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Nos communiqués de presse

Réacteur EPR - Document confidentiel défense - LE RESEAU "SORTIR DU NUCLEAIRE" PUBLIE LA LETTRE D’EDF

Communiqué du 21 septembre 2005



Réseau "Sortir du nucléaire" - Fédération de 720 associations

Communiqué de presse du jeudi 22 septembre 2005

Réacteur EPR - Document confidentiel défense

"Sortir du nucléaire" publie la lettre d’EDF


Le Réseau "Sortir du nucléaire"demande à Areva

de reconnaître la vulnérabilité de l’EPR face au crash d’un avion de ligne et à l’Etat

de "déclassifier" le document Confidentiel défense


Le Réseau "Sortir du nucléaire" dénonce l’opacité qui entoure le projet de nouveau réacteur nucléaire EPR. Que ce soit dans le cadre du débat public officiel ou, de façon générale hors de ce débat, les citoyens sont en droit de connaître la vérité sur le nucléaire et en particulier sur l’EPR.


Le Réseau "Sortir du nucléaire" s’est procuré la copie d’un document confidentiel défense qui reconnaît explicitement que l’EPR est vulnérable face à un crash suicide.


Ne pouvant pas publier ce document complet pour des raisons légales, le Réseau "Sortir du nucléaire" :

  • publie sur son site internet (www.sortirdunucleaire.fr) la lettre d’EDF (non couverte par le secret défense) qui accompagne le Document confidentiel défense mais qui est, elle aussi, explicite sur la vulnérabilité de l’EPR,
  • demande à l’Etat de "déclassifier" le document Confidentiel défense sur l’EPR afin que la vérité soit faite sur ce réacteur,
  • demande à Mme Lauvergeon, PDG d’Areva, de reconnaître la vulnérabilité de l’EPR.

De fait, le Réseau "Sortir du nucléaire" demande à Mme Lauvergeon de cesser d’affirmer que le réacteur EPR est "conçu pour résister à tout, y compris les chutes d’avions" (parmi d’autres, déclaration du 10 juillet 2005 lors des Rencontres économiques d’Aix-en-Provence consacrées au risque terroriste)


Enfin, le Réseau "Sortir du nucléaire" estime que le document "Confidentiel défense" doit être adressé par le gouvernement français à la Finlande, la Chine et les USA, pays où Areva entend construire des réacteurs EPR.

Contact Réseau "Sortir du nucléaire" : 06.64.100.333

Voir le dossier complet

IMPORTANT  : il y a actuellement en France 58 réacteurs nucléaires qui ne résistent pas à un crash suicide, sans oublier les sites nucléaires de La Hague, Cadarache ou Marcoule. De fait, en révélant les informations confidentielles sur l’EPR, le Réseau n’aide en rien les terroristes car ceux-ci… n’ont que l’embarras du choix ! Au contraire, le Réseau "Sortir du nucléaire" tente d’empêcher l’aggravation du risque qu’entraînerait la construction du réacteur EPR.

--------------------------

Voici donc la lettre d’EDF qui accompagne le Document confidentiel défense sur l’EPR. Cette lettre est elle-même explicite. En particulier on peut lire "les hypothèses relatives à l’impact doivent assurer une couverture "raisonnable" du risque, et ne peuvent prétendre envelopper toutes les éventualités". Le mot "raisonnable" est un véritable aveu : l’EPR est vulnérable. D’ailleurs, EDF propose de cacher le vérité aux citoyens : "les hypothèses, règles utilisées et analyses associées ne devraient pas figurer dans les rapports de sûreté accessibles publiquement". CQFD ! Voici la lettre complète :

--------------------

Bruno Lescoeur

Directeur de la Branche Energie

Electricité de France

Site Cap Ampère – 1 place Pleyel

93282 SAINT-DENIS CEDEX

à M. le Directeur général de la Sûreté

nucléaire et de la radioprotection

6 pl. du Colonel Bourgoin 75572 Paris

Paris, le 12 août 2003

Monsieur le Directeur général,

Par votre lettre en référence, vous me demandez d’examiner l’aptitude du projet EPR à faire face à la chute d’un avion de ligne tel qu’on les envisage dans le ciel européen, et de vous faire les propositions utiles à l’issue de cet examen.

Très rapidement après les attentats du 11 septembre 2001 commis aux Etats-Unis, EDF s’est préoccupé de cette question et a examiné la conception du projet EPR à cet égard.

Comme vous les soulignez, le projet a été conçu d’entrée de jeu pour faire face à la chute d’un avion militaire qui représente déjà un cas de charge sévère. A ce titre, les concepteurs ont été amenés à choisir une architecture générale, fonctionnelle et géographique, qui tienne compte de telles chutes. C’est ainsi que le projet comporte une architecture générale organisée en 4 trains, physiquement distincts, et qu’une partie de l’installation est "bunkérisée" Il s’agit en particulier du bâtiment réacteur, du bâtiment du combustible usé et du bâtiment des auxiliaires de sauvegarde qui abrite 2 des 4 trains de sauvegarde (parties mécaniques et électriques).

