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Sortir du nucléaire n°87



Automne 2020

Agir

Décamp’finement : nouveau souffle à la lutte antinucléaire

Article paru dans la revue Sortir du nucléaire n°87 - Automne 2020

 Luttes et actions


Du 24 au 30 août 2020, une prairie du plateau de Crémieux (01) s’est vue fleurie de chapiteaux et tentes colorées, surplombant l’imposante centrale nucléaire du Bugey, pour une semaine d’ateliers, conférences, débats, formations et de fête ! Près de 400 personnes se sont réunies sur l’un des territoires les plus nucléarisés de France, théâtre des luttes passées (Creys-Malville, etc.) et présentes (plan de prolongation de l’activité des réacteurs, entrepôt pour les déchets issus du démantèlement, construction de nouveaux EPR, etc.). Un beau cadre pour organiser un espace de rencontres et de solidarité, redynamiser et rendre visibles ces luttes locales.



Inclure, prendre soin et tisser des liens

Une organisation en amont ouverte, un camp à prix libre, des espaces enfants, queer 1, écoute, des moments en mixité choisie, la possibilité de rajouter des ateliers… Beaucoup d’énergie a été déployée pour rendre le camp accueillant afin de tisser des liens. L’agenda de la semaine a lui donné la voix à des enjeux intersectionnels, qui dialoguent souvent peu. Des ateliers autour du nucléaire bien sûr (histoire critique des mobilisations, nucléaire et climat, paroles de travailleur·euses du nucléaire, extractivisme, etc.) mais aussi sur l’écologie radicale, le féminisme, les mouvements queer, les dynamiques de groupe, l’artivisme… Les trois plénières ont quant à elles permis aux collectifs de prendre le temps de se présenter, expliquer leur lutte et échanger des outils.

Tisser des liens, ce fut aussi avec les gens du coin, dont la participation et transmission a été indispensable. Merci à elleux ! Des événements ont été organisés dans des communes alentours pour discuter du secteur énergétique en France et de comment vivre en territoire nucléarisé, avec notamment la contribution de SDN Bugey.

Viv(r)e l’autogestion

“Prendre soin du lieu dont on se sent responsable“. Face à l’État d’urgence sanitaire et à l’autoritarisme qui se dégage des cheminées de la centrale, l’autogestion était fondamentale. Pour retrouver un pouvoir d’agir, questionner les rapports de domination et parce que le futur s’écrit collectivement. Sans autogestion, pas de camp, comme en témoignait le tableau des tâches : cuisine, vaisselle, sécurité, toilettes sèches, navette, espace enfants… Les réunions des groupes affinitaires, qui envoyaient une personne aux réunions des messagè·r·es, ainsi que les criées du soir furent bien utiles.

S’organiser pour la suite : non à la peur !

Se rencontrer, apprendre des luttes passées et présentes, tisser des liens, se former, mais aussi s’organiser pour la suite, étaient les objectifs de ce camp. Pour cela, la farandole d’ateliers et de réflexions sur la cybersécurité, l’antirépression, l’automédia, les dynamiques de groupes ont permis de développer des connaissances pratiques, questionner nos modes d’organisation et renforcer notre culture militante, tandis que les plénières interluttes ont formalisé ces réflexions et posé des jalons pour la suite. La répression disproportionnée mise en place a bien tenté de nous rappeler notre vulnérabilité (présence continue de la police, visites de commandant·es, contrôles d’identités, réquisitions pour chercher des affaires “d’actes de terrorisme“ et de “prolifération d’armes de destruction massive“). Faut dire, nous avions l’air dangereu·ses ensemble.

Une chose est sûre, il est temps que la peur change de camp. Alors au plaisir de lutter ensemble !

Les RadiAction

Inclure, prendre soin et tisser des liens

Une organisation en amont ouverte, un camp à prix libre, des espaces enfants, queer 1, écoute, des moments en mixité choisie, la possibilité de rajouter des ateliers… Beaucoup d’énergie a été déployée pour rendre le camp accueillant afin de tisser des liens. L’agenda de la semaine a lui donné la voix à des enjeux intersectionnels, qui dialoguent souvent peu. Des ateliers autour du nucléaire bien sûr (histoire critique des mobilisations, nucléaire et climat, paroles de travailleur·euses du nucléaire, extractivisme, etc.) mais aussi sur l’écologie radicale, le féminisme, les mouvements queer, les dynamiques de groupe, l’artivisme… Les trois plénières ont quant à elles permis aux collectifs de prendre le temps de se présenter, expliquer leur lutte et échanger des outils.

Tisser des liens, ce fut aussi avec les gens du coin, dont la participation et transmission a été indispensable. Merci à elleux ! Des événements ont été organisés dans des communes alentours pour discuter du secteur énergétique en France et de comment vivre en territoire nucléarisé, avec notamment la contribution de SDN Bugey.

Viv(r)e l’autogestion

“Prendre soin du lieu dont on se sent responsable“. Face à l’État d’urgence sanitaire et à l’autoritarisme qui se dégage des cheminées de la centrale, l’autogestion était fondamentale. Pour retrouver un pouvoir d’agir, questionner les rapports de domination et parce que le futur s’écrit collectivement. Sans autogestion, pas de camp, comme en témoignait le tableau des tâches : cuisine, vaisselle, sécurité, toilettes sèches, navette, espace enfants… Les réunions des groupes affinitaires, qui envoyaient une personne aux réunions des messagè·r·es, ainsi que les criées du soir furent bien utiles.

S’organiser pour la suite : non à la peur !

Se rencontrer, apprendre des luttes passées et présentes, tisser des liens, se former, mais aussi s’organiser pour la suite, étaient les objectifs de ce camp. Pour cela, la farandole d’ateliers et de réflexions sur la cybersécurité, l’antirépression, l’automédia, les dynamiques de groupes ont permis de développer des connaissances pratiques, questionner nos modes d’organisation et renforcer notre culture militante, tandis que les plénières interluttes ont formalisé ces réflexions et posé des jalons pour la suite. La répression disproportionnée mise en place a bien tenté de nous rappeler notre vulnérabilité (présence continue de la police, visites de commandant·es, contrôles d’identités, réquisitions pour chercher des affaires “d’actes de terrorisme“ et de “prolifération d’armes de destruction massive“). Faut dire, nous avions l’air dangereu·ses ensemble.

Une chose est sûre, il est temps que la peur change de camp. Alors au plaisir de lutter ensemble !

Les RadiAction



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