4 juillet 2013
Le 4 juillet 2013, la direction de la centrale de Cruas a déclaré à l’Autorité de sûreté nucléaire un événement significatif radioprotection en raison de l’atteinte, pour un salarié contaminé à la main, d’une valeur équivalente à la moitié de la limite réglementaire d’exposition à des rayonnements ionisants.
Persistance d’une trace de contamination résiduelle sur un salarié
Le 4 juillet 2013, la direction de la centrale a déclaré à l’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) un événement significatif radioprotection de niveau 1 sur l’échelle INES qui en compte 7 en raison de l’atteinte, pour un salarié contaminé à la main, d’une valeur équivalente à la moitié de la limite réglementaire d’exposition à des rayonnements ionisants.
Le 8 avril 2012, l’unité de production n° 4 est alors en arrêt programmé. Lors d’une intervention en zone nucléaire, un salarié d’une entreprise prestataire a été contaminé à la main. Il procédait à la maintenance d’une chanfreineuse* et s’est blessé avec un tournevis micrométrique légèrement contaminé.
Il a été immédiatement pris en charge par les médecins de la centrale. Cependant, à l’issue des soins, une trace de contamination résiduelle et localisée a subsisté. Le salarié a repris le travail le lendemain. Un mois plus tard, il a pu de nouveau intervenir en zone nucléaire. L’Autorité de Sûreté Nucléaire (ASN) a été informée.
Depuis l’événement, le salarié a été régulièrement suivi par son médecin de travail et les médecins de la centrale EDF. Les analyses médicales évaluent que l’exposition à laquelle il a été soumis au bout de 12 mois est de l’ordre de la moitié de la limite d’exposition réglementaire prévue pour ce type de contamination localisée. Le salarié continue à être suivi périodiquement jusqu’à la disparition du point de contamination.
*Machine outil électrique qui permet d’usiner une pièce en biseau
https://energie.edf.com/nucleaire/carte-des-centrales-nucleaires/evenements-45910.html
Contamination à la main d’un intervenant lors d’une opération de maintenance
Le 8 avril 2012, un intervenant s’est contaminé la main en se blessant avec un tournevis lors d’une opération de maintenance sur le réacteur n°4 du CNPE de Cruas- Meysse. Toute la contamination n’ayant pas pu être retirée, cet incident conduit à une exposition radiologique interne qui a été estimée par la médecine du travail à une valeur supérieure au quart de la limite réglementaire annuelle admissible.
Pour les travailleurs susceptibles d’être exposés aux rayonnements ionisants lors de leur activité professionnelle, la limite réglementaire de dose équivalente pour les mains est, pour douze mois consécutifs, de 500 milli-sieverts.
Le jour de l’incident, l’intervenant, salarié d’une entreprise prestataire, travaillait sur une machine utilisée pour la maintenance du pressuriseur du circuit primaire. Ces travaux étant identifiés comme présentant un risque de contamination, il travaillait en tenue étanche ventilée. Lors de l’opération, le tournevis micrométrique qu’il utilisait a ripé et s’est planté dans sa main droite, à la base du pouce, après avoir percé ses gants et sa tenue étanche ventilée.
La personne a été prise en charge par le service médical du CNPE qui a décontaminé la plaie, mais sans parvenir à retirer un point de contamination résiduel à la base du pouce.
Cet événement a immédiatement été porté à la connaissance de l’ASN, qui s’est notamment assurée que l’exploitant et l’entreprise prestataire faisaient procéder au calcul de la dose associée à cette contamination par la médecine du travail.
Depuis la survenue de cet événement, la médecine du travail a procédé à des calculs pour modéliser l’exposition radiologique de l’agent. Compte tenu des résultats de cette expertise, il s’avère que cet événement est redevable de la déclaration d’un événement significatif pour la radioprotection car la dose estimée à la main de l’intervenant dépasse le quart de la limite réglementaire annuelle admissible. Cet événement a été déclaré à l’ASN dès que les résultats des calculs dosimétriques ont été validés.
L’ASN a demandé à l’IRSN de procéder à une expertise des estimations dosimétriques réalisées par EDF et l’entreprise prestataire.
Dans l’attente des résultats de cette contre-expertise, cet événement a été provisoirement classé au niveau 1 de l’échelle INES.