La partie "bunkérisée", dimensionnée comme il a été rappelé pour un impact de type avion militaire, présente d’ores et déjà une résistance élevée, notamment vis-à-vis des risques de perforation ; les caractéristiques d’un avion militaire en font en effet un missile considéré comme "perforant".

Ces dispositions générales confèrent au projet EPR une grande robustesse vis-à-vis de l’impact potentiel d’un avion de type commercial, et sont donc maintenues sans changement.

…/…


Nonobstant l’aptitude du projet EPR à faire face à des chutes d’avion, il convient de noter qu’EDF n’envisage pas d’assurer une capacité de résistance vis-à-vis de tout acte de guerre ou tout acte terroriste envisageable. La prévention de ceux-ci ou la limitation de leur effet relève essentiellement de la puissance publique.

Dans ces conditions,

· D’une part la vérification de l’aptitude de l’installation à faire face à de telles chutes et les dispositions associées doivent être considérées comme hors du dimensionnement "normal" de l’installation, et je suis donc conduit à placer cette situation dans les catégories de situations dites "Risk Reduction Category" (RRC),

· d’autre part, les hypothèses relatives à l’impact doivent assurer une couverture "raisonnable" du risque, et ne peuvent prétendre envelopper toutes les éventualités. En outre, il me semble qu’elles doivent demeurer cohérentes avec les pratiques internationales en cours, et ne pas non plus introduire de différence trop fondamentale avec la façon dont cette question est abordée par les autres installations industrielles à risque.

Il me semble également que les hypothèses, règles utilisées et analyses associées ne devraient pas figurer dans les rapports de sûreté accessibles ou susceptibles d’être accessibles publiquement.

Cette logique générale est précisée en annexe. En complément, pour pouvoir effectuer ou vérifier le dimensionnement des voiles constituant la protection de la partie bunkérisée, il apparaît nécessaire de définir un cas de charge qui serve de référence.

Il apparaît également souhaitable que ce cas de charge de référence, tout en permettant de couvrir de façon appropriée les avions dont on envisage la chute dans le cadre d’une cation malveillante, ne soit pas directement associable à tel ou tel type d’avion, ni à telle ou telle vitesse d’impact. Il doit donc correspondre à une hypothèse de dimensionnement conventionnelle associée à des méthodes de calcul et des critères également conventionnels.

Dans ce contexte, je suis donc conduit à proposer que soit retenu le cas de chargement défini en annexe, cas de chargement qui couvre raisonnablement les risques susceptibles d’être engendrés par les types d’avion envisageables dans le ciel européen.

Je vous prie d’agréer, Monsieur le Directeur général, l’expression de ma haute considération.

B. LESCOEUR

Réseau "Sortir du nucléaire" - Fédération de 720 associations

Communiqué de presse du jeudi 22 septembre 2005

Réacteur EPR - Document confidentiel défense

"Sortir du nucléaire" publie la lettre d’EDF


Le Réseau "Sortir du nucléaire"demande à Areva

de reconnaître la vulnérabilité de l’EPR face au crash d’un avion de ligne et à l’Etat

de "déclassifier" le document Confidentiel défense


Le Réseau "Sortir du nucléaire" dénonce l’opacité qui entoure le projet de nouveau réacteur nucléaire EPR. Que ce soit dans le cadre du débat public officiel ou, de façon générale hors de ce débat, les citoyens sont en droit de connaître la vérité sur le nucléaire et en particulier sur l’EPR.


Le Réseau "Sortir du nucléaire" s’est procuré la copie d’un document confidentiel défense qui reconnaît explicitement que l’EPR est vulnérable face à un crash suicide.


Ne pouvant pas publier ce document complet pour des raisons légales, le Réseau "Sortir du nucléaire" :

  • publie sur son site internet (www.sortirdunucleaire.fr) la lettre d’EDF (non couverte par le secret défense) qui accompagne le Document confidentiel défense mais qui est, elle aussi, explicite sur la vulnérabilité de l’EPR,
  • demande à l’Etat de "déclassifier" le document Confidentiel défense sur l’EPR afin que la vérité soit faite sur ce réacteur,
  • demande à Mme Lauvergeon, PDG d’Areva, de reconnaître la vulnérabilité de l’EPR.

De fait, le Réseau "Sortir du nucléaire" demande à Mme Lauvergeon de cesser d’affirmer que le réacteur EPR est "conçu pour résister à tout, y compris les chutes d’avions" (parmi d’autres, déclaration du 10 juillet 2005 lors des Rencontres économiques d’Aix-en-Provence consacrées au risque terroriste)


Enfin, le Réseau "Sortir du nucléaire" estime que le document "Confidentiel défense" doit être adressé par le gouvernement français à la Finlande, la Chine et les USA, pays où Areva entend construire des réacteurs EPR.

