Faire un don

Nos communiqués de presse

Scandale du tritium à Bondoufle : déchets radioactifs déversés « par la porte de service »

Communiqué du 16 décembre 2010



Nouveau rebondissement dans le scandale de la contamination radioactive au tritium en Île-de-France : déversement de déchets radioactifs dans l’environnement à Bondoufle (Essonne). Depuis des mois, un tamis moléculaire en provenance du Commissariat à l’Énergie Atomique (CEA) contamine l’environnement à Saint-Maur-des-Fossés (Val-de-Marne) et Bondoufle (Essonne).

Un salarié de « 2M Process », l’une des deux entreprises qui a utilisé le tamis radioactif, a déclaré qu’une partie de l’eau hautement radioactive du tamis a été « jetée à l’extérieur par la porte de service » dans l’environnement des locaux de l’entreprise "Etudes et Diffusion", à Bondoufle [1].

Selon le CEA, l’activité radioactive totale de l’eau du tamis s’élevait à 200 milliards de becquerels [2]. De l’eau hautement radioactive a donc été déversée dans l’environnement en pleine banlieue parisienne dans l’illégalité la plus totale. Combien de milliards de becquerels ont été ainsi jetés « par la porte de service » alors que les premières habitations sont à 500 mètres des locaux du prestataire "Etudes et Diffusion" à Bondoufle, qu’un stade se situe à 300 mètres et qu’il y a des dizaines de locaux d’entreprises à proximité immédiate du site ?

Le tamis recelait une radioactivité colossale : la radioactivité totale du tamis est égale à la radioactivité des rejets moyens de tritium liquide de deux réacteurs nucléaires de 900 MW pendant plus de trois jours [3]. Si l’on se fie au dernier rapport de l’IRSN (Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire), cette radioactivité a été rejetée sans contrôle de janvier à novembre 2010, soit presque une année pendant laquelle l’environnement et les personnes ont été contaminés à Bondoufle et à Saint-Maur-des-Fossés [4]. Les dernières analyses de radioactivité démontrent que de la radioactivité continue à s’échapper des locaux des prestataires du CEA dans les deux villes de la banlieue parisienne [5].

De plus, le 6 décembre dernier, on trouvait encore chez le prestataire du CEA "Etudes et Diffusion" à Bondoufle des bidons d’eau contaminée [6] qui diffusent du gaz radioactif depuis des mois. « Alors que le CEA a signalé la contamination au tritium le 3 novembre dernier à l’Autorité de Sûreté Nucléaire, pourquoi a-t-il fallu attendre un mois supplémentaire pour faire des mesures sur les bidons radioactifs ? », s’interroge Jean-Pierre Minne, porte-parole du Réseau "Sortir du nucléaire".


Rétention d’information à l’IRSN sur la contamination de Bondoufle

L’IRSN a diffusé un document [7] le 14 décembre qui fait état d’une campagne de prélèvements à Bondoufle dès le 5 novembre 2010. Ces prélèvements ont démontré que des végétaux, dans l’environnement immédiat des locaux du prestataire du CEA, étaient contaminés à hauteur de 157 Bq/kg. Cette contamination, en pleine banlieue parisienne, est des centaines de fois supérieure à la contamination moyenne au tritium de végétaux dans l’environnement des centrales nucléaires. Alors que les analyses ont été réalisées le 6 novembre, l’IRSN a dissimulé ces informations jusqu’au 14 décembre.

Pourquoi l’IRSN a-t-il caché au public les prélèvements contaminés de Bondoufle du 5 novembre pendant un mois ?

Pourquoi l’IRSN a-t-il conduit seulement à partir du 6 décembre de nouvelles analyses de radioactivité, un mois après avoir pris connaissance de la contamination ?

Cette dissimulation d’information entre en contradiction avec la mission de service public de l’IRSN de contribution à l’information du grand public. Plus grave encore, cette dissimulation n’a pas permis de prendre des mesures de protection des habitants de Bondoufle, proches du prestataire du CEA.

Le Réseau "Sortir du nucléaire" demande à nouveau que la lumière soit faite sur ce scandale sanitaire et environnemental. Tout doit être mis en oeuvre pour protéger les personnes et l’environnement de l’impact de cette double pollution.

