Arrêt d’Eurodif : la fermeture immédiate d’au moins trois réacteurs est incontournable !
Communiqué du 7 juin 2012
Le 7 juin à 3 h du matin, l’usine d’enrichissement d’uranium Eurodif - également appelée Georges-Besse 1 -, située sur le site du Tricastin, s’est arrêtée. Cette installation, qui avait fourni du combustible pour une centaine de réacteurs nucléaires en France et à l’étranger, était le premier consommateur d’électricité français.
Le démantèlement prochain d’Eurodif sera précédé d’une opération inédite de rinçage intensif de ses canalisations, sur la dangerosité de laquelle le Réseau "Sortir du nucléaire" souhaite alerter. Il est en effet prévu d’utiliser des tonnes de trifluorure de chlore [1], un composé proche du gaz moutarde, ce qui signifie un risque certain pour les travailleurs ainsi que l’augmentation des rejets de l’installation.
La mise en service de l’usine Georges-Besse 2, qui doit prendre le relai, signifie également la production de nouveaux déchets radioactifs ingérables et matérialise la poursuite de la France dans la folie nucléaire.
En utilisant une technologie différente - enrichissement de l’uranium par ultra-centrifugation-, Georges-Besse 2 consomme 50 fois moins d’électricité que Georges-Besse 1. Cela rend d’un coup superflu le fonctionnement des trois réacteurs du Tricastin jusqu’ici dévolus à l’alimentation de cette usine [2]. Au fait accompli de la poursuite de la production de combustible, s’ajoute celui de la poursuite d’exploitation de ces réacteurs, François Hollande ne prévoyant pas de fermeture de réacteurs avant la fin de son mandat exeptés ceux de la centrale de Fessenheim.
Le Réseau "Sortir du nucléaire" refuse cet état de fait. Les réacteurs français vieillissent, vingt-et-un d’entre eux ont dépassé les trente ans, durée de fonctionnement,pour laquelle ils ont été conçus. L’Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire (IRSN) lui-même avertit de risques de rupture de cuve sur certains réacteurs ayant dépassé les 35 ans [3]. Il est plus qu’urgent de démarrer dès maintenant un processus de fermeture le plus rapide possible pour supprimer ce risque, et de s’engager dans une transition énergétique digne de ce nom. Au-delà même des incontournables programmes d’économies d’énergie et de développement des énergies renouvelables, l’arrêt d’Eurodif fournit une occasion de fermer dès maintenant au moins 3 réacteurs parmi les plus anciens, sans effort et sans aucune conséquence pour l’équilibre offre-demande.
Exigeons donc la fermeture immédiate des trois réacteurs du Tricastin comme amorce d’une sortie du nucléaire !
Notes :
[1]https://www.ledauphine.com/sciences/2012/03/12/le-gaz-employe-est-proche-du-gaz-moutarde
[2]https://www.lefigaro.fr/conjoncture/2012/06/03/20002-20120603ARTFIG00139-areva-ferme-son-site-historique-du-tricastin.php
[3]Avis IRSN du 5 mai 2010
Contacts Presse :
Daniel Roussée - 06 61 97 83 23
Martial Chateau - 02 43 94 72 88
Chargée de communication :
Charlotte Mijeon - 06 75 36 20 20
Le 7 juin à 3 h du matin, l’usine d’enrichissement d’uranium Eurodif - également appelée Georges-Besse 1 -, située sur le site du Tricastin, s’est arrêtée. Cette installation, qui avait fourni du combustible pour une centaine de réacteurs nucléaires en France et à l’étranger, était le premier consommateur d’électricité français.
Le démantèlement prochain d’Eurodif sera précédé d’une opération inédite de rinçage intensif de ses canalisations, sur la dangerosité de laquelle le Réseau "Sortir du nucléaire" souhaite alerter. Il est en effet prévu d’utiliser des tonnes de trifluorure de chlore [1], un composé proche du gaz moutarde, ce qui signifie un risque certain pour les travailleurs ainsi que l’augmentation des rejets de l’installation.
La mise en service de l’usine Georges-Besse 2, qui doit prendre le relai, signifie également la production de nouveaux déchets radioactifs ingérables et matérialise la poursuite de la France dans la folie nucléaire.
En utilisant une technologie différente - enrichissement de l’uranium par ultra-centrifugation-, Georges-Besse 2 consomme 50 fois moins d’électricité que Georges-Besse 1. Cela rend d’un coup superflu le fonctionnement des trois réacteurs du Tricastin jusqu’ici dévolus à l’alimentation de cette usine [2]. Au fait accompli de la poursuite de la production de combustible, s’ajoute celui de la poursuite d’exploitation de ces réacteurs, François Hollande ne prévoyant pas de fermeture de réacteurs avant la fin de son mandat exeptés ceux de la centrale de Fessenheim.
Le Réseau "Sortir du nucléaire" refuse cet état de fait. Les réacteurs français vieillissent, vingt-et-un d’entre eux ont dépassé les trente ans, durée de fonctionnement,pour laquelle ils ont été conçus. L’Institut de Radioprotection et de Sûreté Nucléaire (IRSN) lui-même avertit de risques de rupture de cuve sur certains réacteurs ayant dépassé les 35 ans [3]. Il est plus qu’urgent de démarrer dès maintenant un processus de fermeture le plus rapide possible pour supprimer ce risque, et de s’engager dans une transition énergétique digne de ce nom. Au-delà même des incontournables programmes d’économies d’énergie et de développement des énergies renouvelables, l’arrêt d’Eurodif fournit une occasion de fermer dès maintenant au moins 3 réacteurs parmi les plus anciens, sans effort et sans aucune conséquence pour l’équilibre offre-demande.
Exigeons donc la fermeture immédiate des trois réacteurs du Tricastin comme amorce d’une sortie du nucléaire !
Notes :
[1]https://www.ledauphine.com/sciences/2012/03/12/le-gaz-employe-est-proche-du-gaz-moutarde
[2]https://www.lefigaro.fr/conjoncture/2012/06/03/20002-20120603ARTFIG00139-areva-ferme-son-site-historique-du-tricastin.php
[3]Avis IRSN du 5 mai 2010
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