Contact Réseau "Sortir du nucléaire" : 06.64.100.333

Voir le dossier complet

IMPORTANT  : il y a actuellement en France 58 réacteurs nucléaires qui ne résistent pas à un crash suicide, sans oublier les sites nucléaires de La Hague, Cadarache ou Marcoule. De fait, en révélant les informations confidentielles sur l’EPR, le Réseau n’aide en rien les terroristes car ceux-ci… n’ont que l’embarras du choix ! Au contraire, le Réseau "Sortir du nucléaire" tente d’empêcher l’aggravation du risque qu’entraînerait la construction du réacteur EPR.

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Voici donc la lettre d’EDF qui accompagne le Document confidentiel défense sur l’EPR. Cette lettre est elle-même explicite. En particulier on peut lire "les hypothèses relatives à l’impact doivent assurer une couverture "raisonnable" du risque, et ne peuvent prétendre envelopper toutes les éventualités". Le mot "raisonnable" est un véritable aveu : l’EPR est vulnérable. D’ailleurs, EDF propose de cacher le vérité aux citoyens : "les hypothèses, règles utilisées et analyses associées ne devraient pas figurer dans les rapports de sûreté accessibles publiquement". CQFD ! Voici la lettre complète :

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Bruno Lescoeur

Directeur de la Branche Energie

Electricité de France

Site Cap Ampère – 1 place Pleyel

93282 SAINT-DENIS CEDEX

à M. le Directeur général de la Sûreté

nucléaire et de la radioprotection

6 pl. du Colonel Bourgoin 75572 Paris

Paris, le 12 août 2003

Monsieur le Directeur général,

Par votre lettre en référence, vous me demandez d’examiner l’aptitude du projet EPR à faire face à la chute d’un avion de ligne tel qu’on les envisage dans le ciel européen, et de vous faire les propositions utiles à l’issue de cet examen.

Très rapidement après les attentats du 11 septembre 2001 commis aux Etats-Unis, EDF s’est préoccupé de cette question et a examiné la conception du projet EPR à cet égard.

Comme vous les soulignez, le projet a été conçu d’entrée de jeu pour faire face à la chute d’un avion militaire qui représente déjà un cas de charge sévère. A ce titre, les concepteurs ont été amenés à choisir une architecture générale, fonctionnelle et géographique, qui tienne compte de telles chutes. C’est ainsi que le projet comporte une architecture générale organisée en 4 trains, physiquement distincts, et qu’une partie de l’installation est "bunkérisée" Il s’agit en particulier du bâtiment réacteur, du bâtiment du combustible usé et du bâtiment des auxiliaires de sauvegarde qui abrite 2 des 4 trains de sauvegarde (parties mécaniques et électriques).

La partie "bunkérisée", dimensionnée comme il a été rappelé pour un impact de type avion militaire, présente d’ores et déjà une résistance élevée, notamment vis-à-vis des risques de perforation ; les caractéristiques d’un avion militaire en font en effet un missile considéré comme "perforant".

Ces dispositions générales confèrent au projet EPR une grande robustesse vis-à-vis de l’impact potentiel d’un avion de type commercial, et sont donc maintenues sans changement.

…/…


Nonobstant l’aptitude du projet EPR à faire face à des chutes d’avion, il convient de noter qu’EDF n’envisage pas d’assurer une capacité de résistance vis-à-vis de tout acte de guerre ou tout acte terroriste envisageable. La prévention de ceux-ci ou la limitation de leur effet relève essentiellement de la puissance publique.

Dans ces conditions,

· D’une part la vérification de l’aptitude de l’installation à faire face à de telles chutes et les dispositions associées doivent être considérées comme hors du dimensionnement "normal" de l’installation, et je suis donc conduit à placer cette situation dans les catégories de situations dites "Risk Reduction Category" (RRC),

· d’autre part, les hypothèses relatives à l’impact doivent assurer une couverture "raisonnable" du risque, et ne peuvent prétendre envelopper toutes les éventualités. En outre, il me semble qu’elles doivent demeurer cohérentes avec les pratiques internationales en cours, et ne pas non plus introduire de différence trop fondamentale avec la façon dont cette question est abordée par les autres installations industrielles à risque.

Il me semble également que les hypothèses, règles utilisées et analyses associées ne devraient pas figurer dans les rapports de sûreté accessibles ou susceptibles d’être accessibles publiquement.

Cette logique générale est précisée en annexe. En complément, pour pouvoir effectuer ou vérifier le dimensionnement des voiles constituant la protection de la partie bunkérisée, il apparaît nécessaire de définir un cas de charge qui serve de référence.

Il apparaît également souhaitable que ce cas de charge de référence, tout en permettant de couvrir de façon appropriée les avions dont on envisage la chute dans le cadre d’une cation malveillante, ne soit pas directement associable à tel ou tel type d’avion, ni à telle ou telle vitesse d’impact. Il doit donc correspondre à une hypothèse de dimensionnement conventionnelle associée à des méthodes de calcul et des critères également conventionnels.

Dans ce contexte, je suis donc conduit à proposer que soit retenu le cas de chargement défini en annexe, cas de chargement qui couvre raisonnablement les risques susceptibles d’être engendrés par les types d’avion envisageables dans le ciel européen.

Je vous prie d’agréer, Monsieur le Directeur général, l’expression de ma haute considération.

B. LESCOEUR


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