----------

Contact presse : Jean-Pierre Minne 06 71 07 24 47

----------

Lire notre dossier en ligne

----------

NOTES :

[1] Etat radiologique des locaux et de l’environnement immédiat de la société « Etude et Diffusion » à Bondoufle (91). Campagne de prélèvements du 6 décembre 2010.

IRSN Page 3

[2] Id. Page 2

[3] Rejets moyens de tritium liquide par un réacteur nucléaire 900 MW en 2008 : 11 TBq/an, soit 30.13 GBq par jour

Livre blanc du tritium


[4] Etat radiologique des locaux et de l’environnement immédiat de la société « Etude et Diffusion » à Bondoufle (91). Campagne de prélèvements du 6 décembre 2010.

Pour Saint-Maur-des-Fossés, voir notre communiqué


Dans les locaux d’« Etude et Diffusion » : "A l’intérieur des locaux, la concentration de l’air atteint 100 fois celle mesurée à l’extérieur, soit 1000 fois le bruit de fond normal. » Un prélèvement fait le 6.12.2010 montre qu’un lierre est contaminé à hauteur de 450 Bq/kg à l’extérieur du bâtiment à Bondoufle. Page 10 :

IRSN Page 10

[6] L’activité radioactive de l’eau d’un bidon se montait à 55500 Bq/l le 6.12.2010.

Etat radiologique des locaux et de l’environnement immédiat de la société « Etude et Diffusion » à Bondoufle (91). Campagne de prélèvements du 6 décembre 2010.

IRSN Page 11


[7] Etat radiologique Société Etudes et Diffusion, Bondoufle (91)

IRSN

Nouveau rebondissement dans le scandale de la contamination radioactive au tritium en Île-de-France : déversement de déchets radioactifs dans l’environnement à Bondoufle (Essonne). Depuis des mois, un tamis moléculaire en provenance du Commissariat à l’Énergie Atomique (CEA) contamine l’environnement à Saint-Maur-des-Fossés (Val-de-Marne) et Bondoufle (Essonne).

Un salarié de « 2M Process », l’une des deux entreprises qui a utilisé le tamis radioactif, a déclaré qu’une partie de l’eau hautement radioactive du tamis a été « jetée à l’extérieur par la porte de service » dans l’environnement des locaux de l’entreprise "Etudes et Diffusion", à Bondoufle [1].

Selon le CEA, l’activité radioactive totale de l’eau du tamis s’élevait à 200 milliards de becquerels [2]. De l’eau hautement radioactive a donc été déversée dans l’environnement en pleine banlieue parisienne dans l’illégalité la plus totale. Combien de milliards de becquerels ont été ainsi jetés « par la porte de service » alors que les premières habitations sont à 500 mètres des locaux du prestataire "Etudes et Diffusion" à Bondoufle, qu’un stade se situe à 300 mètres et qu’il y a des dizaines de locaux d’entreprises à proximité immédiate du site ?

Le tamis recelait une radioactivité colossale : la radioactivité totale du tamis est égale à la radioactivité des rejets moyens de tritium liquide de deux réacteurs nucléaires de 900 MW pendant plus de trois jours [3]. Si l’on se fie au dernier rapport de l’IRSN (Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire), cette radioactivité a été rejetée sans contrôle de janvier à novembre 2010, soit presque une année pendant laquelle l’environnement et les personnes ont été contaminés à Bondoufle et à Saint-Maur-des-Fossés [4]. Les dernières analyses de radioactivité démontrent que de la radioactivité continue à s’échapper des locaux des prestataires du CEA dans les deux villes de la banlieue parisienne [5].

De plus, le 6 décembre dernier, on trouvait encore chez le prestataire du CEA "Etudes et Diffusion" à Bondoufle des bidons d’eau contaminée [6] qui diffusent du gaz radioactif depuis des mois. « Alors que le CEA a signalé la contamination au tritium le 3 novembre dernier à l’Autorité de Sûreté Nucléaire, pourquoi a-t-il fallu attendre un mois supplémentaire pour faire des mesures sur les bidons radioactifs ? », s’interroge Jean-Pierre Minne, porte-parole du Réseau "Sortir du nucléaire".


