film : "Habiter la terre".
2008. Dans un contexte de crise du pétrole qui a vu les coûts de l’énergie exploser, la famille Perrin rêve d’une maison. Mais pas n’importe laquelle : très au fait du changement climatique et soucieux de l’avenir qu’iels laisseront aux générations futures, Sylvie et Philippe veulent construire une maison basse consommation, un « habitat passif », respectueux de l’environnement. Un concept novateur, aujourd’hui encore, de l’aveu des architectes qui ont conçu et construit l’édifice.
Dans Habiter la terre, le réalisateur Hervé Magnin nous emmène découvrir cette maison où tout a été pensé pour optimiser l’habitat, en trouvant l’équilibre entre confort de vie et efficacité énergétique. Guidé·es par les propriétaires des lieux, on apprend qu’une maison basse consommation ne s’improvise pas : il faut réfléchir à l’isolation et à l’étanchéité à l’air, essentielles pour éviter les déperditions thermiques. 40 cm d’isolants bio-sourcés et un triple vitrage remplissent assurément la tâche. Mais attention, une telle étanchéité nécessite une ventilation optimale, afin de renouveler l’air tout en préservant les températures de l’habitat. Pour cela, Sylvie et Philippe ont opté pour une VMC double flux, associée à un puits canadien qui, en hiver, prélève l’air à l’extérieur de la maison et le réchauffe en passant dans le sol avant de l’amener dans la maison. L’orientation du bâtiment n’est pas laissée au hasard non plus : Nord/Sud, « avec un maximum de fenêtres côté sud pour privilégier les apports solaires tout en limitant les surchauffes estivales » explique Sylvie.
Le toit, végétalisé et équipé de panneaux solaires photovoltaïques et thermiques, permet non seulement de préserver la biodiversité et d’éviter les îlots de chaleur, mais aussi de produire de la chaleur et de l’électricité.
« La maison passive n’est qu’un seul élément d’une démarche active vertueuse » analyse l’architecte interviewé dans le documentaire. La famille Perrin l’a bien compris : arbres et vignes comme ombrage naturel, limite des tontes de gazon pour préserver la biodiversité, utilisation de fours solaires pour la cuisson, collecte des eaux de pluie et récupération des eaux usées, toilettes sèches… Ils et elle ont adapté leur quotidien pour agir en synergie avec la nature et être les plus efficaces énergétiquement, sans faire de croix sur leur confort.
Près de 15 ans après avoir emménagé, ce choix semble payer ! Les 34 000 € de surcoûts (par rapport à une maison classique) liés à l’achat des équipements tels que les panneaux solaires, la VMC double flux, les installations de récupération des eaux pluviales, le vitrage performant, etc. ont été rentabilisés en 8 ans. Plus surprenant, Philippe explique que dès le premier mois de remboursement du prêt, sa maison basse consommation lui revenait moins chère qu’une maison classique. D’après ses calculs, il dépenserait 19€ d’eau par mois, contre 57€/mois pour un foyer moyen classique. Mais c’est sur l’électricité que le résultat est le plus probant. Grâce à ses installations solaires et à la basse consommation de la maison, celle-ci ne lui coûterait rien, mais lui rapporterait au contraire 7€/mois grâce à la revente, là où une maison classique lui ferait dépenser 110€/mois ! Des économies impossibles sans les comportements sobres et vertueux des propriétaires.
Avec Habiter la terre, Hervé Magnin montre ainsi comment à travers le choix de notre habitat nous pouvons agir sur notre rapport à l’eau, la santé, l’énergie et la biodiversité.
Louiselle Debiez, Chargée de communication grand public du Réseau "Sortir du nucléaire"
Vous souhaitez organiser une projection près de chez vous ? Contactez Hervé Magnin par mail à hervemagnin@wanadoo.fr.
