Nucléaire : le moratoire proposé par M. El Baradeï (AIEA) remet en cause le projet d’AREVA d’une nouvelle usine d’enrichissement de l’uranium

Communiqué du 25 février 2005

Réseau "Sortir du nucléaire" - Fédération de 700 associations
Communiqué du vendredi 25 février 2005

Nucléaire : le moratoire proposé par M. El Baradeï (AIEA) remet en cause
le projet d’AREVA d’une nouvelle usine d’enrichissement de l’uranium

Alors que l’Union européenne et les USA font pression sur l’Iran qui cherche, de même que la Corée du Nord, à acquérir les matériels nécessaires à la fabrication de bombe atomiques, M.El Baradeï, directeur général de l’Agence Internationale de l’Energie Atomique (AIEA) a proposé le 7 février 2005 à Tokyo « un moratoire de cinq ans sur la création de nouvelles installations d’enrichissement de l’uranium et de séparation du plutonium ».
Or, AREVA a décidé de construire une nouvelle usine* d’enrichissement d’uranium à Pierrelatte dans la Drôme. Cette usine, baptisée Georges Besse2, doit utiliser la technique hautement prolifèrante de la centrifugation (100 000 centrifugeuses en batteries). AREVA se croit rassurante en précisant que, pour éviter le vol de ces machines si convoitées, elles arriveraient à Pierrelatte en pièces détachées et seraient assemblées sous surveillance policière !
A quelques semaines de la renégociation du Traité de Non-Prolifération des armes nucléaires (TNP), le Réseau Sortir du Nucléaire demande au Gouvernement français de soutenir la proposition du directeur général de l’Agence Internationale et en imposant à AREVA, dont il est le principal actionnaire, l’annulation de la construction de l’usine d’enrichissement Georges Besse2.

Réseau "Sortir du nucléaire" : Jean-Pierre Morichaud 06.83.18.16.00

* Comme l’usine actuelle Eurodif, "Georges Besse2" fournira la nouvelle unité annoncée de combustible hautement enrichi pour sous-marin nucléaire. Cet uranium peut aussi servir pour la bombe A, amorce de la bombe H française.