Rétention d’information à l’IRSN sur la contamination de Bondoufle

L’IRSN a diffusé un document [7] le 14 décembre qui fait état d’une campagne de prélèvements à Bondoufle dès le 5 novembre 2010. Ces prélèvements ont démontré que des végétaux, dans l’environnement immédiat des locaux du prestataire du CEA, étaient contaminés à hauteur de 157 Bq/kg. Cette contamination, en pleine banlieue parisienne, est des centaines de fois supérieure à la contamination moyenne au tritium de végétaux dans l’environnement des centrales nucléaires. Alors que les analyses ont été réalisées le 6 novembre, l’IRSN a dissimulé ces informations jusqu’au 14 décembre.

Pourquoi l’IRSN a-t-il caché au public les prélèvements contaminés de Bondoufle du 5 novembre pendant un mois ?

Pourquoi l’IRSN a-t-il conduit seulement à partir du 6 décembre de nouvelles analyses de radioactivité, un mois après avoir pris connaissance de la contamination ?

Cette dissimulation d’information entre en contradiction avec la mission de service public de l’IRSN de contribution à l’information du grand public. Plus grave encore, cette dissimulation n’a pas permis de prendre des mesures de protection des habitants de Bondoufle, proches du prestataire du CEA.

Le Réseau "Sortir du nucléaire" demande à nouveau que la lumière soit faite sur ce scandale sanitaire et environnemental. Tout doit être mis en oeuvre pour protéger les personnes et l’environnement de l’impact de cette double pollution.

----------

Contact presse : Jean-Pierre Minne 06 71 07 24 47

----------

Lire notre dossier en ligne

----------

NOTES :

[1] Etat radiologique des locaux et de l’environnement immédiat de la société « Etude et Diffusion » à Bondoufle (91). Campagne de prélèvements du 6 décembre 2010.

IRSN Page 3

[2] Id. Page 2

[3] Rejets moyens de tritium liquide par un réacteur nucléaire 900 MW en 2008 : 11 TBq/an, soit 30.13 GBq par jour

Livre blanc du tritium


[4] Etat radiologique des locaux et de l’environnement immédiat de la société « Etude et Diffusion » à Bondoufle (91). Campagne de prélèvements du 6 décembre 2010.

Pour Saint-Maur-des-Fossés, voir notre communiqué


Dans les locaux d’« Etude et Diffusion » : "A l’intérieur des locaux, la concentration de l’air atteint 100 fois celle mesurée à l’extérieur, soit 1000 fois le bruit de fond normal. » Un prélèvement fait le 6.12.2010 montre qu’un lierre est contaminé à hauteur de 450 Bq/kg à l’extérieur du bâtiment à Bondoufle. Page 10 :

IRSN Page 10

[6] L’activité radioactive de l’eau d’un bidon se montait à 55500 Bq/l le 6.12.2010.

Etat radiologique des locaux et de l’environnement immédiat de la société « Etude et Diffusion » à Bondoufle (91). Campagne de prélèvements du 6 décembre 2010.

IRSN Page 11


[7] Etat radiologique Société Etudes et Diffusion, Bondoufle (91)

IRSN


Le saviez-vous ?
Le Réseau "Sortir du nucléaire" est un véritable contre-pouvoir citoyen. Totalement indépendants de l’État, nous dépendons exclusivement du soutien de nos donateur⋅ices. C’est grâce à votre soutien financier que nous pouvons nous permettre de tout mettre en œuvre pour offrir aux générations futures l’espoir d’un avenir sans risques nucléaires. Aidez-nous à obtenir cet objectif et à nous permettre de continuer la lutte au quotidien contre cette énergie mortifère et pour promouvoir la sobriété énergétique et les alternatives renouvelables.

Faire un don



 Presse

Pour toute sollicitation médiatique, merci de contacter Marion Rivet, chargée de communication et des relations extérieures.

marion.rivet@sortirdunucleaire.fr
Tél : 06 64 66 01 23


Grâce à vos dons, nous agissons !



Thèmes
 Pollution radioactive  CEA Valduc