2008. Dans un contexte de crise du pétrole qui a vu les coûts de l’énergie exploser, la famille Perrin rêve d’une maison. Mais pas n’importe laquelle : très au fait du changement climatique et soucieux de l’avenir qu’iels laisseront aux générations futures, Sylvie et Philippe veulent construire une maison basse consommation, un « habitat passif », respectueux de l’environnement. Un concept novateur, aujourd’hui encore, de l’aveu des architectes qui ont conçu et construit l’édifice.
Dans Habiter la terre, le réalisateur Hervé Magnin nous emmène découvrir cette maison où tout a été pensé pour optimiser l’habitat, en trouvant l’équilibre entre confort de vie et efficacité énergétique. Guidé·es par les propriétaires des lieux, on apprend qu’une maison basse consommation ne s’improvise pas : il faut réfléchir à l’isolation et à l’étanchéité à l’air, essentielles pour éviter les déperditions thermiques. 40 cm d’isolants bio-sourcés et un triple vitrage remplissent assurément la tâche. Mais attention, une telle étanchéité nécessite une ventilation optimale, afin de renouveler l’air tout en préservant les températures de l’habitat. Pour cela, Sylvie et Philippe ont opté pour une VMC double flux, associée à un puits canadien qui, en hiver, prélève l’air à l’extérieur de la maison et le réchauffe en passant dans le sol avant de l’amener dans la maison. L’orientation du bâtiment n’est pas laissée au hasard non plus : Nord/Sud, « avec un maximum de fenêtres côté sud pour privilégier les apports solaires tout en limitant les surchauffes estivales » explique Sylvie.
Le toit, végétalisé et équipé de panneaux solaires photovoltaïques et thermiques, permet non seulement de préserver la biodiversité et d’éviter les îlots de chaleur, mais aussi de produire de la chaleur et de l’électricité.
« La maison passive n’est qu’un seul élément d’une démarche active vertueuse » analyse l’architecte interviewé dans le documentaire. La famille Perrin l’a bien compris : arbres et vignes comme ombrage naturel, limite des tontes de gazon pour préserver la biodiversité, utilisation de fours solaires pour la cuisson, collecte des eaux de pluie et récupération des eaux usées, toilettes sèches… Ils et elle ont adapté leur quotidien pour agir en synergie avec la nature et être les plus efficaces énergétiquement, sans faire de croix sur leur confort.
Près de 15 ans après avoir emménagé, ce choix semble payer ! Les 34 000 € de surcoûts (par rapport à une maison classique) liés à l’achat des équipements tels que les panneaux solaires, la VMC double flux, les installations de récupération des eaux pluviales, le vitrage performant, etc. ont été rentabilisés en 8 ans. Plus surprenant, Philippe explique que dès le premier mois de remboursement du prêt, sa maison basse consommation lui revenait moins chère qu’une maison classique. D’après ses calculs, il dépenserait 19€ d’eau par mois, contre 57€/mois pour un foyer moyen classique. Mais c’est sur l’électricité que le résultat est le plus probant. Grâce à ses installations solaires et à la basse consommation de la maison, celle-ci ne lui coûterait rien, mais lui rapporterait au contraire 7€/mois grâce à la revente, là où une maison classique lui ferait dépenser 110€/mois ! Des économies impossibles sans les comportements sobres et vertueux des propriétaires.
Avec Habiter la terre, Hervé Magnin montre ainsi comment à travers le choix de notre habitat nous pouvons agir sur notre rapport à l’eau, la santé, l’énergie et la biodiversité.
Louiselle Debiez, Chargée de communication grand public du Réseau "Sortir du nucléaire"
Vous souhaitez organiser une projection près de chez vous ? Contactez Hervé Magnin par mail à hervemagnin@wanadoo.fr.
Tous les 3 mois, retrouvez 36 pages (en couleur) de brèves, interviews, articles, BD,
alternatives concrètes, actions originales, luttes antinucléaires à l’étranger, décryptages,
etc.
La boutique
Soyez au coeur de
l'information !